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Etat lituanien : du passé vers l'avenir
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La République de Lituanie 1918–1940

 

  

Retablissement de lʼindependance

La Première Guerre mondiale a bouleversé le monde et a engendré la chute de quelques-unes des plus grandes monarchies européennes. Après que les Allemands ont occupé le territoire actuel de la Lituanie le 1915, ils nʼétaient pas sûrs ce qui était «la Lituanie». Ils lʼont compris plus tard, quand les acteurs publics lituaniens ont commencé à réclamer plus fort lʼindépendance de lʼEtat lituanien. Donc, les circonstances extérieures et intérieures favorables coïncidant et après lʼexpression de la volonté politique par les Lituaniens, lʼEurope a entendu de nouveau sur la Lituanie à la fin de la Première Guerre mondiale.

A la fin du XIXe siècle les intellectuels lituaniens provenant pour la plupart de la campagne se sont impliqués aux activités bénévoles. Cʼétait le début de création de lʼidéologie nationale (publication des journaux «Aušra», «Varpas», «Apžvalga» etc.) et de la formation du certain monde politique lituanien. Cependant les aspirations à la libération nationale lituanienne revêtent les expressions plus concrètes dans les années révolutionnaires à partir du 1904 au 1906, lorsque les propos sur lʼautonomie de la Lituanie incluse dans lʼEmpire russe sʼéclaircissent[1]. La pose de cette question sʼassocie au Parlement majeur de Vilnius qui a siégé du 4 au 6 décembre 1905 à Vilnius. Ce Parlement a réclamé lʼautonomie de la Lituanie, cʼest-à-dire, lʼautorisation à la Lituanie qui a été incluse dans lʼEmpire russe, dʼautogouverner, de posséder dʼagents lituaniens, dʼemployer le lituanien dans les établissements, de disposer dʼécoles lituaniennes, ansi quʼil a fixé lʼobjectif du Parlement élu démocratiquement et a défini les limites du territoire de la Lituanie – Lituanie ethnographique avec la capitale de Vilnius[2].

La Première Guerre mondiale a créé des circonstances internationales favorables et a corrigé de manière favorable la situation géopolitique de la Lituanie en vue de la mise en place des objectifs autonomes; lors de cette guerre la réclamation de lʼautonomie était plus forte. Les intellectuels lituaniens en Lituanie et hors du pays ont agi en ce sens, mais la lutte principale sʼest déroulée dans le territoire de la Lituanie. Au printemps du 1916 lʼaspiration à lʼautonomie a remplacé lʼidée de lʼindépendance et sʼest transformée plus tard même en réclamation. La situation géopolitique européenne continuant à évoluer et à lʼapproche du dénouement lʼune ou lʼautre de la Grande Guerre, en été du 1917 lʼAllemagne sʼest préoccupée de lʼexpansion de son influence politique dans les territoires occupés, parmi lesquels se trouvait également la Lituanie. Pourtant lʼAllemagne a décidé dʼinstituer le Conseil du Pays, organe consultatif politique aux pouvoirs limités et soumis à elle. Les acteurs publics, pour la plupart le Service politique informel de la Mutuelle lituanienne destinée à aider les victimes de guerre et qui a exercé son activité à Vilnius avec A. Smetona devant ont décidé de se profiter de cette occasion en faveur de lʼEtat de la Lituanie. Les représentants du Comité envoyés à travers toute la Lituanie ont invité les Lituaniens influents, importantes, actifs et politiquement conscients, tels que prêtres, agriculteurs, intellectuels, propriétaires fonciers etc., à arriver à Vilnius. Les personnes invitées étaient issues des milieux sociaux divers et avaient une formation et des affinités politiques différentes. Dans ce contexte la conférence des Lituaniens a été convoquée à Vilnius, capitale de la Lituanie, fin dʼété et début dʼautomne.

La conférence des Lituaniens tenue du 18 au 23 septembre 1917 à Vilnius sʼest prononcée pour lʼindépendance, lʼEtat démocratique composé des terrains ethnographiques de la Lituanie. Lors de la conférence la décision de confier au Parlement constitutif, élu démocratiquement par tous les habitants, le droit de déterminer la forme définitive du gouvernement et instaurer les relations avec les pays voisins a été prise également. A cette fin le Conseil lituanien composé de vingt personnes, telles que les représentants des courants politiques lituaniens principaux à lʼépoque (démocrates chrétiens, représentants du Parti du progrès national, sociaux-démocrates et socialistes) et les personnes nʼappartenant pas aux partis, a été désigné.

Le Conseil lituanien a engagé les négociations avec le pouvoir occupant allemand sur lʼavenir politique de la Lituanie début décembre 1917. Le 11 décembre 1917 le Conseil lituanien a publié la Déclaration accordée avec les représentants du pouvoir allemand qui a proclamé «le rétablissement de lʼindépendance de lʼEtat lituanien avec la capitale de Vilnius»[3]. Cʼétatit une action juridique et politique très importante en libérant la Lituanie de lʼunion avec la Pologne et en la retirant de la souveraineté de la Russie tsariste. De même cet Acte a prévu de lier lʼEtat lituanien par les liens étroits, représentés par quatre conventions en matière douanière, financière, communicationnelle et militaire, avec lʼAllemagne. Toutefois pendant que lʼAllemagne tardait à reconnaître lʼindépendance de lʼEtat lituanien en vertu de la Déclaration du 10 décembre, le mécontentement et le désaccord intérieur ont surgi au sein du Conseil lituanien. Etant pressé par lʼailier gauche (sociaux-démocrates et socialistes) le Conseil lituanien a décidé dʼagir plus radicalement.

Le Conseil lituanien présidé par Jonas Basanavičius a adopté à lʼunanimité et a publié lʼActe de lʼindépendance de la Lituanie le 16 février 1918. Lʼacte a été signé par tous les vingt membres du Conseil lituanien. Il a affirmé que le Conseil lituanien, en tant que le représentant unique de la nation lituanienne, proclamait le rétablissement de lʼEtat lituanien indépendant et démocrate avec la capitale de Vilnius et rompait les relations nationales antérieures avec les autres nations en se référant du droit du décision des nations et en vertu de lʼarrêt pris lors de la conférence des Lituaniens tenue du 18 au 23 septembre 1917. De même le Conseil a déclaré que le Parlement Constitutif, élu démocratiquement, devait établir les fondements définitifs de lʼEtat lituanien et définir les relations avec dʼautres pays le plus vite possible. La proclamation de lʼindépendance était une grande réalisation qui a donné lieu au cadre juridique de lʼEtat futur. Pourtant premièrement il était nécessaire de créer lʼEtat, le processus de création se déroulant dans la réalité politique compliquée, instable et défavorable. Compte tenu des changements rapides de la conjoncture, le Conseil lituanien devait ne pas retarder sur des procès – louvoyer et rechercher des voies les plus efficaces de la création de lʼEtat. La Première Guerre mondiale atteint lʼapogée de son évolution au printemps début dʼété 1918 et lʼAllemagne ne cachant pas ses projets annexionnistes à lʼégard de la Lituanie, même le scénario monarchique du rétablissement de lʼindépendance a été essayé. En vue dʼéviter la soumission éventuelle à lʼAllemagne kaiseriste, le 9 juillet 1918 le Conseil lituanien a élu en tant que le roi de la Lituanie le compte de Wurtemberg et le duc dʼUrach, prince Wilhem von Urach et sʼest appelé lui-même le Conseil de lʼEtat lituanien. Cʼétait le premier cas dès la fin du XVIIIe siècle, lorsque la définition «Etat lituanien» a été employé de nouveau de manière formelle. Tout de même la Lituanie nʼest pas devenue monarchie constitutionnelle. Après que lʼAllemagne kaiseriste a essuyé la défaite totale dans la Grande Guerre, le modèle de la monarchie constitutionnelle a perdu le sens et le Conseil de lʼEtat lituanien est revenu à la conception de la République démocratique.

Aperçu des sources

Le Musée militaire de Vytautas Didysis conserve les photos avec les acteurs publics et politiques lituaniens de lʼépoque, tels que Vincentas Laucevičius, participant au Parlement majeur de Vilnius[4], ainsi que la photo célèbre immortalisant les membres du Conseil lituanien qui ont signé lʼActe de lʼindépendance (Jonas Vileišis, Jurgis Šaulys, Justinas Staugaitis, Stanislovas Narutavičius, Jonas Basanavičius, Antanas Smetona, Kazimieras Šaulys, Steponas Kairys, Jonas Smilgevičius, Kazimieras Bizauskas, Jonas Vailokaitis, Donatas Malinauskas, Vladas Mironas, Mykolas Biržiška, Alfonsas Petrulis, Saliamonas Banaitis, Petras Klimas, Aleksandras Stulginskis, Jokūbas Šernas, Pranas Dovydaitis.[5] Le recueil du Musée comporte des photos de la cérémonie qui a eu lieu le 1919 à Kaunas immortalisant aussi les membres du Conseil de lʼEtat lituanien.

 

Luttes pour lʼindependance

Le 11 novembre 1918 la trêve de Compiègne a été conclue et la Première Guerre mondiale sʼest terminée. Le destin de la Lituanie dépendait de la nation lituanienne, des efforts des pouvoirs politiques des habitants de la Lituanie et dʼavancement des pouvoirs politiques internationaux dans les négociations de paix. La Triple-Entente a laissé lʼarmée allemande qui devait protéger le territoire contre les bolcheviques dans les pays, territoires appartenus à lʼEmpire russe (en Lituanie aussi), ayant proclamés lʼindépendance. Cependant cette protection nʼétait pas fiable. La République socialiste fédérative soviétique de Russie sʼest préparée pour la campagne à lʼOccident. Les Allemands se sont retirés en évitant le contact avec lʼArmée rouge, ainsi lʼEtat lituanien qui nʼavait pas encore formé son armée sʼest retrouvé dans la situation peu envieuse. Un nouveau Etat lituanien devait lutter contre les bolcheviques, lʼarmée occidentale des volontaires et lʼarmée de la Pologne.

La situation extrêmement compliqué sʼest établie à Vilnius où résidaient le Conseil de lʼEtat lituanien et le gouvernement en train de se former. Le pouvoir occupant allemand administrait la ville. Les ouvriers soviétiques y formaient les unités de combat contre lesquels lʼOrganisation Militaire Polonaise (POW) luttait. LʼArmée rouge sʼapprochant à la ville les Lituaniens et les Polonais ne pouvaient pas parvenir à un accord sur lʼavenir de lʼEtat lituanien et les Allemands ont commencé à se retirer de la ville. La menace pour le gouvernement lituanien sʼest présentait Le 2 janvier 1919 le gouvernement lituanien sʼest déplacé provisoirement à Kaunas en laissant son délégué et un petit groupe militaire. Cependant une telle situation a duré pendant 20 ans.

Le Conseil de lʼEtat lituanien et le gouvernement devant affronter lʼagression, lʼarmée, formée des volontaires et des appelés, a été organisée. La constitution de lʼarmée lituanienne a démarré au point mort, lorsque le gouvernement de M. Sleževičiaus les derniers jours 1918 a immédiatement, sans attendre le Parlement Constitutif, promis de distribuer les terrains de seigneurie aux sans-terres et aux personnes possédant peu de terre, dʼabord aux engagés militaires[6]. Dans les conditions militaires le gouvernement lituanien a instauré les organes qui devaient assurer le travail cohérent de lʼEtat. Il sʼagissait des ministères, des tribunaux, de la poste, des douanes et des représentations à lʼétranger. Les diplomates lituaniens tentaient dʼobtenir la reconnaissance de leur Etat, sʼassurer du soutien militaire de la part des pays étrangères pour la lutte contre les ennemis extérieurs, tels que lʼArmée rouge qui répandait lʼidéé de la révolution mondiale, la Pologne avec ses prétentions propres aux grands Etats à lʼégard de la Lituanie (Juzefas Pilsudskis au motif des luttes contre Litbel (République socialiste soviétique lituano-biélorusse) a attaqué et a occupé Vilnius et sʼest tourné vers les terrains gérés par le gouvernement lituanien le 19 avril 1919), qui ont entraîné les conflits militaires entre la Pologne et la Lituanie. Le sujet de Vilnius, constituant un motif principal des désaccords permanents entre ces pays voisins, a dégénéré en problème empêchant de rassembler des Etats institués sur le bord oriental de la mer baltique. En 1919 la Lituanie a encouru un autre danger sous lʼaspect de lʼarmée occidentale des volontaires (Russes blancs, protégés par les Allemands, qui tentaient de rétablir lʼEmpire russe et refusaient lʼindépendance des pays Baltes). Les Russes blancs étaient affrontés au Nord de la Lituanie (ils étaient bannis de la Lituanie fin 1919)[7].

Après avoir perdu la Première Guerre mondiale lʼarmée allemande a été contrainte de se retirer des territoires occupés. Lʼarmée rouge suivait les Allemands retirant. Depuis avril 1919 lʼEtat lituanien versait les salaires aux militaires allemands qui ont aidé dʼarrêter lʼincursion des bolcheviques. Le 30 et 31 décembre 1918 les bolcheviques ont occupé Švenčionis et sʼapprochaient de Vilniaus. Le 1 janvier 1919 lʼarmée allemande a abandonné Vilnius, mais lʼarmée lituanienne qui était toujours en cours de la formation, nʼétait pas capable de faire face à lʼincursion des bolcheviques. Le 2 janvier 1919 le gouvernement lituanien était contraint de se déplacer de Vilnius à Kaunas en laissant un groupe des engagés militaires lituaniens à Vilnius[8]. Les volontaires lituaniens ont dressés leur drapeau tricolore sur la tour du château de Gediminas le 1 janvier 1919. Le 5 janvier 1919 les bolcheviques ont occupé Vilnius. Ils ont attaqué le territoire de la Lituanie. Les détachements militaires avaient pour objectif dʼoccuper Alytus et Kaunas, ainsi que de se rapprocher de la frontière allemande. Ils souhaitaient de siéger la forteresse de Kaunas. Le 8 février 1919 lors des batailles contre les bolcheviques, qui ont eu lieu dans le village de Taučiūnai (dictrict de Kėdainiai actuel) un premier engagé militaire lituanien Povilas Lukšys (le monument en lʼhonneur de P. Lukšys a été érigé dans le jardin du Musée militaire de Vytautas Didysis le 8 septembre 1938 à Kaunas[9]) a péri. Après ces batailles les efforts des bolcheviques dʼassiéger Kaunas ont été détruits.

Le février 1919 les bolcheviques pénétraient en direction de Jieznas et Alytus. Les batailles pour Alytaus se déroulaient. Lʼarmée lituanienne devait se retirer en direction de Simnas et Prienai. Antanas Juozapavičius, général en chef du régiment, qui a planifié le retrait lui-même sʼefforçait de ne pas laisser les armes qui se trouvaient à Alytus, mais a été abattu sur le pont le 13 février 1919. A. Juozapavičius était le premier soldat de lʼarmée lituanienne qui a été tué sur le champ de bataille (le monument en lʼhonneur dʼA. Juozapavičius a été érigé dans le jardin du Musée militaire de Vytautas Didysis le 8 septembre à Kaunas[10]). Le 14 février 1919 les bolcheviques ont été bannis dʼAlytus. En mi-année 1919 la ligne de Front sʼest étendue sur Kuršėnai, Šiauliai, Baisiogala, Krekenava, Pagirys, Vepriai, Žasliai, Jieznas, Varėna, Stakliškės, alors que la Lituanie du Nord était attaquée par les bolcheviques en provenance de Lettonie. Après dʼautres défaites les bolcheviques étaient contraintes de se retirer aux alentours de Šiauliai. Durant quelque temps lʼarmée désunie des bolcheviques se traînaient entre Šiauliai ir Panevėžys[11]. Le 15 mars 1919 lʼarmée lituanien a envahi la voie ferrée Dotnuva–Kuršėnai et a banni les bolcheviques de Šiauliai, Radviliškis et Šeduva.

Début avril 1919 lʼarmée lituanienne a lancé une attaque en direction de Vilnius en sʼefforcant de le reconquérir. A la mi-avril lʼarmée lituanienne a avancé vers lʼEst et sʼest rapprochée de Vilnius, mais lʼarmée polonaise était la première à bannir les bolcheviques de Vilnius et à occuper Vilnius le 19 avril 1919. La Lituanie du Nord était toujours soumise au contrôle de lʼarmée des bolcheviques.

En 1919 lʼarmée lituanienne a banni les bolcheviques du territoire de la Lituanie. Le 30 août 1919 lʼarmée a accédé aux rives du fleuve Dauguva[12]. Le 15 janvier 1920 les armées lettonne et polonaise ont occupé Daugavpils et la Lituanie donc a été privée du Front avec les bolcheviques[13]. Lʼaccord de paix avec URSS a été conclu le 12 juillet 1920 à Moscou.

Les combats contre les bolcheviques continuant, lʼarmée occidentale des volontaires, lʼarmée soit-disant indépendante constituée des prisonniers russes et des soldats allemands, dirigée par Pavelas Bermontas Avalovas a commencé à pénétrer en Lituanie du Nord. Les soldats allemands étaient à lʼorigine de la formation de cette armée. Après sa défaite lors de la Première Guerre mondiale lʼarmée allemande devait abandonner les pays Baltes où les grands seigneurs sʼétaient installés depuis les temps anciens (les territoires actuelles de la Lettonie et lʼEstonie); dans leurs visions la Lettonie et lʼEstonie indépendantes nʼexistaient pas. La Triple-Entente a ordonné à lʼarmée allemande dʼabandonner les pays jusquʼau 20 août 1919, dans le cas contraire lʼAllemagne aurait été soumise au blocus. Lʼarmée occidentale des volontaires envisageait dʼattaquer la Russie bolchevique, car elle se prononçait en faveur du rétablissement de la Russie indivisible, territoire de laquelle devait comprendre la Lituanie, la Lettonie et lʼEstonie. Lʼarmée occidentale des volontaires est entrée en Lituanie pour la première fois en été 1919. Pendant que lʼarmée lituanienne luttait contre les bolcheviques, les forces militaires lituaniennes peu nombreuses luttaient contre lʼarmée occidentale des volontaires. Par conséquent lʼarmée occidentale des volontaires a occupé toute la Lituanie du Nord jusquʼà la fin 1919. Le 22 novembre 1919 lʼarmée lituanienne a battu lʼarmée occidentale des volontaires à proximité de Radviliškis. Lors de ce combat un grand butin constitué de 30 avions, 15 bouches à feu, 100 mitraillettes, 14 lances-mine et autre munitions de guerre a été amassé. La mission de la Triple-Entente a essayé de mettre fin aux combats entre lʼarmée lituanienne et lʼarmée occidentale des volontaires en sʼefforçant de les faire engager les négociations. Cependant les négociations ont échoué. Les résidus de lʼarmée occidentale des volontaires pillarde ont commencé à se retirer en Allemagne en passant le territoire de la Lituanie.

Les pays voisins ont affiché leurs prétentions quant au territoire à lʼégard de la Lituanie qui avait proclamé son indépendance. La Pologne caressait lʼidée de ranimer lʼUnion polono-lituanienne et incorporer la Lituanie à la composition de la Pologne. Lʼarmée polonaise a également luttait contre lʼArmée rouge. Le 19 avril 1919 lʼarmée polonaise, dirigée par Juzefas Pilsudskis, a réussi à bannir lʼArmée rouge de Vilnius et lʼoccuper. La Lituanie a également prétendu à récupérer Vilnius. Lʼarmée polonaise a commencé à pénétrer au fond de la Lituanie. Le 4 juillet 1919 les Polonais ont réclamé de leur céder la gare de Vievis et le bourg sous 24 heures. Lʼessai de la Triple-Entente de résoudre paisiblement un conflit éclaté entre la Lituanie et la Pologne a arrêté lʼaction militaire.

La Triple-Entente a fixé une première (temporaire) ligne de démarcation le 18 juin 1919. Comme les représentants de la Lituanie étaient absents lors de la fixation de cette ligne, la Lituanie ne lʼa pas reconnu, alors que la Pologne lʼa franchi bien vite et a occupé les territoires de la Lituanie. Pendant quelque temps la lutte était menée ayant recours aux mesures diplomatiques. Le 27 juillet 1919 une nouvelle ligne de démarcation a été fixée, mais elle a été franchie. Le gouvernement polonais a renoncé à reconnaître lʼEtat lituanien avec sa capitale de Vilnius. Les négociations entre les Etats nʼont pas abouti à un accord. Du 22 au 28 août 1919 les batailles acharnées non loin de Seinai ont eu lieu, mais lʼarmée lituanienne nʼa pas réussi à lʼoccuper. Les affrontements permanents des soldats lituaniens et polonais se produisaient[14]. La Pologne a essayé dʼorganiser le coup dʼEtat lituanien à Kaunas (fin dʼaoût – début de septembre 1919) dont le réalisateur devait être lʼOrganisation Militaire Polonaise (POW), en vue dʼannexer la Lituanie. Ce complot était démasqué par le Service de sécurité lituanien et le procès des conspirateurs sʼest déroulé à Kaunas. Dans la troisième décennie du XXe siècle lʼexposition présentant les pièces relatives au procès de POW (armes, documents, peintures représentant le procès judiciaire des conspirateurs)[15] était montée dans le Musée militaire à Kaunas. Au niveau international les efforts étaient consacrés à la continuation de résolution du conflit éclaté entre la Lituanie et la Pologne. Le 8 décembre 1919 la ligne dite Curzon en fonction de laquelle Vilnius était laissé pour la Lituanie, a été fixée. Les représentants de la Triple-Entente ont réclamé à la Pologne dʼarrêter lʼattaque et de retirer son armée. Au mois dʼavril 1920 lʼarmée polonaise a lancé une attaque contre lʼArmée rouge, le 8 mai 1920 les Polonais ont occupé Kiev. Bientôt lʼinitiative étant repris par la Russie, les Polonais devaient se retirer et son armée était poussée jusquʼau territoire de la Pologne. Après la dissolution du Front polonais lʼarmée lituanienne a procédé à lʼoccupation des territoires abandonnés et sʼapprochait de Vilnius. Entrée à Vilnius le 15 juillet 1920 lʼarmée lituanienne y a déjà trouvé les bolcheviques. Les photos ont immortalisé lʼaffrontement des armées lituanienne et soviétique à Lentvaris[16]. Lʼarmée russe a cédé Vilnius à la Lituanie, mais elle ne lʼa abandonné que le 26 août 1920. Les combats entre les armées lituanienne et polonaise étaient repris, parce que les Polonais ont occupé une partie du territoire de la Lituanie en chassant les bolcheviques vaincus. Le 28 août 1920 la Pologne a occupé Augustów et le 31 août Suwałki et Sejny. Les combats se déroulant, les efforts étaient consacrés à résoudre un conflit grâce aux négociations. La Société des Nations faisant office d'intermédiaire, les négociations se sont déroulées le 15 septembre 1920 à Kalvarijos et le 29 septembre à Suvalkai. Les membres des deux délégations de négociations sont pris en photos conservées dans le Musée militaire de Vyautas Didysis[17]. Le 7 octobre 1920 le traité de Suwałk qui a fixé la ligne de démarcation dans la région de Suwałk en laissant Vilnius du côté lituanien a été conclu. Le traité nʼétant pas encore en vigueur, Liucijanas Želigovskis se déclarant insurgé (avec la permission de du chef de la Pologne Juzefas Pilsudskis) a occupé Vilnius le 9 octobre 1920 et a commencé à pénétrer au fond du territoire de la Lituanie, ainsi il a occupé Giedraičiai, Dubingiai et dʼautres sites jusquʼà mi-novembre 1920 et sʼest approché de Ukmergė. Lʼarmée lituanienne a passé à lʼattaque et après les batailles acharnées a occupé Širvintai le 19 novembre 1920 et Giedraičiai le 21 novembre 1920. La pénétration de lʼarmée lituanienne a été arrêtée par la Société des Nations qui a réclamé de suspendre lʼaction militaire. Le 29 novembre 1920 elle a fixé la zone neutre divisée par la ligne administrative qui a séparé le territoire de la Lituanie de celui de la Pologne jusquʼà la fin 1939[18]. Bien que lʼarmée lituanienne ait remporté la victoire, mais la région de Vilnius et Vilnius, perçu en tant que la capitale de la Lituanie, faisait partie de la Pologne. Au début de lʼoccupation la région de Vilnius était appelée de la Lituanie centrale et en 1922 elle a été incorporée dans la Pologne. En automne 1920 une série de batailles avec la Pologne a achevé les combats pour lʼindépendance de la Lituanie qui ont duré presque pendant deux ans. La perte de Vilnius sʼest encrée significativement dans lʼhistoire de la Lituanie indépendante. Le peuple a procédé aux proclamations, à la perception des moyens consacrés à la libération de Vilnius, à lʼétablissement des mutuelles en impliquant également lʼart (publication des affiches, des cartes postales et des timbres, peinture, écriture de la poésie) et la presse (de la publication périodique non gouvernementale aux publications satyriques encourageant les Lituaniens de ne pas oublier Vilnius) et à lʼétablissement des mutuelles et les fêtes nationales ne se passaient pas de la répétition du slogan «Nous ne nous calmerons pas sans Vilnius».

Aperçu des sources

La matière, telle que les pièces écrites (proclamations, télégrammes), photographies, affiches, dessins, peintures, cartes, conservée au Musée militaire de Vytautas Didysis et aux Archives centrales nationales de la Lituanie permet de connaître le déroulement des combats pour lʼindépendance. Le Musée militaire de Vytautas Didysis conserve les photographies et des clichés verre représentant la formation de lʼarmée lituanienne, la relation entre lʼarmée, société et les autorités. Les photographies reflètent les difficultés rencontrées par lʼEtat nouveau en formant son armée, en procurant des outils nécessaires à ses volontaires, en les préparant aux combats, en assurant la protection de leur santé et leur vie lors et après des combats. Les photographies à mentionner sont celles qui ont immortalisé le premier serment prêté par lʼarmée lituanienne le 11 mai 1919 à Kaunas, dans la place de lʼHôte avec la participation du Président de la République de Lituanie Antanas Smetona des ministres, des hiérarques de lʼEglise catholique[19], les formations de lʼarmée[20], les soldats dans lʼhôpital militaire[21], la soirée dʼadieux des diplômés de la seconde promotion de lʼEcole militaire le 16 décembre 1919, dans la place de lʼIndépendance, à proximité de lʼEglise dʼéquipage à laquelle le Président de lʼEtat et les membres du gouvernement[22] ont participé, la soirée dʼadieux de la troisième promotion de lʼEcole militaire à laquelle le Président[23] a participé. Le Musée conserve les notifications adressées au commandant de lʼarmée lituanienne, aux commandants des régiments sur la situation dans le Front[24] en provenance des lieux des combats et les descriptions de lʼaction militaire du cuirassé «Šarūnas»i[25]. Le Musée conserve également les cartes utilisées lors des combats pour lʼindépendance sur lesquelles les mentions des orientations des combats de certains régiments et des dates[26] sont inscrites à la main, présentant les photos des lieux des combats pour lʼindépendance prises en 1919[27]. Les photographies conservées au Musée immortalisent les volontaires[28] et les soldats de lʼarmée lituanienne en permettant de connaître lʼévolution des uniformes militaires et apprendre les difficultés de lʼEtat nouveau cherchant à approvisionner ses soldats. Les photographies ont immortalisé les soldats lituaniens au Front[29]. Sans compter un grand nombre des photographies individuelles qui illustrent les combats pour lʼindépendance, les recueils de photographies sont aussi importantes. Le recueil «Fa–17699» est composé des photos immortalisant les luttes pour lʼindépendance contre les bolcheviques en 1919 (épisodes des batailles, éclatements, écrans de fumée, préparation d'artillerie pour les combats), les funérailles du général de lʼarmée lituanienne Vladas Dionizas Slaboševičius, le répos des soldats, le repas sur le Front, le retour des soldats lituaniens capturés par les Polonais en 1920, les points médicaux où les soldats blessés sur le Front étaient amenés, les soldats de lʼarmée occidentale des volontaires capturés, les soldats de lʼArmée rouge, le butin de guerre privés des soldats de lʼarmée occidentale des volontaires et des Polonais lors des combats, la fête de la commandanture en 1920 à Kaunas, la soirée des adieux de la première et seconde promotion de lʼEcole militaire à Kaunas, la cérémonie de commémoration du 16 février à Kaunas et Alytus. Le recueil «Fa–16968» est composé des photographies immortalisant le premier soldat de lʼarmée lituanienne Antanas Juozapavičius, le lieu de sa perte (pont à Alytus), le souvenir dʼAntanas Juozapavičius et dʼautres soldats lituaniens, abattus lors des combats pour lʼindépendance. Le Musée conserve aussi les photographies de lʼexposition du Musée militaire datant de 3-ième et 4-ième décennie du XXe siècle. Lʼobjectif de lʼexposition consistait à présenter les luttes de lʼEtat de Lituanie pour lʼindépendance, immortaliser le souvenir des engagés volontaires abattus dans les combats[30]. Les photographies de lʼexposition immortalisent les armes[31]. Les cartes de la Lituanie conservées dans ce Musée montrent les changements des territoires (la perte de Vilnius et lʼincorporation de la région de Klaipėda dans lʼadministartion de la Lituanie). Sur les cartes élaborées en Lituanie la région de Vilnius était considérée comme faisant partie de la Lituanie, alors quʼelle était administrée par la Pologne. Il sʼagit de la carte des voies postale de la Lituanie, émise à Kaunas (1922)[32], de la carte de la banque commerciale et industrielle de la Lituanie (3-ième décennie du XXe siècle)[33]. Le Musée conserve les photographies immortalisant les soldats de lʼArmée rouge[34] exécutant les opérations militaires diverses[35], leur état-major où les combats ont été planifiés, les cartes sur les murs de lʼétat-major[36]. Les photographies représentent la diversité des uniformes et de la tenue, ainsi que des armes des soldats de lʼArmée rouge[37], les décorations à lʼoccasion du premier mai 1919 avec les slogans sur la révolution et la symbolique des bolcheviques (étoile rouge, faucille et marteau )[38], les soldats de lʼArmée rouge capturés par les Lituaniens[39], lʼarmée lituanienne dans les combats contre les bolcheviques, les soldats lituaniens avec les enfants protégés dans leur lʼétat-major[40], dans lʼétat-major à côté du commutateur[41], les soldats de lʼarmée lituanienne partant sur le Front[42]. Il y a des photos avec les signes de lʼimmortalisation du souvenir des soldats abattus lors des combats contre les bolcheviques (monuments, tombeaux)[43]. Les Archives centrales nationales de la Lituanie conservent également les photographies de Šiauliai lors de lʼoccupation bolchevique[44]: manifestation des bolcheviques, foule de gens tenant les drapeaux et les bannières[45], parade des soldats de lʼArmée rouge[46], état-major des bolcheviques (à lʼintérieur un groupe de soldats planifiant lʼaction militaire, les cartes sur les murs)[47]. Le Musée conserve aussi des photographies immortalisant les soldats de lʼarmée occidentale des volontaires[48], les soldats bien approvisionnés et les soldats non-gradés pauvres, leur tenue et leurs uniformes différentes. Certaines photos représentent les soldats de lʼarmée occidentale des volontaires surveillant les ouvriers et les bétails réquisitionnés dans les territoires occupés[49]. Les bâtiments démolis, les locaux dévastés par les soldats de lʼarmée occidentale des volontaires figurent sur de certaines photos[50]. Il y a des photos avec les soldats de lʼarmée occidentale des volontaires pillards avec les armes improvisées saisis en Lituanie. Il y en a qui représentent les signes de lʼimmortalisation du souvenir des soldats abattus lors des combats contre les bolcheviques (monuments, tombeaux)[51]. Les photos avec les soldats de lʼarmée occidentale des volontaires saisis sont conservées dans le Musée militaire de Vytautas Didysis[52]. Pour la plupart elles représentent le retrait des soldats de lʼarmée occidentale des volontaires du territoire de la Lituanie[53]. Le Musée conserve le schéma conçu par le général K. Ladiga représentant lʼaction de lʼarmée lituanienne contre les soldats de lʼarmée occidentale des volontaires à partir du 21 novembre 1919 jusquʼau 16 décembre 1919[54], ainsi que les déclarations avec la description de la marche de lʼarmée lituanienne à Vilnius lors de laquelle lʼarmée lituanienne a affronté les soldats polonais et suite à cet affrontement la trêve a été proclamée[55]. Parmi dʼautres pièces conservées dans ce musée, il est à mentionner le journal de lʼaction de la deuxième division des soldats dʼinfanterie de lʼarmée lituanienne[56], le journal des opérations militaires relatives à Sejny (opérations de Suwałki) de la troisième division des soldats dʼinfanterie[57]. Lʼalbum «Images de la renaissance de la Lituanie en 1919» (VDKM, FA-17699) contient des photographies avec la manifestation publique dans lʼallée de Liberté à Kaunas. Ces photos immortalisent aussi la manifestation destinée à la défense de Vilnius, capitale de la Lituanie, qui a eu lieu le 17 août 1919[58]: La foule de gens, plein de drapeaux des organisations et dʼaffiches, parmi lesquelles celles avec les slogans «Vive la Lituanie indépendante! A bas les occupants» et même dans la langue yiddish[59]. En plus, lʼalbum contient aussi les photographies avec lʼarmée lituanienne à Vilnius (rang de lʼarmée lituanienne le 26 août 1920 à côté de la Cathédrale à Vilnius)[60]. Les photographies conservées dans le musée ont immortalisé les affrontements des armées lituanienne et polonaise, les uhlans de lʼarmée polonaise qui ont agité sur le territoire de la Lituanie[61], les éclaireurs des uhlans de lʼarmée polonaise[62], les soldats polonais[63], les volontaires de lʼarmée lituanienne, leurs régiments et escadrons qui ont lutté contre les Polonais[64]. Les photos ont immortalisé les opérations réussies de lʼarmée lituanienne avec des partisans lituaniens contre lʼarmée polonaise[65], les épisodes de lʼattaque lancée par les partisans lituaniens[66], ainsi que les rencontres de lʼarmée polonaise et des représentants du gouvernement avec le public à Sejny[67] et le 4-ième régiment du roi de la Lituanie Mindaugas des soldats dʼinfanterie de lʼarmée lituanienne avant dʼentrer à Vilnius en 1920[68] et les soldats de lʼarmée lituanienne de retour après leur captivité. Les photographies reflètent un état extrêmement grave dʼanciens prisonniers (portant que des chemises, vêtements dépenaillés, avec des molletières au lieu des chaussures, certains dʼentre eux nu-pieds)[69]. Le Musée dispose aussi des peintures représentant les combats et les négociations avec les Polonais (pour la plupart des cas il sʼagit des photographies copiées), parmi lesquelles lʼallégorie «Vilnija envahi»[70]. Le musée conserve aussi les télégrammes témoignant la situation instable concernant les combats de lʼarmée lituanienne contre les Polonais (il sʼagit de la correspondance des détachements militaires relative à la coordination de lʼaction militaire et les renseignements militaires).

Les Archives centrales nationales conservent les photographies avec lʼarmée occupante (soldat allemand avec une pipe dans la tranchée[71], soldats allemands au fond de la ville de Šiauliai dévastée[72]), les soldats de lʼArmée rouge et ceux de lʼarmée occidentale des volontaires, les villes de la Lituanie avant la Première Guerre mondiale[73] et durant la guerre[74], les premières années après- guerre, les dégâts causés aux villes[75] et aux soldats (les bâtiments démolis et les églises, manoirs, maisons des citadins endommagés, les parcs détériorés etc.), le quotidien pauvre des premières années après-guerre – le marché de la ville démolie[76]. Lʼalbum (LCVA, A14) contient la majorité des photos. Davantage informations peuvent être obtenues auprès du Fond de la Ministère des affaires étrangères (LCVA, f. 383) et auprès du Fond du cabinet ministériel (LCVA, f. 923). Il sʼagit des notifications du Front, de la description des positions militaires, de la présentation des photos des habitants locaux etc. En général il sʼagit des informations qui devaient permettre de renforcer et justifier la position de lʼEtat lituanien en menant les négociations internationales lors des conférences.

 

Conseil (de Lʼetat) Lituanien

Le Conseil lituanien a agit en tant quʼun agent de la politique internationale. Les habitants de la Lituanie faisaient confiance au Conseil de lʼEtat et sʼadressaient à lui par rapport aux sujets différents. Toutefois au début le Conseil nʼexerçait pas un réal pouvoir de lʼEtat. Le Conseil qui a signé un Acte de lʼindépendance le 16 février et qui a proclamé le rétablissement de lʼindépendance de la Lituanie, se déclarait une représentation unique de la nation lituanienne. Bien que ce Conseil nʼait été pas élu lors des élections démocratiques, il avait le droit dʼexrecer un travail primaire consistant à rétablir un Etat, parce que dans le contexte extraordinaire de lʼépoque (pendant la guerre et lʼoccupation allemande) lʼorganisation du suffrage universel démocratique en vue de constituer la représentation de la nation était impossible[77]. Conformément aux Constitutions de lʼEtat lituanien du 1918 et 1919 le Conseil avec le Cabinet ministériel détenaient le droit dʼinitiative législative. Le Conseil de lʼEtat lituanien élaborait, adoptait et publiait les lois, ainsi que soumettait les demandes aux ministres, organisait les municipalités locales, veillait au retour des expatriés et des réfugiés de guerre de la Russie, maintenait les relations avec les organisations des ressortissants lituaniens et organisait les conférences lituaniennes à Berne et à Stockholm. Les commissions auprès du Conseil de lʼEtat lituanien effectuaient lʼexamen des plaintes, les transmettaient et élaboraient les projets de lois. Dʼautres commissions, telles que les commissions de lʼéducation, des finances, des droits et autres exerçaient leur activité auprès du Conseil de lʼEtat lituanien. Le bureau du Conseil étatit constitué du président et des vice-présidents. Antanas Smetona a été nommé président du bureau. Il a exercé des fonctions du président du bureau jusquʼau 4 avril 1919. Pour la période de 1919 et 1920 il a été remplacé par Stasys Šilingas. Lʼactivité du Conseil de lʼEtat lituanien était réglementée par la Constitution provisoire lituanienne et le Statut du Conseil dʼEtat lituanien du 1918 et 1919. En vertu des Lois fondamentaux de la Constitution provisoire de lʼEtat lituanien du 2 novembre 1918, le Conseil de lʼEtat lituanien était une autorité supérieure exécutive et législative. Le bureau du Conseil dʼEtat lituanien détenait le pouvoir exécutive quʼil exerçait par le biais du Cabinet ministériel responsable au Conseil de lʼEtat lituanien. Comme le journal officiel «Laikinosios vyriausybės žinios» réservé à la publication des actes législatifs a été publié pour la première fois le 29 décembre 1918, les premiers lois et les actes d'exécution adoptés par le gouvernement provisoire et les ministères étaient publiés dans le quotidien «Lietuvos aidas» qui relevait du Conseil de lʼEtat lituanien[78]. A partir du 2 janvier 1919 le Conseil de lʼEtat lituanien exerçait son activité à Kaunas et ses pouvoirs ont été abrogés le 15 mai 1920, lorsque ils ont été cédés au Parlement Constitutif. Stasys Šilingas, président du Conseil de lʼEtat lituanien précédent, a annoncé au Président de la Lituanie: «Le Parlement Constitutif sʼétant réuni et Votre Excellence ayant ouvert la séance le 15 mai, le Conseil de lʼEtat lituanien considère que son travail a été accompli[79].

Aperçu des sources

Les pièces importantes permettant dʼapprendre sur lʼactivité du Conseil dʼEtat lituanien sont conservées dans la Fond de la fonction publique lituanienne des Archives nationales centrales de la Lituanie (LCVA, f. 1014). Les pièces conservées dans ce Fond révèlent la correspondance du Conseil de lʼEtat lituanien avec les établissements des autorités allemandes relatives à la position de la Lituanie[80], les pièces et la correspondance avec la direction militaire allemande relative à la déclaration de lʼindépendance de la Lituanie[81], lʼappel de la Société des Nations au Président des Etats-Unis W. Wilson[82], la déclaration de la délégation lituanienne lors de la conférence de la Société des Nations à Lausanne[83], la liste des membres et les procès-verbaux des réunions de la Commission de lʼéducation auprès du Conseil de lʼEtat lituanien[84], les renseignements sur la situation de lʼéducation[85], les pièces de correspondance avec la commission des juristes[86], les procès-verbaux des réunions de la conférence lituanienne à Vilnius[87], les extraits des arrêtés de la conférence lituanienne à Berne[88] et la résolution de la conférence lituanienne à Stockholm[89], les procès-verbaux des réunions du Conseil de lʼEtat lituanien[90], la liste des membres du Conseil de lʼEtat lituanien[91], les pouvoirs, les attestations, le Statut du Conseil de lʼEtat lituanien[92], lʼActe du Conseil national de la Petite Lituanie sur lʼadjonction de la Petite Lituanie à la Grande Lituanie[93], la correspondance avec le pape Benoît XV et avec les établissements diverses sur la nomination du évêque de Vilnius[94], la correspondance sur les emprunts de lʼEtat, la situation dans la région et le retour des prisonniers. Les pièces sont rédigées dans les langues lituanienne, allemande et russe.

Les recueils du Musée militaire de Vytautas Didysis contiennent des photos du Conseil de lʼEtat lituanien dont lʼune représente les membres du Conseil, tels que J. Kavaliūnas, Saliamonas Banaitis, Pranas Dovydaitis, A. Jakimavičius, Liudas Noreika, Kazimieras Bizauskas, J. Brokas, Vytautas Petrulis, M. Ivanauskas, kun. Vladas Mironas, Kazimieras Šaulys, J. Lastauskas, prêtre Alfonsas Petrulis, Stasys Šilingas, Justinas Staugaitis, Jokūbas Šernas, Jurgis Alekna et Donatas Malinauskas, déplacés à Kaunas en 1919[95].

 

Evolution des constitutions

Durant les années de lʼindépendance de lʼEtat lituanien (1918–1940) la Constitution a été modifiée plusieurs fois. Le plus souvent lʼinitiateur des modifications était le Président de la République de Lituanie. Un acte le plus important à effet constitutionnel pour lʼEtat lituanien rétabli à la 2-ième décennie du XXé siècle était lʼActe de lʼindépendace adopté le 16 février 1918 par le Conseil de lʼEtat lituanien, qui est devenu la source du constitutionnalisme[96]. Le 2 novembre 1918 le Conseil de lʼEtat lituanien a adopté un premier acte constitutionnel du rétablissement de la Lituanie indépendante – les Lois fondamentales de la Constitution provisoire de lʼEtat lituanien. Conformément à ces lois fondamentales le gouvernement de lʼEtat a été créé en se référant aux principes parlementaires[97]. Le Conseil de lʼEtat était considéré comme lʼautorité principale (une sorte du parlement) qui a été déclaré un organe législatif unique. Le Bureau du Conseil de lʼEtat est devenu un organe dirigeant cette autorité et la Constitution lʼa défini comme un gouverneur collégial de lʼEtat exerçant à titre provisoire les «fonctions du gouvernement suprême», au nom du Conseil de lʼEtat proclamant les lois adoptés par ce dernier, appelant le Premier ministre, lui confiant à constituer le Cabinet ministériel, approuvant sa composition etc. Les lois fondamentales ont indiqué que tous les actes du Bureau (composé du Président et deux vice-présidents) devaient être signés par ses trois membres et contresignés par des représentants du Cabinet ministériel[98].

Le 4 avril 1919 le Conseil de lʼEtat lituanien a adopté les Lois fondamentales de la Constitution provisoire de lʼEtat lituanien en nouvelle rédaction. Le Conseil de lʼEtat est resté un législateur principal, alors que le Bureau collégial du Conseil de lʼEtat a été remplacé par le Président de lʼEtat solitaire élu par le Conseil. Le pouvoir exécutif quʼil exerçait par le biais du Cabinet ministériel responsable au Conseil de lʼEtat lui a été délégué[99]. Il est communément admis que les lois fondamentales ont cessé dʼêtre en vigueur après la réunion du Parlement Constitutif, chef démocratique de lʼEtat[100].

Lors de la réunion du Parlement Constitutif qui a eu lieu le 15 mai 1920 le Président dʼEtat lituanien A. Smetona a souligné dans son discours que «La mission du gouvernement provisoire est accomplie. Actuellement le Conseil de lʼEtat, le Président de lʼEtat, le Cabinet ministériel, le Contrôle de lʼEtat, le général supérieur en chef, qui ont amenés la Lituanie jusquʼau Parlement Constitutif se retirent et cèdent toute la gouvernance régionale à la Haute réunion»[101]. Le Parlement Constitutif a chargé (de faire quoi?) le Président de lʼEtat, le Cabinet ministériel, le Contrôle de lʼEtat et le général supérieur en chef jusquʼà ce que le Parlement décide qui assumera leurs fonctions. Comme le Conseil de lʼEtat, autorité et législateur principal, a accompli sa mission conformément aux lois fondamentales de la Constitution provisoire, le Parlement Constitutif lʼa effectivement et juridiquement remplacé sans tarder[102].

A la fin 1919 la Commission spéciale a procédé à lʼélaboration du projet de la Constitution, loi principale de lʼEtat. Le Parlement Constitutif sʼétant réuni, le travail a été cédé à la Commission de la Constitution en collaboration avec la Commission du droit commun[103]. Le 2 juin 1920 le Parlement Constitutif en tant que lʼagent constitutif du pouvoir, a adopté une courte Constitution provisoire de lʼEtat lituanien signée par le Président de lʼEtat le 10 juin 1920[104]. Cette Constitution a été publiée dans le journal officiel «Laikinosios Vyriausybės Žinios» le 12 juin 1920. La Constitution a consolidé la République parlementaire en Lituanie dominée par le Parlement.

Les fondements du régime démocratique établis dans les Constitutions provisoires ont été étendus dans la Constitution permanente en 1919 et 1920. Cette Constitution a privilégié le Parlement (à savoir, les représentants élus par la nation) par rapport aux autres autorités suprêmes de lʼEtat. La nation détenait du pouvoir souverain, le Parlement était lʼautorité suprême et le Cabinet ministériel et le Président élu par le Parlement partageaient le pouvoir exécutif. Cette Constitution a consolidé les droits et les libertés fondamentales des citoyens, la liberté des activités menées par les partis politiques et les organisations publiques, ainsi que le pluralisme politique[105].

Les résultats du coup dʼEtat le 17 décembre 1926 ont été légitimés, mais le constitutionnalisme a été violé en dissolvant le Parlement sans avoir annoncé de nouvelles élections. La crise constitutionnelle sʼapprofondissant, le Président A. Smetona et le Premier ministre A. Voldemaras devaient rechercher un moyen de modifier la Constitution, parce que la Constitution adoptée par le Parlement Constitutif a établi une procédure compliqué de sa modification au sein du Parlement. Comme le Parlement nʼexistait pas, A. Smetona a signé et a proclamé une nouvelle Constitution le 15 mai 1928. Cette réforme constitutionnelle a renforcé les pouvoirs du président de la République au détriment du Parlement et ainsi le pouvoir a été concentré dans les mains des représentants élus par le Président. Ainsi les fondements de lʼautoritarisme ont été instaurés, bien que les efforts aient été faits pour conserver lʼapparence des autorités démocratiques les plus importantes, surtout celle du parlementarisme. En vertu de la Constitution du 1928 lʼEtat lituanien sʼest transformé en démocratie présidentielle de la démocratie parlementaire[106].

Le Cabinet ministériel a formé la commission du Conseil de lʼEtat à partir des spécialistes connus, qui devait élaborer un projet dʼune nouvelle Constitution. La commission a décidé de se référer à la Constitution de la République de Pologne, nouvelle à lʼépoque, adoptée en 1935 qui a souligné le rôle de lʼEtat dans la société, fondé sur le pouvoir fort dʼune seule personne, pouvoir présidentiel, en conservant le parlement, autorité propre à la démocratie, même que son rôle était insignifiant. Le Parlement, en effet exerçant une fonction dʼorgane consultatif, a été reconvoqué en 1936. Ce Parlement a adopté une nouvelle Constitution le 11 février 1938. En évitant le mot «démocratie» la Constitution a déclaré que la Lituanie était un Etat indépendant souverain auquel la vie sociale devait être soumise. La Constitution a abordé également de manière exhaustive tous les domaines de la vie de lʼEtat et les relations entre la société et les citoyens. La Constitution a loué le rôle de lʼEtat, considéré comme lʼexpression la plus parfaite de la liberté de la nation, qui était associé au passé historique de la Lituanie[107]. Cette Constitution a renforcé davantage les pouvoirs du Président de la République de Lituanie. En 1938 la Constitution a légitimé le principe déjà existant du pouvoir suprême du Président en tant que chef de la nation. Le Président a obtenu le pouvoir absolu et sans presque aucunes contraintes. Il est devenu législateur principal et unique qui pouvait dissoudre le Parlement à tout moment.

Le 15 juin 1940 la Lituanie a été occupée par lʼUnion soviétique. Les mesures ont été prises en vue dʼincorporer la Lituanie dans lʼUnion soviétique. Cette mission a été accomplie par le Parlement du peuple élu aux élections non démocratiques qui sʼest feint exerçant la volonté prétendu de la nation. Le 3 août 1940 le Parlement a légalisé de manière officielle lʼincorporation de la Lituanie dans lʼUnion soviétique. La Constitution de la République socialiste soviétique de Lituanie élaborée en respectant les principes de la Constitution de URSS qui a changé du fond le régime, a été adoptée le 25 août 1940. Cette Constitution a achevé le processus de lʼannexion et a régularisé ses résultats[108].

Aperçu des sources

Les pièces conservées dans le Fond du Cabinet ministériel des Archives centrales nationales de la Lituanie (f. 923) reflètent lʼévolution du régime constitutionnel de lʼEtat lituanien. Il sʼagit des projets divers des Constitutions, couverts des remarques qui marquent un long processus compliqué de lʼadoption de la Constitution, les débats sur les articles des Constitutions différentes, des commissions destinées à lʼélaboration du projet de la Constitution qui siégeaient jusquʼà la réunion du Parlement Constitutif, des procès-verbeaux de 1920[109], du projet de la Constitution de lʼEtat lituanien de 1922[110], des projets des Constitutions de lʼEtat lituanien de 1922 et 1938, des amendements de la Constitution de 1938[111]., de lʼillustration (dessin) présentée dans lʼune des pièces représentant ce qui sont la Lituanie, la nation et le citoyen selon lʼauteur[112], de lʼessai à définir la citoyenneté et lʼidentité lituanienne. Les projets des Constitutions dévoilent la structure de lʼEtat lituanien, les principes du partage du pouvoir ayant recours auxquels il est possible de juger sur lʼévolution des relations de la société et de lʼEtat. Le Fond du Ministère des affaires étrangères (f. 383) conserve le projet de la Constitution de lʼEtat lituanien traité par le Parlement Constitutif[113]. Le Fond du Bureau du Soviet suprême de l'Union soviétique (LCVA, f. R-758) conserve les pièces qui ont fixé la fin de la République de Lituanie – la Constitution de la République socialiste soviétique de Lituanie élaborée en respectant les principes de la Constitution de lʼURSS qui a été adoptée le 25 août 1940. Le blason de la République socialiste soviétique de Lituanie est apposée dans la page de titre, mais les deux textes sont signés et marqués avec un cachet en relief du Président relevant de la période de lʼindépendance de la Lituanie avec une mention «Président de la République de Lituanie» au centre duquel se trouve «Vytis», blason de lʼEtat lituanien[114]. Après la confirmation du blason et du drapeau de la République socialiste soviétique de Lituanie le 27 août 1940[115] les symboles de lʼidentité lituanienne, blason et le drapeau tricolore de la République de Lituanie, ont été supprimés.

Lʼalbum «Images de la renaissance de la Lituanie» (VDKM, Fa-17699) conservé dans le Musée militaire de Vytautas Didysis comporte la photo de Vytis, blason de lʼEtat lituanien, de 1919[116]. Les textes des Constitutions de la Lituanie datant de la 4-ième décennie du XXe siècle fournissent la description du blason et du drapeau de lʼEtat lituanien. Le projet de la loi relative au blason et au drapeau nʼest élaboré quʼen 1939.

 

Parlement

Les propos sur la Lituanie en tant que lʼEtat parlementaire ont été tenus avant la proclamation de lʼindépendance de la Lituanie. La résolution déclarant que lʼAssemblée Constituante de la Lituanie, élue au suffrage universel, secret et égal, devrait déterminer une mode de gouvernance et lʼordre intérieur, a été adoptée lors du congrès des Lituaniens de la Russie le 3 juin 1917 à Saint-Pétersbourg[117]. La conférence des Lituaniens qui a eu lieu le 21 septembre 1917 à Vilnius a décidé que les fondements définitifs de lʼEtat lituanien indépendant seraient posés par le Parlement Constitutif des Lituaniens à Vilnius[118]. LʼActe de la déclaration de lʼindépendance de la Lituanie adopté le 16 février 1919 a mentionné à reprise la nécessité de révoquer le Parlement Constitutif. Les Parlements Constitutifs ont été convoqués dans tous les Etats constitués après la Première Guerre mondiale. Le Parlement Constitutif sʼest réuni au mois de février 1919 en Pologne, au mois dʼavril 1919 en Estonie, le 1 mai 1920 en Lettonie et le 15 mai 1920 en Lituanie. Le retard de lʼAssemblée Constituante était causé par lʼaction extérieur, telle que les combats contre lʼArmée rouge et lʼarmée occidentale des volontaires et la situation de la Lituanie était compliquée à cause de lʼoccupation de la Lituanie de lʼEst avec la capitale de Vilnius par les Polonais. Lʼadministration qui a géré le transport (chemins de fer) et la communication (poste et télégraphe) a restreint la souveraineté de la Lituanie jusquʼau mois de juillet 1919[119].

Durant la période 1918 et 1940 cinq Parlements ont été convoqués en Lituanie. Même trois dʼentre eux nʼont pas achevé leur mandat, car ils ont été dissous en vertu de lʼacte du Président. Seulement deux Parlements, tels que le Parlement Constitutif et le deuxième Parlement, ont achevé leurs mandats. A lʼépoque la période parlementaire a duré plus longtemps que six ans et demi (à partir du 15 mai 1920 jusquʼau 12 avril 1927). Un grand nombre des partis politiques, une culture politique faible et lʼincapacité de trouver une solution ont compromis lʼidée de la démocratie. Après le coup dʼEtat lʼéquilibre des forces du pouvoir a été perturbé le 17 décembre 1926 et a été perdu le 12 avril 1927, lorsque le troisième Parlement a été dissous sans avoir annoncé les élections dʼun nouveau Parlement. Il sʼagissait des années de la chute de la démocratie et du début du régime présidentiel. La Lituanie était gouvernée par décrets du Président. Bien que le quatrième Parlement (1936–1940) se soit réuni à la 4-ième décennie du XXe siècle, il sʼagissait plutôt de lʼapparence du parlementarisme que du parlement réel, parce que les leviers de commande principaux étaient toujours détenus par le Président.

Les Parlements œuvraient conformément aux Statuts des parlements. Trois statuts, tels que le Statut du Parlement Constitutif en 1921, le Statut du Parlement en 1924 et Le Statut du Parlement en 1936, ont été adoptés. Les membres du Parlement détenaient le droit de lʼinitiative législative (au moins huit parlements pouvaient proposer le projet de la loi), le droit de soumettre lʼinterpellation au Cabinet ministériel et chacun – le droit à la demande. Les représentants du Parlement Constitutif détenaient lʼimmunité juridique, ça veut dire quʼils ne pouvaient pas être détenus et fouillés, ainsi que leur correspondance ne pouvait pas être contrôlée etc. sans lʼautorisation. La Constitution adoptée en 1922 indique que le mandat du Parlement dure pendant trois ans, ainsi que la Constitution adoptée 1928 prévoit que la durée du mandat est cinq ans. La Constitution adoptée en 1938 a indiquée aussi la même durée du mandat.

Tous les Parlements siégeaient à Kaunas, capitale temporaire de la Lituanie. Lʼouverture du Parlement Constitutif a eu lieu le 15 mai 1920 à Kaunas, dans le Théâtre de la ville (actuellement le théâtre musical national de Kaunas). Les autres réunions avaient lieu dans le Palais du Parlement (actuellement le Lycée universitaire de Maironis à Kaunas). Le premier, le deuxième et le troisième Parlement y siégeaient. LʼActe de la dissolution du Parlement a été lu le 12 avril 1927 dans le palais du Parlement. Le quatrième Parlement siégeait dans le Palais de la Justice qui abritait la Ministère de la Justice et le Tribunal Suprême (actuellement la Philharmonie nationale de Kaunas).

Durant la période du parlementarisme de certaines traditions se sont cristallisées. Le Président appelait les membres du Parlement élus à se réunir à la première séance. Avant la première séance du Parlement les membres futurs du Parlement, les représentants du gouvernement, le Corps diplomatique et la société ont été invités à assister à la messe. Le député le plus âgé présidait la première séance, tandis que celui le plus jeune assumait la fonction du secrétaire de cette séance (cette tradition nʼétait pas suivie par le quatrième Parlement). Lors de la première séance du Parlement les députés élus prononçaient le serment après lequel ils devenaient membres du Parlement de plein droit (il parait que ce nʼétaient que les membres du Parlement Constitutif qui avaient échappé à cette obligation).

 

Parlement Constitutif (1920–1922)

Par lʼacte du 12 janvier 1920 le Président de lʼEtat lituanien a indiqué la date des élections du Parlement Constitutif en se référant à la proposition du Cabinet ministériel[120]. Les élections se sont déroulées le 14, le 15 et le 16 avril 1920. Conformément aux Lois fondamentales de la Constitution provisoire de lʼEtat lituanien le Président de lʼEtat A. Smetona a annoncé que le Parlement Constitutif de la Lituanie se réunirait «le 15 mai 1920 à 18 heures, à Kaunas, dans le Palais du Théâtre de la ville»[121].

Au cours des élections du Parlement Constitutif tous les partis politiques (sauf le Parti communiste qui a boycotté les élections), les organisations des minorités ethniques, les groupements et les groupes divers (une liste de 31 candidats a été dressée) se sont disputés[122]. Lʼétat de guerre annoncé depuis le début du 1919 a encombré lʼagitation pré-électorale, mais lʼétat de guerre sur le territoire de la Lituanie, sauf 30 kilomètres de la zone frontalière, a été révoqué un mois et demi avant les élections du Parlement. Plus tard il a été annoncé que «[...] les réunions pré-électorales du Parlement Constitutif doivent être autorisées même dans la zone frontalière et la circulation des citoyens jusquʼ à 23 heures dans la région ne peut pas être interdite sans lʼordre du commandant suprême de l'armée»[123]. Les élections se sont déroulées dans six circonscriptions administrées par le gouvernement lituanien. Comme Vilnija était occupé par les Polonais et le statut de la région Klaipėda nʼétait pas encore évident (elle était administrée par la France), les élections ne sʼy déroulaient pas.

112 représentants ont été élus au Parlement Constitutif. Le bloc chrétien-démocrate lituanien, constitué de trois partis, tels que le Parti chrétien-démocrate lituanien, la Fédération du travail lituanienne et lʼUnion agricole lituanienne, a remporté les élections au Parlement. Ce bloc a obtenu 59 sièges au Parlement (52,7 % de votes). Le bloc Paysans nationaux (composé du Parti socialiste national démocrate et de lʼUnion paysanne lituanienne) qui a obtenu 29 sièges (25,9 %) est arrivé à la deuxième place. Le Parti social-démocrate qui a obtenu 14 sièges sʼest placé en troisième position. Le reste des sièges était partagé entre les minorités nationales, telles que lʼAssociation démocratique des juifs qui a obtenu 6 sièges, le Comité central électoral polonais qui a obtenu 3 sièges et le Comité des Allemands dʼorigine lituanienne qui a obtenu 1siège[124]. Cinq femmes ont été élues au Parlement Constitutif, bien que même huit femmes aient travaillé lors de son mandat. Parmi 112 représentants élus au Parlement Constitutif il y avait 15 agriculteurs, 7 ouvriers, 4 amateurs, 10 prêtres, 1 rabbin, 13 pédagogues (la plupart des professeurs), 11 juristes, 11 docteurs et pharmaciens, 7 soldats, 15 fonctionnaires et employés, 3 écrivains, 3 ingénieurs, 3 agronomes et 9 représentants dʼautres professions (agents public, organiste, coopérateur etc.)[125]. Tous les milieux sociaux de la Lituanie ont été représentés au Parlement Constitutif. La formation des membres du Parlement était meilleure que celle des citoyens ordinaires de la Lituanie, bien que les diplômés de lʼuniversité fussent minoritaires au sein du Parlement[126]. Il existait une alternance assez grande chez les membres du Parlement Constitutif.

Le 18 mai 1920 le Statut du Parlement Constitutif réglementant le travail du Parlement a été adopté. Le Statut du Conseil de lʼEtat lituanien régisant le travail du Parlement Constitutif révisé et complété servait de fondement du présent Statut. Le Bureau du Parlement Constitutif était composé du Président du Parlement Constitutif Aleksandras Stulginskis, de deux vice-présidents, de deux secrétaires ayant le droit de la prise de décision et de deux secrétaires, ayant le droit consultatif. Les membres du Parlement Constitutif se sont divisés en groupes politiques constitués au moins de trois députés. Le bloc chrétien-démocrate et le bloc paysans nationaux composés de groupes politiques différents œuvraient au sein du Parlement. Il existait également le groupe politique du Parti social-démocrate lituanien, des juifs, des Polonais, tandis que le représentant du Comité des Allemands de lʼorigine lituanienne ne pouvait pas constituer un groupe politique, ainsi que deux membres du Parlement nʼappartenaient à aucun groupe politique. Au début du mandat du Parlement la décision de rassembler une Conférence des secrétaires à partir des représentants de tous les groupes politiques qui devaient aider le Bureau du Parlement dʼorganiser lʼactivité du Parlement a été prise. Les commissions permanentes et temporaires ont joué un rôle important en organisant lʼactivité du Parlement Constitutif. Leur tâche consistait à élaborer et examiner les projets en plénières. Douze commissions permanentes qui traitaient des sujets constitutionnels, financiers, éducatifs, municipaux, commerciaux, industriels, agricoles, ainsi que les sujets en matière de défense nationale, réformes agraires, protection sociale, affaires étrangères et autres ont exercé leur activité lors du mandat du présent Parlement. Sans compter les commissions permanentes, les commissions temporaires destinées à examiner les cas divers ont été constituées.

Le premier Parlement lituanien était le Parlement Constitutif, élu au suffrage démocratique, secret et égal. Avant le début de son activité le Président de lʼEtat A. Smetona a souligné que les caractéristiques les plus importantes représentant lʼidentité nationale, telles que la superficie, lʼarmée, appareil du gouvernement, finances propres et les relations commerciales nouées avec les pays étrangers, étaient déjà propres à la Lituanie[127]. Après avoir saisi la gouvernance de la région, le Parlement Constitutif a fait face aux défis: il sʼagissait de lʼoccupation de la partie du territoire avec la capitale de Vilnius, du statut confus de la région de Klaipėda, de lʼabsence de la reconnaissance par la Triple-Entente et des frontières avec les pays voisins fixes. Les combats contre lʼarmée polonaise se déroulaient 1920. Le 22 octobre 1920 le Parlement Constitutif a décidé de ne pas convoquer des plénières pendant un certain laps de temps et dʼenvoyer ses membres sur le Front, aux établissements centrales et locaux et dʼy organiser la défense du pays. Lors des combats pour la lʼindépendance contre les Polonais un membre du Parlement Constitutif, soldat Antanas Matulaitis, a péri. Plusieurs membres du Parlement ont été délégués à Londres, Paris et Rome où ils envisageaient dʼaider de contrecarrer la propagande anti-lituanienne de la Pologne et de favoriser la reconnaissance internationale de la Lituanie[128]. Le Parlement a repris les plénières seulement le 17 janvier 1921. Pendant leur suspension le Petit Parlement, constitué du Président du Parlement A. Stulginskis et six membres, tels que M. Krupavičius, A. Tumėnas, M. Sleževičius, V. Lašas, K. Venclauskis, N. Fridmanas, exerçait lʼactivité. Les fonctions principales du Parlement Constitutif, telles que la législation, la confirmation des emprunts et la surveillance de lʼexécution des lois, ont été confiées à cette autorité[129]. Le Petit Parlement a tenu 43 séances.

Jusquʼà lʼautomne 1922 le Parlement Constitutif a organisé 257 plénières (sans compter 43 séances tenus par le Petit Parlement) au cours desquelles environ 300 actes législatifs, tels que les lois, leurs complétements et modifications, ont été adoptés. Les lois adoptées par le Parlement Constitutif avaient une grande influence sur lʼévolution de lʼEtat. Le 15 mai 1920 le Parlement Constitutif a adopté à lʼunanimité le document proclament lʼindépendance de lʼEtat lituanien, qui a reconfirmé, comme lʼActe du 16 février 1918, lʼindépendance de la Lituanie. Le 1 août 1922 le Parlement Constitutif a adopté une lois fondamentale du pays, Constitution de lʼEtat lituanien, qui a indiqué pour la première fois dans lʼhistoire de lʼEtat lituanien que ce dernier était la République démocratique indépendante dont le pouvoir suprême appartenait au peuple. Le 15 février 1922 ce Parlement a adopté une loi fondamentale sur la réforme agraire, le 9 août 1922 la loi sur lʼunité monétaire qui déclarait que lʼunité monétaire lituanien était «litas» lié à lʼor et constituant 100 centimes. Le 11 août 1922 le Parlement Constitutif a adopté une loi sur la banque lituanienne en vue dʼassurer la stabilité.

Le Conseil de lʼEtat lituanien et le Parlement Constitutif ont achevé une période de la renaissance nationale. Le Parlement Constitutif a adopté une Constitution permanente de lʼEtat et des lois sur la réforme agraire (voir le point précédent), examinait et adoptait les lois réglementant les domaines divers de lʼEtat (par exemple, a introduit un système métrique (pas de la balance?) des mesures, des mesures de capacités et du poids et a réglé lʼheure dʼEurope centrale). Pendant que le Parlement Constitutif effectuait un contrôle à tous les niveaux des autorités exécutives, la situation internationale de la Lituanie sʼest renforcée. Durant deux ans et demi seize Etats ont reconnu, de jure, la Lituanie[130]. Le Parlement Constitutif a établi les principes de lʼEtat occidental démocratique et parlementaire, ainsi que la liberté de religion, de conscience et de la parole, lʼégalité des sexes et des nations devant la loi, lʼintégrité de l’individu et sa liberté de conscience et de lʼexpression.

Aperçu des sources

Le Musée militaire de Vytautas Didysis conserve des proclamations aux membres de lʼUnion des tireurs[131], les ordres destinés à lʼarmée: «Les soldats élisent au Parlement Constitutif» qui présentent la procédure des élections, les règlements réservés aux soldats durant la période pré-électorale[132], la photo sur le panneau d'affichage représentant les affiches dʼélections du Parlement Constitutif[133]. Le Musée conserve les photos immortalisant les adieux du colonel lieutenant K. Žukas au bataillon de réserve I avant son départ au Parlement Constitutif[134], la société félicitant le Parlement Constitutif réuni à Kaunas (les bannières avec les félicitations destinées au Parlement réuni se voient au fond)[135], la cérémonie de plantation du chêne en ouvrant le Parlement Constitutif (la photo représente les membres du Parlement, les représentants du gouvernement, le Président A. Smetona)[136], la première réunion du Parlement Constitutif dans le Théâtre de la ville de Kaunas[137]. Lʼune des photos a immortalisé le membre du Parlement Constitutif, journaliste Juozas Pronskus avec les soldats lituaniens de retour de la capture des Polonais (conditions dʼemprisonement de J. Pronskus étaient graves)[138]. Le recueil des cartes de visite conservé comporte une carte de visite du membre du Parlement Constitutif Vladas Lašas[139] et ses photos[140]. Le musée conserve des affiches électorales du Parlement Constitutif.

Les Archives centrales nationales de la Lituanie conservent les documents, enregistrements audio qui révèlent lʼactivité du Parlement Constitutif et sa trace dans lʼhistoire de la Lituanie. Il sʼagit des dossiers dʼactivité du Parlement Constitutif, des listes des membres du Parlement Constitutif, des demandes et des interpellations des ministres[141], du registre des demandes adressées aux ministres par les membres du Parlement Constitutif, du premier et du deuxième Parlement[142], des ordres du jour des réunions du Parlement Constitutif, des correspondances du Cabinet ministériel avec le Président du Parlement Constitutif en matière de lois et concernant dʼautres sujets, des projets des lois[143], des devis des revenues et des dépenses de lʼEtat en 1922, de la loi sur les Ecoles primaires, des lois sur lʼélection du Parlement et sur la rémunération des fonctionnaires public[144], du Statut du Parlement Constitutif[145], des ordres du jours des réunions du Parlement Constitutif et du Petit Parlement, des projets des ordres, des lois et des postes[146], des notices du secrétariat du Parlement Constitutif et du greffe du Parlement[147], du projet de la procédure dʼadhésion et de démission des membres du Parlement Constitutif[148], des procès-verbaux des réunions du 14 au 20 janvier 1922 des représentants du bock chrétien-démocrate lituanien, des socialistes nationaux démocrates et de lʼUnion paysanne dans le Parlement Constitutif[149], des lois signées par le Président du Parlement Constitutif faisant lʼintérim de la fonction présidentielle, des ordres du Président de lʼEtat, tels que lʼannonce de lieu et de date de la réunion du Parlement Constitutif, le report des élections du Parlement Constitutif, de lʼannonce du Premier ministre aux membres élus du Parlement Constitutif de venir au Cabinet ministériel et présenter les informations sur soi, de lʼordre du Premier ministre relatif à la formation de la commission à lʼoccasion de la fête de lʼouverture du Parlement Constitutif[150] qui sont recueillis dans le Fond du Cabinet ministériel de la République de Lituanie (LCVA, f. 923). Le Fond de Mykolas Sleževičius (LCVA, f. 1437) conserve le certificat du membre du Parlement Constitutif délivré à M. Sleževičius le 24 septembre 1920 (avec citation dʼun extrait de la Constitution provisoire de la Lituanie sur lʼimmunité et des droits du membre du Parlement Constitutif)[151]. Le Fond de la Ministère des affaires étrangères (LCVA, f. 383) conserve les télégrammes, les annonces du Cabinet ministériel et de lʼagence dʼinformations «Elta» sur les élections du Parlement Constitutif, leurs résultats dans certaines circonscriptions, les informations sur le Parlement de la République de Lituanie, sa composition et la Constitution de lʼEtat lituanien adoptée par le Parlement Constitutif[152]. Le Fond de la Ministère de lʼéducation (LCVA, f. 391) conserve lʼappel à toutes les organisations en vue dʼinformer sur la procédure afin dʼéviter un désarroi à la veille de la réunion du Parlement Constitutif. Lʼordre du jour du 22-ième réunion su Parlement Constitutif (le 2 juillet 1920, 9 heures (matin)[153]. De nombreux documents de la Commission de lʼéducation du Parlement Constitutif, des groupes politiques du bloc socialiste national démocrate et de lʼUnion paysanne. Il y a la résolution relative à la fondation de lʼuniversité lituanien prise par le groupe politique social-démocrate[154]. Le Fond de lʼuniversité de Vytautas Didysis (LCVA, f. 631) conserve le dossier personnel de lʼétudiant de lʼuniversité lituanien, Antanas Tamošaitis, datant de 1920–1925. A. Tamošaitis était un membre du Parlement Constitutif, élu dans la sixième circonscription (deUtena) électorale[155]. Les Archives centrales nationales de la Lituanie conservent un enregistrement audio avec la commémoration du Parlement Constitutif en 1980 à Chicago réservé au radio «Laisvė» (enregistrement N0 110).

 

Premier Parlement (1922–1923)

Le Président du Parlement Constitutif A. Stulginskis qui assurait lʼintérim du Président de la République de Lituanie a annoncé la date dʼéléction du premier Parlement le 7 août 1922[156]. Les élections du premier Parlement se sont déroulées le 10 et le 11 octobre 1922. La première réunion de ce Parlement a eu lieu le 13 novembre 1922 à Kaunas. Lʼévêque de la Samogitie Pranciškus Karevičius a accepté les serments de 38 membres du Parlement, tandis que le Président de la République A. Stulginskis a accepté des déclarations des autres (29) députés[157].

Avant ces élections la Commission électorale suprême a reçu un nombre des listes des candidats trois fois plus grand par rapport à celui lors des élections du Parlement Constitutif. La liste du Groupe des ouvriers sous le nom duquel les membres du Parti communiste lituanien clandestin étaient cachés était exceptionnelle[158]. Les disputes les plus acharnées ont éclaté entre le bloc chrétien-démocrate et celui national paysan.

78 députés ont été élus au Parlement. Ayant recueilli le plus grand nombre de votes le bloc chrétien-démocrate a obtenu 38 mandats, tandis que lʼUnion agricole lituanienne (lit. LŪS) a obtenu 12, le Parti chrétien-démocrate lituanien (lit. LKDP) – 15, la Fédération du travail lituanienne (lit. LDF) – 11, le bloc de lʼUnion paysanne lituanienne et socialistes nationaux démocrates lituaniens – 19, lʼUnion paysanne lituanienne (lit. LVS) – 14, le Parti socialiste national démocrate lituanienne (lit. LSLDP) – 5, le Parti social-démocrate lituanien (lit. LSDP) – 11, les juifs – 3, les Polonais – 2, les groupes des ouvriers – 5 mandats. Parmi 78 membres élus au premier Parlement 45 membres avant étaient les membres du Parlement Constitutif[159]. Parmi les membres du premier Parlement six membres étaient les participants du Parlement des Lituaniens à Saint-Pétersbourg, cinq – les signataires de lʼActe de lʼindépendance[160]. Trois femmes ont été élues au Parlement (quatre femmes au total ont travaillé au sein du Parlement). A lʼopposé du Parlement Constitutif, les intellectuels ont dominé dans le premier Parlement. Les membres du premier Parlement travaillaient dans ces groupes politiques. Il était difficile de constituer des commissions permanentes du Parlement. La majorité politique imprécise a compliqué lʼactivité du Parlement. Il arrivait dʼexclure des membres du Parlement indisciplinés des réunions du Parlement.

Le bloc chrétien-démocrate a obtenu le plus grand nombre des sièges dans un nouveau Parlement, mais aucun parti nʼavait la majorité évidente. La domination des chrétiens-démocrates qui demeurait durant le mandat du Parlement Constitutif sʼest achevée. Les autorités suprêmes, telles que le Bureau du Parlement et le Cabinet ministériel, étaient formées conformément au principe de coalition. Ainsi il fallait rechercher un compromis en élisant le Président.

Les désaccords entre les groupes politiques se sont manifestés au cours de premières réunions. Les résultats des élections du Parlement que les minorités nationales ont renoncé à reconnaitre, ont provoqué beaucoup de disputes lors de la deuxième réunion du Parlement le 17 novembre 1922. En exprimant la protestation elles ont décidé de ne pas participer à lʼactivité du Parlement. Durant tout le mandat du premier Parlement les Polonais et les juifs étaient passifs et nʼont pas participé à lʼactivité parlementaire.

Il était difficile dʼélire le Bureau du Parlement. Le 21 novembre 1922 le Bureau du premier Parlement provisoire était constitué du Premier Ministre Leonas Bistras, du premier vice-président, du chanoine J. Staugaitis, du secrétaire détenant le droit consultatif Kazimieras Ambrozaitis, et du secrétaire détenant le droit consultatif M. Markauskas. Ce Bureau était plus petit par rapport à celui qui était prévu par le Statut du Parlement, parce que le Parlement nʼa pas réussi dʼélire le deuxième vice-président, le deuxième secrétaire détenant le droit consultatif et deuxième secrétaire détenant le droit de décision à cause des disputes entre les partis. Le Bureau du premier Parlement élu le 23 janvier 1922 (lors de la 20-ième réunion du premier Parlement) a remplacé (a complété essentiellement) le Bureau provisoire. L. Bistras est devenu Président du Parlement[161].

Faute dʼentente entre de grandes groupes politiques et après la rupture des négociations, lors de la réunion qui a eu lieu le 21 décembre 1922 le représentant de lʼUnion agricole lituanienne Aleksandras Stulginskis a été élu en tant que le Président de la République de Lituanie grâce aux votes des partis droites. Lʼopposition a renoncé à reconnaitre les résultats des élections du Président. Le conflit a éclaté à cause de lʼinterprétation différente du paragraphe de la Constitution de lʼEtat lituanien annonçant que le Parlement élisait le Président au suffrage secret à la majorité absolue des représentants.

Lʼactivité du premier Parlement étant inconstructive à cause des divergences politiques, le Cabinet ministériel nʼa été pas confirmé et les divergences relatives à la légitimité des élections du Président de la République se sont recommencées, par conséquent lors de la réunion qui a eu lieu le 13 mars 1923, lʼordre du Président de la République A. Stulginskis et du Premier ministre E. Galvanauskas relatif à la dissolution du Parlement, signé le 12 mars 1923 a été lu. La date des élections de nouveau Parlement a été annoncée lors de la même réunion[162].

Malgré les divergences politiques, lors du mandat du premier Parlement la Lituanie avait des fondements de lʼEtat et était lʼEtat à valeur requise dont les autorités étaient reconnues par les Etats étrangers. Le domaine des affaires étrangères était le moins précis. La région de Klaipėda a été incorporée dans la Lituanie (lors de lʼinsurrection de Klaipėda au mois de janvier), mais un échec diplomatique lié à Vilnius était imputé au premier Parlement. Le 15 mars 1923 la Conférence des ambassadeurs a reconnu lʼappartenance de la région de Vilnius à la Pologne[163].

Aperçu des sources

Le Musée militaire de Vytautas Didysis conserve le recueil comportant la photo immortalisant la réunion de lʼouverture du premier Parlement. Cette photo représente la loge du Corps diplomatique des pays étrangers avec lʼévêque de la Samogitie Pranciškus Karevičius qui a accepté les serments des membres catholiques du premier Parlement[164].

Les Archives centrales nationales de la Lituanie conservent les dossiers qui révèlent lʼactivité du premier Parlement. Il sʼagit des documents, tels que les comptabilité des dépenses de la Commission électorale du Parlement et des commissions des circonscriptions, les biographies courtes des représentants du premier Parlement (nom, prénom, âge, circonscription où le membre a été élu ou était le membre du Parlement Constitutif, situation familiale, nationalité, religion, lieu de naissance, condition d'instruction, la chronologie des occupations avant dʼêtre élu au Parlement), la correspondance avec le Bureau du Parlement et la chancellerie en matière de la confirmation des statuts et des postes[165], conservés par le Fond du Cabinet ministériel de la République de Lituanie (LCVA, f. 923). Ici les ordres annonçant la date de la réunion du premier Parlement et lʼouverture du premier Parlement[166] signés par le Président de la République de Lituanie, les lois adoptées par le Parlement et annoncées par le Président de la République parmi lesquelles il y a la loi sur la rémunération des représentants du Parlement[167] sont conservés aussi. Le Fond du Parti social-démocrate lituanien (LCVA, f. 937) conserve la correspondance du Comité central du Parti social-démocrate relative à la participation aux élections du Parlement[168].

 

Deuxième Parlement (1923–1926)

Après la dissolution du premier Parlement une date des élections dʼun nouveau Parlement a été annoncée. Les élections au deuxième Parlement se sont déroulées le 12 et le 13 mai 1923. Ce Parlement sʼest réuni à la première réunion le 5 juin 1923 à Kaunas.

Comme jusquʼà avant, durant les élections du premier Parlement, huit circonscriptions de la Lituanie étaient maintenues en état de guerre, comme cʼétait le cas dans la «zone des armées»[169]. Lʼagitation électorale était restreinte dans cette zone, tandis que la lutte électorale acharnée se déroulait sur le reste du territoire de la Lituanie.

78 représentants ont été élus au Parlement. Le bloc chrétien-démocrate a obtenu 40 sièges au Parlement (le Parti chrétien-démocrate lituanien a obtenu 14 sièges, lʼUnion agricole lituanienne – 14, la Fédération du travail lituanienne – 12 sièges), les Paysans nationaux ont obtenu 16 sièges, les sociaux-démocrates – 8, les représentants des juifs – 7, les Polonais – 4, les Allemands – 2, les Russes – 1 siège. Les représentants qui ont été élus pour la première fois constituaient un tiers des membres du Parlement. Durant le mandat du deuxième Parlement 17 représentants ont été remplacés. 95 représentants au total ont travaillé durant le mandat du deuxième Parlement[170]. Trois femmes ont été élues. Aucun parti politique nʼa constitué une majorité même dans ce Parlement. Le travail était possible sur la base des coalitions. Les représentants des chrétiens-démocrates et des paysans nationaux ont négocié sur lʼexercice de lʼactivité sur la base des coalitions.

Le Bureau du Parlement a été élu plusieurs fois (il était élu au début de toutes les sessions après le remplacement de la majorité gouvernante ou lʼadoption de nouveau Statut)[171]. Antanas Tumėnas, Justinas Staugaitis, Vytautas Petrulis, Jonas Staugaitis exerçaient les fonctions du Président du deuxième Parlement. Comme la Conférence des secrétaires nʼa pas été élue même que le Statut lʼavait prévu, les représentants des groupes politiques participaient aux réunions du Bureau du Parlement. Les membres du deuxième Parlement travaillaient au sein des groupes politiques. Les commissions jouaient un rôle important en organisant lʼactivité du Parlement. La Commission des mandats et la Commission des commissions étaient les premières commissions élues. Au début 14 commissions permanentes du deuxième Parlement ont été constituées. Les commissions ont été restructurées après lʼadoption du Statut du Parlement en 1924[172].

Le deuxième Parlement était exceptionnel par le fait quʼil avait accompli tout son mandat établi par la Constitution. Lʼinfluence et lʼimportance du Parlement ont été renforcées. La direction centrale des Partis qui acquérait de plus en plus grande influence a commencé à contrôler ses représentants au sein du gouvernement. Cʼétait les années de la stabilisation de la politique intérieure. Dʼautre part les divergences de plus en plus aigües entre les Partis chrétiens et les gauchistes se sont révélées lors des réunions du Parlement. La contestation principale de ces Partis était liée aux réformes éducative et agraire. Lors des réunions du Parlement les débats orageux se déroulaient et il était difficile de recueillir un nombre nécessaire des membres afin dʼexaminer les lois. Le mandat de ce Parlement était marqué par lʼalternance fréquent du gouvernement. Quant à la politique intérieure, la stabilité demeure lors du mandat du deuxième Parlement, bien que les pertes aient été subies en matière des affaires étrangères. La signature de la Convention de Klaipėda a permis dʼéviter les prétentions sérieuses de la Pologne à lʼégard du port unique de la Lituanie, mais le règlement des relations avec le Vatican nʼétait pas toujours réalisé.

Aperçu des sources

Le Musée militaire de Vytautas Didysis conserve les photos immortalisant la réunion de lʼouverture du deuxième Parlement le 5 juin 1923 (le Corps diplomatique des pays étrangers, des représentants de trois confessions qui ont acceptés les serments des membres du Parlement. J. Mačiulis-Maironis était le représentant des catholiques, un métropolitain Elevferijus était celui des orthodoxes et le rabbin Abraomas Beras Šapiro était celui des juifs[173]. La photo représente la salle des réunions du Parlement pleine à craquer dans laquelle même les gens de la rue se sont réunis sans compter des membres du Parlement et du Gouvernement. Les murs de la salle des réunions étaient décorés des armoiries des villes de la Lituanie[174], dʼautres photos représentent le Président du deuxième Parlement lors de sa visite dans lʼEcole militaire lituanienne[175].

Les Archives centrales nationales de la Lituanie conservent les dossiers du travail du deuxième Parlement, tels que les comptabilités des dépenses de la Commission électorale du Parlement et des commissions des circonscriptions, les correspondances avec le Bureau du Parlement et la chancellerie relatives à la confirmation des statuts et des postes et les pièces relatives à la réparation du Palais du Parlement[176]; le projet du rapport du groupe politique de lʼUnion paysanne nationale destiné aux groupes politiques de lʼUnion agricole et des chrétiens-démocrates dans le Parlement sur lʼaccord de participer aux réunions du Parlement et le programme de travail (cette appel intitulée «Réservé aux groupes politiques de lʼUnion agricole et des chrétiens-démocrates dans le Parlement» a été publiée dans le journal officiel «Lietuvos žinios», le 6 mai 1923, p. 2–3, et le refus intitulé «Négociations sur la formation du gouvernement. Résevé au groupe politique des paysans nationaux» publié dans le journal officiel «Lietuvos žinios», le 8 mai 1923, p. 2–3)[177]. Il reste la correspondance entre le Parlement et le Gouvernement relative à lʼorganisation de lʼactivité, lʼexamen des projets des lois dans le Parlement etc.[178], la correspondance du Cabinet ministériel et de la Ministère des affaires étrangères relative à lʼinjure personnelle du Président du Parlement V. Petrulis et les conséquences qui se sont ensuivaient. Le document démontre que le 8 janvier 1926 le Cabinet ministériel a demandé à la ministère de présenter la protestation au gouvernement allemand «relative aux insinuations de lʼancien ministre des finances de Wurtemberg W. Schall publiées dans la presse allemande concernant lʼancien Premier ministre et le ministre des finances, Président du Parlement sortant V. Petrulis en vue dʼhumilier et discréditer le gouvernement et lʼEtat lituanien»[179].

 

Troisième Parlement (1926–1927)

Le Président de la République A. Stulginskis a annoncé la date des élections du nouveau Parlement par lʼacte du 8 mars 1926[180]. Les élections au troisième Parlement se sont déroulées le 8 et le 9 mai 1926. Ce Parlement sʼest réuni à la première séance le 2 juin 1926[181].

A lʼapproche des élections la loi des élections du Parlement a été modifiée et son amendement essentiel consistait à lʼaugmentation du nombre des députés jusquʼà 85 députés. La 10-ième circonscription électorale comprenant la région de Klaipėda dont le centre était Klaipėda a été établie aussi[182]. Les habitants de la région de Klaipėda ont bénéficié pour la première fois du droit dʼélire le Parlement de la République de Lituanie et postuler pour le mandat du membre du Parlement.

Lors de la campagne pré-électorale au troisième Parlement la coalition extraordinaire de trois Partis comportant lʼUnion paysanne nationale, le Parti agraire lituanien (jusquʼau 14 février 1926 il sʼappelait «Santara») et lʼUnion nationale lituanienne a été formée. Bien que lʼUnion nationale lituanienne (jusquʼà lʼété du 1924 elle sʼappelait le Parti du progrès de la nation) ait participé aux élections du Parlement, elle nʼétait pas admise au Parlement. Cette coalition sʼest justifiée, car les représentants de lʼUnion nationale lituanienne et du Parti agraire lituanien ont été élus au troisième Parlement.

La Fédération du travail lituanienne a obtenu 5 mandats, le Parti social-démocrate – 14, les Polonais – 4, le Parti social-démocrate lituanien – 15, lʼUnion nationale lituanienne – 3, le Parti agraire – 2, lʼUnion agraire lituanienne – 14, lʼUnion paysanne nationale lituanienne – 22, les Allemands de lʼorigine lituanienne et des habitants de Klaipėda – 6 (Allemands – 1, Allemands de la région de Klaipėda – 5) mandats[183] dans le troisième Parlement. Durant un court mandat du troisième Parlement seulement 7 membres ont été remplacés[184]. Parmi 85 membres du troisième Parlement 40 membres ont déjà travaillé au sein du deuxième Parlement. Les électeurs ont soutenu davantage les Partis gauches, tels que Parti social-démocrate et les paysans nationaux. Malgré cela aucun parti nʼa constitué une majorité au Parlement. Il était clair que le gouvernement élu par le Parlement serait celui de coalition.

Les paysans nationaux, les sociaux-démocrates et les minorités nationales sont devenus les partenaires de la coalition gouvernante.

Les groupes politiques des paysans nationaux, des juifs, de la Fédération du travail lituanienne, des Polonais, des sociaux-démocrates, des chrétiens-démocrates lituaniens, de lʼUnion agraire lituanienne, des nationaux, des habitants de Klaipėda et des Allemands travaillaient au sein du troisième Parlement[185]. Les commissions étaient importantes en organisant lʼactivité du Parlement. Les commissions permanentes et provisoires agitaient aussi[186].

Le Bureau du troisième Parlement était constitué du Président du Parlement Jonas Staugaitis, du premier vice-président Steponas Kairys, du deuxième vice-président Jonas Steponavičius, du premier secrétaire Rudolfas Kinderis et du deuxième secrétaire qui au départ nʼétait pas élu[187] et juste après le 2 juillet 1926 Balys Žygelis lʼest devenu 1926[188]. Après le coup dʼEtat le 17 décembre 1926 un nouveau Bureau du Parlement a été élu: A. Stulginskis est devenu le Président du Parlement, M. Krupavičius – le premier vice-président, K. Ambrozaitis – le deuxième vice-président, K. Masiliūnas – le premier secrétaire et P. Jočys – le deuxième secrétaire[189].

Quelques projets de lois qui devaient permettre la démocratisation de la gouvernance de la région et de la mise en œuvre des dispositions de la Constitution de lʼEtat lituanien de 1922 ont été soumis à lʼexamen par le troisième Parlement. Le 17 juin 1926 le troisième Parlement a adopté une loi relative à la révocation de lʼétat de guerre. Lʼétat de guerre a été révoqué pour la première fois dans lʼhistoire de la République de Lituanie. Le 6 juillet 1926 le troisième Parlement a adopté la loi dʼamnistie. Dès que la loi dʼamnistie est entrée en vigueur, les prisonniers politiques parmi lesquels il y avait les communistes et les komsomols ont été libérés des prisons. Dʼautres lois abrogeant les restrictions des droits et des libertés démocratiques ont été aussi adoptées. Le 6 juillet 1926 la modification du Statut pénal modifié abrogeant la peine de mort en Lituanie a été adoptée. Bientôt la modification de la loi de presse a abrogé les restrictions de presse valables jusquʼalors. Suite aux nouvelles modifications la convocation des réunions a été autorisée pour la première fois dans lʼhistoire de la Lituanie, la liberté de la presse, de la parole et autres libertés démocratiques ont été établies. Afin dʼéconomiser les moyens de lʼEtat un nouveau gouvernement a réduit la rémunération du Président et des membres du Cabinet ministériel et a planifié de réduire la rémunération des fonctionnaires publics, ainsi que dʼétablir lʼétat civil etc.

Ce Parlement devait élire le président de la République deux fois et il a subi le coup dʼEtat. Une partie du public était mécontente des lois adoptées par le troisième Parlement, lʼindignée par lʼapplication de lʼamnistie et par lʼautorisation de fonder des écoles polonaises en Lituanie. La pression des opposants, les différends fréquents entre les paysans nationaux et les sociaux-démocrates ont engendré le renversement du pouvoir démocratique en Lituanie le 17 décembre 1926. Le coup dʼétat a été lancé par les soldats, tandis que les nationaux et des chrétiens-démocrates ont contribué à son organisation. Il est paradoxal que la coalition gauche au pouvoir nʼait pas réagi aux avertissements de la planification du coup dʼEtat. Le troisième Parlement sʼest réuni à la séance lors de laquelle le budget de 1927 a été examiné le 16 décembre 1926, à 19 h 24 min. La séance poursuivant jusquʼà 3 h 43 minutes de nuit (le 17 décembre) les soldats armés ont envahi la salle des réunions et ont interrompu la séance du Parlement en ordonnant aux députés dʼabandonner les locaux. Lors du coup dʼEtat les soldats ont assiégé le palais présidentiel et dʼautres bâtiments importantes et ont arrêté le Président, les membres du Cabinet ministériel et quelques membres du Parlement qui ont condamné lʼaction des révolutionnaires. Le Président K. Grinius forcé par les organisateurs du coup dʼEtat a démissionné le Gouvernement de Mykolas Sleževičius désigné par lui-même et a confié à Augustinas Voldemaras soutenu par les soldats de former un nouveau Cabinet ministériel. Bientôt les révolutionnaires ont forcé K. Grinius lui-même de signer la lettre de démission en renonçant aux fonctions du Président. Ainsi le Président K. Grinius a contribué à la légalisation des résultats du coup dʼEtat. Antanas Smetona a été élu Président de la République lors de la réunion extraordinaire qui a eu lieu le 19 décembre 1926. Après le coup dʼEtat le troisième Parlement a abrogé une partie des lois adoptées par lui-même, a rétablit un état de guerre et a instauré la censure. Le troisième Parlement a été dissous par lʼacte du Président A. Smetona adoptée le 12 avril 1927.

Aperçu des sources

Les Archives centrales nationales de la Lituanie conservent les dossiers fournissant les données sur lʼactivité du troisième Parlement. Il sʼagit des correspondances du Parlement et du Cabinet ministériel relatives à lʼactivité du Parlement, au dépôt des projets des lois à lʼexamen par le Parlement, à lʼinterpellation des membres du Parlement relative à la procédure de licenciement des employés, de la résolution du Parlement relative à la vérification des élections du Parlement, des projets des devis des revenues et des dépenses du Parlement de 1927, des correspondances avec le Bureau du Parlement relatives à lʼadoption du budget, des lois, des statuts et à lʼapprobation des postes, conservés par le Fond du Cabinet ministériel de la République de Lituanie (LCVA, f. 923)[190]. Outre ces documents ce Fond conserve les actes de convocation du Parlement, les lettres du Bureau du Parlement approuvant les résultats des élections du Président, les actes annonçant les dates des élections du Parlement, les projets des lois retournés par le Président au Parlement afin de les examiner[191], les procès-verbaux des réunions dressés par le Cabinet ministériel relatifs au versement provisionnel des rémunérations des membres du Parlement (versements provisionnels des rémunérations des représentants du Parlement pour la période de congés)[192]. Le Fond de Mykolas Sleževičius (LCVA, f. 1437) conserve le certificat de membre du Parlement délivré à M. Sleževičius par le Bureau du troisième Parlement (avec une photo du membre du Parlement, le texte de témoignage et la citation de la Constitution de lʼEtat lituanien octroyant lʼimmunité au membre du Parlement et indiquant son droit de voyager gratuitement en train lituanien gratuitement)[193]. Le Fond de Ignas Šeinius (LCVA, f. 675) conserve les appels du Président du Parlement à participer aux événements[194].

 

Quatrième Parlement (1936–1940)

Après avoir dissous le troisième Parlement le 12 avril 1927 le Président A. Smetona tardait à annoncer de nouvelles élections du Parlement. Seulement à la mi-4-ième décennie du XXe siècle les troubles agricoles poursuivant à Suvalkija et les habitants et les partis opposants soutenant de plus en plus vivement lʼidée des élections dʼun nouveau Parlement, la nécessité de la convocation du Parlement était au cœur des débats de plus en plus fréquemment. Une nouvelle loi des élections du Parlement a été proclamée. En vertu de cette loi les organisations publiques et des groupes citoyens ne pouvaient pas présenter leurs candidats aux Parlements. Le quatrième Parlement a été élu après lʼinterruption de neuf ans. Il ne sʼagissait pas du Parlement démocratique, plutôt un des dispositifs du pouvoir et un adjoint au Président de la République.

Le 9 mai 1936 le Président de la République a proclamé une nouvelle loi des élections du Parlement et a annoncé la date des élections du quatrième Parlement[195]. Les élections se sont déroulées le 9 et le 10 juin 1936. La liste nominative de tous les candidats au quatrième Parlement en fonction des circonscriptions et des arrondissements (au total 144 candidats) a été publiée dans le journal officiel «Vyriausybės Žinios» le 3 juin 1936[196]. Le 3 juillet 1936 le Président de la République a signé un acte fixant la date de la réunion du Parlement: « [...] réservé à la prestation du serment du représentant de la nation le 1 septembre 1936, à 10 heures et je convoque une première réunion du Parlement qui aura lieu le 1 septembre 1936 à 12 heures dans le palais du Parlement de Kaunas»[197]. Lors des élections non démocratiques au quatrième Parlement 49 députés ont été élus, parmi lesquels 42 députés représentaient lʼUnion nationale lituanienne et 3 représentaient la région de Klaipėda. A lʼopposé des parlements précédents, les femmes et les groupes politiques (Parlement était sans-parti) étaient absents au sein du quatrième parlement, bien que les propositions de permettre aux représentants de la nation de se regrouper sur la base économique, culturelle, commerciale et professionnelle aient été présentées[198]. Les premières réunions du Parlement étaient présidées par le Bureau provisoire désigné par le Premier ministre J. Tūbelis. Lors de la réunion qui a eu lieu le 23 septembre 1936 les représentants de la nation ont élu le Bureau permanente du Parlement et Konstantinas Šakenis est devenu Président du Parlement[199].

Le travail du Parlement était fortement restreint par les lois adoptées par le Président de la République. Le Parlement lui-même ne pouvait pas élaborer le Statut du Parlement. Le rôle du Parlement était fortement restreint par la Constitution de 1938. 91,3 % de toutes lois adoptées par le Parlement en 1936–1940 étaient déposées par le Conseil ministériel et seulement 8,7 % des projets des lois qui étaient concertés en avance avec le Gouvernement ont été élaborés par les membres du Parlement[200]. Pendant 4 ans de son activité le Parlement a adopté seulement une loi qui nʼétait pas concertée en avance avec le Conseil ministériel: lʼaddition au statut de lʼInstitut de la langue lituanienne du 4 octobre 1938 en donnant à cet établissement dʼenseignement le nom de Antanas Smetona.

Le quatrième Parlement a terminé la session du printemps le 31 mai 1940. Le Président de la République devait convoquer le Parlement à une nouvelle session, mais il ne lʼa pas fait, parce que la Lituanie a été occupé le 15 juin 1940. Justas Paleckis exerçant les fonctions du Président de la République a signé un acte le 27 juin 1940 ordonnant la dissolution du quatrième Parlement à partir du 1 juillet 1940 en se référant à la Constitution lituanienne de 1938.

Aperçu des sources

Les Archives centrales nationales de la Lituanie conservent les dossiers fournissant les données sur lʼactivité du quatrième Parlement. Le Fond du Cabinet ministériel de la République de Lituanie (LCVA, f. 923) stocke la majorité de ces dossiers. Il sʼagit des compte rendu in extenso des réunions du quatrième Parlement[201], des textes et des brouillons des discours du Premier Ministre prononcés lors des sessions[202], des correspondances entre Cabinet ministériel et le Président du quatrième Parlement relatives à lʼapprobation des lois et dʼautres documente, ainsi quʼà leur modification et à lʼapprobation des postes, des demandes des représentants de la nation relatives à la politique intérieure et étrangères, des ordres du jour des réunions du Parlement[203], du projet du Statut du Parlement, des résultats des élections du Parlement, des listes des représentants de la nation et des demandes adressées au Gouvernement relatives aux politiques, des ordres du jour des sessions du Parlement, des projets des lois adoptées par le Parlement[204], des représentants de la région de Klaipėda au sein du quatrième Parlement[205], du compte rendu in extenso de la réunion extraordinaire du Parlement qui a eu lieu le 19 mars 1938 relatif à lʼultimatum de la Pologne réclamant de nouer les relations diplomatiques entre la Lituanie et la Pologne[206], de la lettre de la commission du Parlement du 24 mai 1938 relative à lʼimposition de la charge des affaires économiques adressée au Premier Ministre, du procès-verbal relatif à la fixation des prix des engrais minéraux, à mise en place des livrets dʼouvrier destinés aux agriculteurs et à la maintenance des prix des céréales, du beurre, des porcs et des œufs[207],de la correspondance de 1937 entre la commission du budget du Parlement et du Conseil de lʼEtat après lʼéclatement de la dispute due aux limites de la compétence. Il y a dʼinformations sur les lois relatives à la protection sociale, la nationalité et au tribunal administratif[208], la commission du Parlement a examiné le projet de modification de la loi relative aux ordres de lʼEtat lituanien, aux médailles et autres signes de distinction le 22 décembre 1939[209]. Le Fond du Ministère de lʼéducation (LCVA, f. 391) conserve le projet du statut de lʼuniversité de Vytautas Didysis déposé à lʼexamen du quatrième Parlement en 1937[210]. Le Musée militaire de Vytautas Didysis conserve les photos représentant le Président du quatrième Parlement Konstantinas Šakenis immortalisé lors de divers événements[211] et la vignette représentant les membres du quatrième du Parlement.

 

President

Les lois fondamentales de la Constitution provisoire de lʼEtat lituanien conformément aux quelles le poste du Président de lʼEtat lituanien a été instauré ont été corrigées le 4 avril 1919. Le poste du Président a remplacé le Bureau du Conseil de lʼEtat lituanien. Le Président a été jugé le meilleur représentant des intérêts de lʼEtat lituanien, ainsi quʼil était considéré capable à amener la Lituanie au Parlement Constitutif. Antanas Smetona qui a exercé les fonctions du Président du Conseil de lʼEtat a été élu premier Président de lʼEtat lituanien.

En 1919 le pouvoir exécutif a été délégué au Président de lʼEtat quʼil a exercé par le biais du Cabinet ministériel responsable auprès du Conseil de lʼEtat Les fonctions suivantes ont été délégués au Président: «a) proclamation des lois et des accords avec les pays étrangers signés par lui; b) invitation du Premier ministre, délégation de la formation du Cabinet ministériel et approbation du Cabinet ministériel déjà formé; c) représentation du Gouvernement; d) nomination des envoyés et réception des envoyés accrédités des Etats étrangers; e) nomination des fonctionnaires supérieurs militaires et civils de lʼEtat; f) détention de lʼarmée à sa disposition en vue de défendre lʼindépendance et lʼintégralité des terres de la Lituanie et nomme le commandant suprême de lʼarmée; g) convocation et dissolution des sessions du Conseil de lʼEtat»[212]. Le Président bénéficiait du droit de lʼamnistie et détenait un sceau de lʼEtat à sa disposition. Il a été indiqué que «Tous les actes proclamés par le Président de lʼEtat doivent être marqués par le Premier ministre ou le ministre approprié»[213].

Le 12 juin 1920 le Président de lʼEtat Antanas Smetona a proclamé le Constitution provisoire de lʼEtat lituanien (adoptée par le Parlement Constitutif le 2 juin 1920)[214]. La Constitution définit le Président en tant que Président de la République et non Président de lʼEtat. Le pouvoir exécutif a été délégué au Président de la République et au Cabinet ministériel par cette Constitution. Le Parlement Constitutif élisait le Président conformément à cette Constitution. Avant lʼélection du Président ses fonctions étaient exercées par le Président du Parlement Constitutif[215]. Après lʼentrée en vigueur de la Constitution provisoire le 12 juin 1920, Antanas Smetona a délégué les fonctions du Président au Président du Parlement Constitutif Aleksandras Stulginskis qui est devenu Président de la République[216].

Le Parlement Constitutif a disputé dʼune question de savoir si la Lituanie nécessite un poste du Président et une partie des politiciens ont proposé de supprimer ce poste. Les partis gauches associaient le poste du Président à la monarchie, à son équivalent, à la menace pour la démocratie et au régime antidémocratique. Cependant parmi les droitistes il y avait des partisans du poste ferme du Président. Malgré les doutes le poste du Président a été instauré par la Constitution adoptée le 1 août 1922. En effet uniquement les fonctions représentatives ont été déléguées au Président. Ainsi le système parlementocrate politique a été établi. Le Président était élu par le Parlement et son mandat durait pendant 3 ans (durée du mandat pareille à celle du Parlement). Tout le citoyen de la République de Lituanie ayant au moins 35 ans qui pouvait être élu membre du Parlement pouvait prétendre au poste du Président de la République. La même personne ne pouvait pas être élue Président de la République plus que trois fois de suite.

Le Président K. Grinius a été forcé de démissionner de ses fonctions après le coup dʼEtat le 17 décembre 1926. Bientôt les résultats du coup dʼEtat ont été légitimés dʼune manière formelle. Le 17 décembre 1926 le Président de la République de Lituanie Kazys Grinius a approuvé le Cabinet ministériel formé par le Premier ministre Augustinas Voldemaras conformément à lʼarticle 47 de la Constitution[217] et A. Smetona, candidat présenté par les révolutionnaires, a été élu Président dans le Parlement le 19 décembre 1926. Le 12 avril 1927 marque le début du régime présidentiel, lorsque le troisième Parlement a été dissous sans avoir annoncé des élections dʼun nouveau Parlement. La Lituanie était gouvernée par décrets du Président. Le régime autoritaire modéré de A. Smetona était fondé sur le corps des officiers, la police politique, les nationaux et de nombreux fonctionnaires[218].

Conformément à une nouvelle Constitution signée et proclamée par le Président A. Smetona le 15 mai 1928, le poste du président est devenu lʼinstution la plus importante, la responsabilité politique du Président auprès du Parlement a été supprimée, le Président a reçu de larges pouvoirs en matière dʼaffaires étrangères et il a été désigné commandant suprême de lʼarmée. Le mandat du Président a été prolongé jusquʼà 7 ans. Même la procédure des élections du Président a été modifiée – le Président était élu non par le Parlement, mais par les représentants extraordinaires de la nation élus par les conseils des paysans, des arrondissements et des villes (un électeur représentait 20 milles dʼhabitants) et uniquement un citoyen de la République de Lituanie âgé au moins de 40 ans pouvait être élu Président. La réforme du poste du Président ne sʼen est pas achevée. Le 12 mai 1938 le Président a proclamé une nouvelle Constitution de la République de Lituanie qui avait renforcé davantage les pouvoirs du Président. Le pouvoir de dissoudre le Parlement ou le Gouvernement et le pouvoir législatif en absence du Parlement ou des sessions du Parlement lui ont été conférés. Lʼimmunité absolu a été conféré au Président – il nʼétait pas responsable politiquement et juridiquement auprès du Parlement et du Gouvernement durant son mandat. La Constitution nʼa pas limité la réélection du Président et A. Smetona pouvait présider à perpétuité. Le Président était commandant suprême de lʼarmée, président de lʼUnion nationale lituanienne, président de lʼUnion des Jeunes nationaux lituaniens «Jaunalietuviai», des scouts, de lʼUnion des professeurs lituaniens et curateur des cercles de jeunes agriculteurs. Lors de la réunion des nationaux en 1933 A. Smetona a été déclaré Chef de nation[219].

A lʼépoque le Président était élu au suffrage indirect. Le premier Président de lʼEtat lituanien a été élu par les membres du Conseil de lʼEtat lituanien en 1919. Plus tard les membres du premier, du deuxième et du troisième Parlement élisaient le Président parmi les représentants du Parlement. Même après la démission du Président Kazys Grinius due au coup dʼEtat le 17 décembre 1926, les élections lors desquelles Antanas Smetona a été élu Président se sont déroulées dans le Parlement déjà deux jours après. Après la dissolution du Parlement le 12 avril 1927 et le mandat du Président Antanas Smetona touchant à sa fin, le Président de la République a proclamé une loi des élections présidentielles le 25 novembre 1931. Les élections étaient non démocratiques. Le Président étaient élu par les représentants extraordinaires de la nation conformément à la loi. Ces représentants étaient élus par les conseils des paysans, des arrondissements et des villes (un électeur représentait 20 milles dʼhabitants). Les représentants extraordinaires de la nation réunis à Kaunas élisaient le Président. Le groupe au moins de 20 représentants pouvait présenter son candidat. 116 représentants extraordinaires de la nation réunis le 11 décembre 1931 à Kaunas ont élu à lʼunanimité Président de République un seul candidat A. Smetona. Le mandat du Président touchant à sa fin la modification de la loi des élections présidentielles dans laquelle les «représentants extraordinaires de la nation» ont été appelés «représentants de la nation» a été proclamé le 15 octobre 1938 et le Président de la réunion a été chargé de lire les noms des candidats aux représentants de la nation réunis avant la vote. Avant lʼoccupation, les dernières élections du Président de la République ont eu lieu le 14 novembre 1938. Le Président a été élu parmi un seul candidat présenté par 120 représentants. Le mandat de Antanas Smetona a été renouvelé.

Trois personnes, tels que Antanas Smetona, Aleksandras Stulginskis et Kazys Grinius ont été élus au poste du Président en 1919–1940. Antanas Smetona occupait ce poste le plus longtemps, pendant quinze ans. Aleksandras Stulginskis a assumé les fonctions du Président pendant six ans (en occupant le poste du Président du Parlement Constitutif il a assuré les fonctions du Président par intérim pendant deux ans). Kazys Grinius a exercé les fonctions du Président seulement pendant six mois. Kazys Grinius était le premier Président de la République de Lituanie qui a visité la région de Klaipėda. Au total sept candidatures, celles de Antanas Smetona, Aleksandras Stulginskis, Kazys Grinius, Ernestas Galvanauskas, Jonas Vileišis, ont été présentées lors des élections présidentielles en 1919–1938 et de deux femmes, telles que Gabrielė Petkevičaitė-Bitė et Felicija Bortkevičienė ont été présentées lors des élections qui ont eu lieu le 7 juin 1926. Antanas Smetona postulait le poste du Président le plus grand nombre des fois – même six fois sur sept. Il est devenu Président quatre fois. Les électeurs pouvaient élire seulement un seul candidat lors de quatre élections sur sept.

Les élections présidentielles ont eu lieu sept fois durant la période de 1919–1940. Le Président commençait à exercer ses fonctions depuis la prestation du serment constitutionnel et non du moment de son élection. Durant lʼavant-guerre il arrivait que lʼélection du Président et sa prestation du serment se déroulaient le même jour. Les élections présidentielles se déroulaient à Kaunas. Le Président travaillait et habitait à Kaunas. La chancellerie présidentielle qui gérait la correspondance envoyée et reçue par le Président, la correspondance avec les établissements différentes, les documents des réunions et des délibérations qui avaient lieu au palais présidentiel, assurait la conservation des documents formels et leur publication et gérait les cas relatifs à la représentation et au décernement des signes de distinction sʼétait installée dans le même endroit.

Les élections présidentielles se sont déroulées:

Le 4 avril 1919 – le Président a été élu par les membres du Conseil de lʼEtat lituanien. Le Président de lʼEtat Antanas Smetona élu a prononcé un serment constitutionnel et a commencé à exercer ses fonctions le 6 avril 1919;

Le 21 décembre 1922 – le Président a été élu par le premier Parlement. Le Président de la République Aleksandras Stulginskis élu a prononcé un serment constitutionnel et a commencé à exercer ses fonctions le 21 décembre 1922;

Le 20 juin 1923 – le Président a été élu par les membres du deuxième Parlement. Le Président de la République Aleksandras Stulginskis élu a prononcé un serment constitutionnel et a commencé à exercer ses fonctions le 20 juin 1923;

Le 7 juin 1926 – le Président a été élu par les membres du troisième Parlement. Le Président de la République Kazys Grinius élu a prononcé un serment constitutionnel et a commencé à exercer ses fonctions le 8 juin 1926;

Le 19 décembre 1926 – le Président a été élu par les membres du troisième Parlement. Le Président de la République Antanas Smetona élu a prononcé un serment constitutionnel et a commencé à exercer ses fonctions le 19 décembre 1926;

Le 11 décembre 1931 – le Président a été élu par les représentants extraordinaires de la nation. Le Président de la République Antanas Smetona élu a prononcé un serment constitutionnel et a commencé à exercer ses fonctions le 11 décembre 1931;

Le 14 novembre 1938 – le Président a été élu par les représentants de la nation. Le Président de la République Antanas Smetona élu a prononcé un serment constitutionnel et a commencé à exercer ses fonctions le 12 décembre 1938.

A partir du 1 janvier 1935 le Service de défense nationale composé du Président, du Premier ministre, des ministres de la défense nationale, des finances, des affaires étrangères et des affaires intérieures, du commandant de lʼarmée, du chef de lʼapprovisionnement militaire œuvrait auprès du palais présidentiel. Le commandant de lʼarmée était rapporteur du Conseil de défense nationale. Les autres ministres y participaient, lorsque les sujets appropriés étaient traités. Le Président de la République annonçait et présidait les réunions. Lʼexécution des arrêts du Conseil était autorisée après avoir reçu la confirmation du Président de la République[220].

Lors de lʼoccupation soviétique le poste du Président a servi à incorporer la Lituanie dans lʼUnion soviétique. Le 15 juin 1940 a marqué le début de lʼoccupation de la Lituanie. Le processus de lʼoccupation et de lʼannexion se déroulait de manière formelle conformément à la Constitution de 1938 et aux autres législations de la République de Lituanie. Le 14 juin 1940 lʼUnion soviétique a adressé un ultimatum à la Lituanie par lequel elle réclamait la constitution dʼun nouveau gouvernement acceptable au Moscou et lʼautorisation à lʼarmée soviétique dʼaccéder au territoire de la Lituanie. Les membres du Conseil de défense nationale et du Conseil ministériel et le Président qui ont siégé la nuit du 14 au 15 juin 1940 ont décidé de ne pas opposer à lʼarmée de lʼUnion soviétique entrant en Lituanie et a accepté lʼultimatum. Le Président Antanas Smetona a décidé de se retirer de la Lituanie. Avant son départ il a signé un acte par lequel il a délégué ses fonctions au Premier ministre Antanas Merkys conformément à la Constitution. Cependant en vertu de la Constitution de la République de Lituanie une personne assurant lʼintérim du Président ne disposait pas de tous les pouvoirs du Président et nʼétait pas considéré comme le chef dʼEtat Par conséquent les efforts ont été déployé en étendant les pouvoirs constitutionnels du Premier ministre A. Merkys. Les soviétiques en avaient besoin afin de sʼassurer de la légitimité du gouvernement futur de marionnette. Le délégué extraordinaire du gouvernement de lʼUnion soviétique V. Dekanozov envoyé de Moscou dont lʼobjectif consistait à incorporer la Lituanie dans lʼUnion soviétique conformément à la Constitution de la République de Lituanie et ses actes législatife a participé vivement dans la formation du gouvernement. Il était nécessaire de créer lʼapparence juridique. Le 16 juin 1940 le Conseil ministériel, en excédant ses pouvoirs, a pris un arrêté dans lequel le départ de A. Smetona était considéré comme «la démission des fonctions du Président de la République»[221]. A. Merkys qui assurait lʼintérim du Président a obtenu tous les pouvoirs constitutionnels du Président de la République. Le 17 juin 1940 A. Merkys qui assurant lʼintérim du Président a signé deux actes. En vertu dʼun des actes il a nommé Justas Paleckis au poste du Premier ministre et lʼa chargé de former le Conseil ministériel et en vertu du deuxième acte il a approuvé un nouveau gouvernement (sa composition était établit par V. Dekanozov). Après avoir approuvé le Gouvernement de J. Paleckis A. Merkys a démissionné immédiatement. Le même jour J. Paleckis a commencé à exercer les fonctions du Président, ainsi que V. Krėvė-Mickevičius est devenu le Premier ministre. Dès que le Parlement populaire de marionnette a adopté la Constitution de République socialiste soviétique de Lituanie le 25 août 1940 qui a été élaborée conformément aux principes de la Constitution de URSS, le poste du Président de la République de Lituanie et la chancellerie présidentielle ont été supprimés. Il est ironique que le blason imprimé dans la page de titre de cette Constitution soit celui de lʼRSSL, bien que les deux textes soient signés et apposés dʼun cachet en relief du Président dʼune période de lʼindépendance avec la mention «Président de la République de Lituanie» au centre duquel le blason de lʼEtat lituanien «vytis» est présente[222].

Aperçu des sources

Les documents, photos et enregistrements audio conservés par les Archives centrales nationales de la Lituanie (lit. LCVA), ainsi que les pièces exposées (affiches, portraits des présidents, photos) conservées par le Musée militaire de Vytautas Didysis (lit. VDKM) peuvent fournir davantage dʼinformations sur lʼévolution de poste du Président en Lituanie en 1919–1940.

Le recueil des documents le plus exhaustif permettant de connaître lʼactivité du Président et de la chancellerie présidentielle est conservé par le Fond de la chancellerie présidentielle de la République de Lituanie (LCVA, f. 922) auprès des Archives centrales nationales de la Lituanie. Ce Fond comporte des lois approuvées par le Président, des ordres, des statuts, des décrets du Président, des lois approuvées par le Gouvernement provisoire, des ordres, des statuts, des notices, des règles, des rapports, des copies des procès-verbaux, des correspondances, des documents relatifs aux relations entre la Lituanie et les pays étrangers et à lʼactivité des organisations et des établissements, des prescriptions interprétatives du Conseil dʼEtat relatives aux lois et leurs projets, aux missions diplomatiques de la Lituanie en Afrique du Sud, en France, au Brésil et des rapports politiques du bureau dʼinformations en Suisse, des rapports sur lʼactivité de la délégation lituanienne au sein de la Société des Nations, des rapports en matière politique et économique, des documents liés aux élections du Président, des documents sur la région de Klaipėda, des données sur lʼimportation et lʼexportation lituanienne, les prix des marchandises et des matières premières, des diplômes de lʼOrdre de Gediminas, des documents financiers. Ces documents sont rédigés dans les langues lituanienne, française, allemande, anglaise et lettonne. Ce Fond recueille également des documents de la chancellerie présidentielle, des lettres envoyées au Président, des rapports secrets et représentant le point de vue de lʼopposition, ainsi que les rapports sur des prêtres catholiques déloyales qui se prononçaient au détriment du Président et du Gouvernement lors de leurs sermons. Ici il y a aussi des demandes de grâce introduites par les organisateur des coups dʼEtat contre le Président A. Smetona dans lesquelles les révolutionnaires exilés et emprisonnés demandent de grâce, dʼannulation de la peine et dʼautorisation de retour à habiter et travailler à Kaunas; des lettres des organisations catholiques diverses, des lettres adressées au Président avec les demandes de ne pas instaurer lʼétat civile en Lituanie et de ne pas restreindre lʼactivité des organisations catholiques. Le Fond conserve un nombre du matériel sur les élections du Président qui ont eu lieu le 11 décembre 1931[223] et le 11 novembre 1938[224] à Kaunas. Le Fond du département municipal de la Ministère des affaires étrangères (LCVA, f. 379) fournit dʼinformations sur le poste du Président. Il sʼagit des documents relatifs aux élections présidentielles 1931, des listes électorales dressées le 2 décembre 1931 en fonction des districts sur lesquelles lʼoccupation et les affinités politiques de certains électeurs sont indiquées[225]. Les Archives conservent la collection de photos représentant la cérémonie de prestation de serment des Présidents K. Grinius et A. Smetona. Le Fond dʼIgnas Šeinius (LCVA, f. 675) conserve les projets de lʼOrdre de Vytautas Didysis de 1927 reflétant le déroulement de la réforme de récompense nationale[226]. Le Fond du Cabinet ministériel de la République de Lituanie (LCVA, f. 923) conserve les documents suivants: les procès-verbaux des réunions du Cabinet ministériel qui ont eu lieu au palais présidentiel et présidées par le Président de la République[227], les documents relatifs à la rémunération du Président et des employés du palais présidentiel, le devis du poste présidentiel du mois de mars 1926, les documents relatifs à la rémunération du Président adjoint et du Président de la République[228], des ordres du Président relatifs à la nomination du Président, du vice-président de la Banque lituanienne et des personnes dirigeantes dʼautres établissements. Ce Fond conserve également les actes du Président relatifs à la désignation et la dissolution du Cabinet ministériel, les documents relatifs à la nomination des personnes diverses aux fonctions publiques, les ordres relatifs à lʼattribution de pension de retraite, les actes de lʼannulation de peines[229], les discours présidentiels et les proclamations, les actes annonçant les dates des élections du Parlement, les actes de convocations du Parlement, les actes et les lettres du Président chargeant le Premier ministre de former le Gouvernement. Outre les sources mentionnés les sources suivants sont aussi très importants: pro memoria relatif à la situation de la Lituanie et aux accusations relatives à lʼincapacité de réagir face aux demandes des milieux sociaux de la Lituanie adressées au Gouvernement etc., signé par lʼancien Président A. Stulginskis et M. Krupavičius le 22 novembre 1938 et destiné au Premier ministre[230], la copie des lectures radiophoniques (sur la situation de la Lituanie après le déclanchement du Deuxième Guerre mondiale) de lʼancien Président K. Grinius le 20 septembre 1939. Le texte de lecture a été soumis à la censure, mais sʼest retrouvé dans le dossier du Fond du Premier ministre[231]. Ce Fond conserve les documents relatifs aux élections présidentielles: les documents justifiant le manque de sûreté des élections présidentielles au sein du Parlement en 1923 qui a contribué à la dissolution du premier Parlement[232], le rapport du Bureau du Parlement de la République de Lituanie adressé au Premier ministre L. Bistras, justifiant la réalisation des élections présidentielles le 7 juin 1926[233], le rapport du Bureau du Parlement sur lʼélection de A. Smetona en tant que Président de la République le 19 décembre 1926[234]. Ce Fond conserve également des dossiers relatifs aux élections présidentielles en 1931 tels que: les procès-verbaux des élections des représentants extraordinaires de la nation, les données fournis en fonction des districts, les listes des candidats aux représentants extraordinaires et des listes de leurs électeurs en fonction de lʼâge, lʼoccupation et des districts de Alytus, Biržai, Kaunas, Kėdainiai, Kretinga, Marijampolė, Mažeikiai, Panevėžys, villes de Kaunas et Panevėžys[235], de districts de Telšiai, Trakai, Ukmergs, Utena, Vilkaviškiis, Zarasai[236]. Les dossiers des élections des représentants de la nation (qui devaient élire le Président de la République) du 4 novembre 1938 comportant les listes des électeurs des représentants de la nation (en indiquant les noms, les prénoms des électeurs, le lieu de leur résidence, leur occupation et le cadre conformément auquel le droit dʼélire les représentants de la nation a été conféré), la description de procédure électorale et les procès-verbaux des élections. La matière est présentée en fonction des districts[237]. Les documents témoignent du doute sur la transparence des élections des représentants de nation apparu au district de Kretinga: le supérieur de district était soupçonné dʼavoir donné injonctions aux électeurs des représentants de la nation[238]. Parmi les candidats aux électeurs du Président il y avait des parents de Smetona, ses membres de famille, des parents éloigné et ses compagnons. Il y a les descriptions de la cérémonie des élections présidentielles et lʼacte de prestation de serment par le Président de la République[239]. Le Fond de la Ministère de lʼéducation (f. 391) conservant les actes approuvés par une apposition de signature du Président par lesquels les chargés de cours, recteurs adjoints, recteurs et autres employés, ainsi que le directeur du théâtre national, le personnel dʼadministration etc étaient nommés aux certaines fonctions appropriée à lʼuniversité lituanien de Vytautas Didysis (à partir de 1930) est important. Les documents montrant le renforcement du poste présidentiel font une grande partie des documents. Les photos documents conservés par les Archives centrales nationales de la Lituanie (album «LCVA: A14») fournissent dʼinformations complémentaires. Il sʼagit des photos représentant les voyages des Présidents à travers la Lituanie, leurs visites aux détachements militaires, aux expositions du commerce et de lʼindustrie, ainsi quʼaux fêtes données par les organisations publiques. Les photos immortalisent la première visite du Président de la République de Lituanie à la région de Klaipėda et les voyages du Président A. Smetona à travers la Lituanie après le coup dʼEtat le 17 décembre 1926. Les enregistrements audio de «Amerikos balsas» conservés par les Archives centrales nationales de la Lituanie fournissent dʼinformations intéressantes sur le poste présidentiel, sur les personnalités des Présidents et leur vie privée. Via ces enregistrements il est possible dʼécouter un récit sur la perte dʼAntanas Smetona aux Etats-Unis[240], un récit sur Kazys Grinius raconté par sa femme Kristina Grinienė (elle raconte sur le coup dʼEtat et lʼoccupation)[241], il est possible dʼécoutrer une émission sur Kazys Grinius qui est mort 1950, son fils lit la proclamation écrite par K. Grinius adressée à la nation[242]. Les documents conservés par le Fond du Bureau du Conseil suprême de la République socialiste soviétique de Lituanie (LCVA, f. R-758) reflètent lʼoccupation de la Lituanie et le déroulement de lʼannexion: la chute des autorités lituanienne après lʼoccupation par lʼUnion soviétique en 1940, lʼexploitation de ces autorités et de la Constitution en essayant de créer lʼapparence de lʼincorporation volontaire de la Lituanie à lʼUnion. Il sʼagit de la loi sur le remplacement du régime de lʼEtat adoptée par le Parlement populaire lituanien en 1940, la loi sur lʼadoption de la Constitution de la République socialiste soviétique de Lituanie et autres lois[243].

Le recueil conservé par le Musée militaire de Vytautas Didysis comporte un télégramme urgent annonçant sur les élections présidentielles le 19 décembre 1926[244]. Lʼalbum «Images de la renaissance de la Lituanie» (VDKM, Fa-17699) comporte des photos représentant lʼaccueil du représentant de la mission militaire britannique, colonel Rowan-Robinsonq par le Président de lʼEtat lituanien A. Smetona et la participation à la parade militaire[245]. Il y a beaucoup de photos avec le Président A. Smetona et les soldats[246]. Le Musée conserve le portrait de K. Grinius peint au mois de juin 1926 après quʼil est devenu Président de la République[247], ainsi que la proclamation destinée à lʼagitation électorale invitant à voter en faveur du candidat au Président A. Smetona en 1931, le texte vante les mérites A. Smetona[248]. Le Musée conserve un nombre des photos des Présidents de la République de Lituanie, tels que A. Smetona, A. Stulginskis, K. Grinius, immortalisant les présidents lors des réunions diverses, des expositions et des visites.

 

Cabinet ministeriel

Les fonctions du Cabinet ministériel, également appelé «Gouvernement», étaient établies par les Constitutions. Le Cabinet ministériel et le Président ensemble étaient appelés le Gouvernement par les Constitution de la République de la Lituanie de 1922 et 1928. Seulement la Constitution de 1938 identifie le Gouvernement avec le Cabinet ministériel (cʼest le nom remplacé du Cabinet ministériel). Le Cabinet ministériel était présidé par le Premier ministre. Le Président de la République nommait le Premier ministre et le chargeait de former un Cabinet ministériel, approuver le cabinet formé et accepter sa démission. La Constitution de 1938 a institué un nouveau poste, celui du Premier ministre adjoint[249]. Conformément aux Constitutions de 1922 et 1928 le Cabinet ministériel était solidairement responsable auprès du Parlement de la politique commune du gouvernement et devait démissionner dans le cas où le Parlement adoptait une motion de défiance à son égard. Conformément à la Constitution de 1938 le Parlement ne pouvait plus directement adopter une motion de défiance à lʼégard  Cabinet ministériel (avait le droit de ne pas accepter les réponses du Premier ministre à lʼinterpellation). Le Cabinet ministériel résolvait de façon collégiale les questions de la politique intérieure et extérieure, élaborait les projets des lois, les examinait et soumettait à leur adoption par le Parlement ou les soumettait à leur approbation par le Président de la République en absence du Parlement. Le Cabinet ministériel déposait les accords internationaux à la ratification par le Parlement, élaborait le projet budgétaire de lʼEtat et le déposait à lʼadoption par le Parlement ou par le Président de la République en absence du Parlement, traitait dʼautres sujets et examinait les propositions ministérielles. Le Président de la République avait le droit de participer aux réunions du Cabinet ministériel et les présidait. La Constitution de 1938 prévoyait que le contrôleur de lʼEtat participait aux réunions du Cabinet ministériel et y détenait le droit consultatif. Le Président de la République présidait les réunions auxquelles il participait.

21 Cabinet ministériel agitaient en Lituanie durant la période de 1918–1940. A lʼépoque 12 personnes exerçaient les fonctions du Premier ministre. Augustinas Voldemaras, Mykolas Sleževičius, Pranas Dovydaitis, Ernestas Galvanauskas, Kazys Grinius, Antanas Tumėnas, Vytautas Petrulis, Leonas Bistras, Juozas Tūbelis, Vladas Mironas, Jonas Černius, Antanas Merkys occupaient le poste du Premier ministre.

Les ministères des finances, de défense nationale, de la communication, de lʼéducation, de la justice, des affaires étrangères, des affaires intérieures et de lʼagriculture œuvraient durant la période de 1918–1940. Leurs noms et les domaines dʼactivité changeaient. Au début de lʼindépendance les ministères séparés qui plus tard sont devenus départements dʼautres ministères œuvraient durant une certaine période. Par exemple le Ministère du travail et de la protection sociale est devenu département du Ministère des affaires étrangères en 1919. Ainsi les ministères de lʼalimentation et des travaux publics, dʼapprovisionnement et de lʼalimentation et du commerce et de lʼindustrie ont été établis. Le ministre sans portefeuille pour les affaires des juifs dont le poste a été remplacé par le Ministère des affaires des juifs (de 1922 au mois du mars de 1924) travaillait dans le Cabinet ministériel durant une certaine période (le 11 décembre 1918–1922). Le Ministère des affaires des juifs aspirait à lʼautonomie nationale et culturelle des juifs, surveillait lʼactivité des établissements des juifs, faisait office d'intermédiaire entre les établissements juives et les autorités nationales, maintenait les relations entre les organisations internationales et juives, veillait à lʼorganisation des communautés et du séminaire des professeurs juifs, aux affaires relatives à lʼéducation des juifs, aux réfugié de guerre, aux immigrés, à la philanthropie, à lʼassistance mutuelle et à la culture  nationale. Le ministre sans portefeuille pour les affaires des Biélorusses travaillait dans le Cabinet ministériel (du 9 décembre  1918 au 31 décembre 1923). Il représentait les Biélorusses et défendait leurs intérêts, veillait aux affaires économiques, culturelles et éducatives et publiait les bulletins de presse.

Les ministères essentiels qui faisaient partie du premier Cabinet ministériel formé le 11 novembre et étaient importantes durant toute la période de lʼindépendance étaient les suivants: le Ministère des finances, du commerce et de lʼindustrie, plus tard appelé le «Ministère des finances» qui mettait en œuvre la politique financière nationale; le Ministère de défense nationale (le premier Cabinet ministériel lʼappelait le «Ministère de défense»), dont la mission consistait à former lʼArmée Volontaire. Le Ministère de défense nationale veillait à lʼorganisation de défense et de protection nationale, à la préparation de lʼEtat et de lʼarmée pour la guerre et à lʼapprovisionnement et le financement de lʼarmée. Le ministre de défense nationale était le commandant de toute lʼarmée, donnait les ordres à lʼarmée, approuvait les postes dans lʼarmée, les exemples dʼarmes, les statuts des organisations culturelles et économiques de lʼarmée, nommait et licenciait les soldats. La construction et lʼexploitation de toutes les voies de communication de la République et dʼautres objets étaient à la disposition du Ministère de la communication. Le ministère gérait les directions de voies ferrées, de postes, de télégraphes et de téléphone (après le Ministère de la Poste), dʼautoroutes et de voies navigables (après le Ministère de voies), le port de Klaipėda et lʼaviation civile. Lʼécole supérieure technique était à la disposition du ministère. Le ministère mettait en œuvre la politique éducative, scientifique et culturelle nationale. Ce ministère dirigeait lʼactivité des établissements éducatifs (sauf les écoles agricoles, techniques et militaires), scientifiques, culturelles lituaniennes. Le Ministère de la justice créait le système de maintien de lʼordre national, publiait les actes législatifs régissant le maintien de lʼordre, fondait, organisait et surveillait lʼactivité des autorités répressive. Les tribunaux, le parquet, les notaires et les huissiers, ainsi que les maisons d’arrêt, telles que les prisons, maisons de dépôt, les maisons d'éducation correctionnelle spéciales pour mineurs étaient à la disposition du ministère. Le ministère de la justice gérait les demandes de grâce des condamnés adressées au Président de la République. Le ministère des affaires étrangères formait et mettait en œuvre la politique extérieure, représentait la République de Lituanie à lʼétranger, maintenait les relations diplomatiques et consulaires avec les Etats étrangers, ainsi que les relations avec les organisations internationales, dirigeait lʼactivité des missions diplomatiques et des établissements consulaires à lʼétranger, menait les négociations et concluait les accords internationaux, surveillait leur exécution au nom de la République de Lituanie en fonction de sa compétence, recueillait et fournissait des informations sur les pays étrangers, veillait au développement des relations commerciales et économiques, défendait les intérêts des citoyens de la République de Lituanie dans les pays étrangers, résolvait les questions relatives à la situation des étrangers et élaborait les lois et dʼautres actes législatifs. La protection des frontières nationales était à la disposition du Ministère des affaires intérieures. Le ministère était composé des supérieurs des districts (le territoire de la Lituanie a été divisé en 20 districts, le territoire de la région de Klaipėda était composé de trois districts) et de la police publique et de sûreté et était responsable de la surveillance de lʼactivité de toutes les municipalités, des affaires de la santé, de la planification de la construction et sa surveillance, de lʼassurance sociale, de la protection sociale, de lʼorganisation des travaux publics etc. Le Ministère agricole gérait les affaires agricoles nationales, protégeait les biens privés et publics, les manoirs, les forêts, les gisements dʼeau, les bâtiments, lʼinventaire etc. privés du pouvoir occupant allemand, surveillait lʼapprovisionnement des volontaires en terre et lʼexécution de la réforme agricole.

Les établissements secondaires, tels que la Chancellerie du Cabinet ministériel, la rédaction du journal officiel «Vyriausybės žinios» («Vyriausybės žinios» était un journal officiel dans lequel les lois, les devis des revenues et des dépenses, les accords internationaux, les actes du Président de la République, les ordres ministériels et les annonces officielles ont été publiés), la Commission jurisconsulte des ministères (commission était composée du président, jurisconsulte du Cabinet ministériel, et des membres, jurisconsulates de tous les ministères a œuvré durant la période de 1919–1928. La Commission jurisconsulte des ministères révisait les projets des lois et indiquait les observations avant de les transmettre à lʼexamen par le Cabinet ministériel. Le Après avoir cédé son activité au Conseil de lʼEtat établi en 1928 la Commission a été liquidée), la Commission destinée à examiner les plaintes relatives aux pensions et allocations,  la Commission de la région de Klaipėda (Commission était composée du président, secrétaire général du Cabinet ministériel, des membres, secrétaire général du Ministère des affaires étrangères, du prof. M. Romeris et du prof. T. Petkevičius œuvraient auprès du Cabinet ministériel. La Commission était chargée dʼélaborer les lois relatives à la région de Klaipėda, dʼexaminer les projets des lois relatives à la région de Klaipėda élaborés par les ministères, veillait à ce que le droit de veto détenu par le gouverneur soit coordonné avec le statut de la région de Klaipėda et résolvait dʼautres questions relatives à lʼautonomie de la région de Klaipėda. La commission a été formée au début de la 4-ième décennie  du XXe siècle après le renforcement des affinités révisionnistes et œuvrait jusquʼà la perte de la région de Klaipėda en 1939).[250]

Aperçu des sources

Les documents conservés par les Archives centrales nationales de la Lituanie (LCVA, f. 1014) montrent le déroulement de la formation des autorités nationales. Il sʼagit des ordres du Premier ministre et dʼautres ministres relatifs à lʼorganisation de la police et des municipalités en Lituanie[251], des procès-verbaux des réunions des représentants du Gouvernement lituanien et de lʼadministration civile allemande[252], des correspondances de la représentation allemande en Lituanie avec le Gouvernement lituanien relatives à lʼactivité[253]. Le Fond du Ministère éducatif (LCVA, f. 391) conserve le projet du statut du Cabinet ministériel provisoire, les statuts extraordinaires de la protection nationale adoptés en 1919, les injonctions relatives à lʼécriture des prénoms, des noms et les noms de lieux adoptées en 1919, les documents relatifs au retour des expatriés et des emprisonnés de 1919, ainsi que la loi provisoire du travail pour les affaires juives adoptée par le ministre[254]. Les documents conservés par le Fond du Cabinet ministériel de la République de Lituanie (LCVA, f. 923) fournissent davantage dʼinformations sur le travail du Cabinet ministériel, du Président et du Parlement  de la République de Lituanie et sur les consultations dans les domaines différentes de lʼactivité. Ce Fond conserve les ordres du Président de la République de Lituanie en vertu desquels il nommait le Premier ministre, lʼinvitait à former un Cabinet ministériel, nommait et approuvait les ministres, les licenciait de leurs fonctions occupées. Les documents montrent le déroulement des changements du Cabinet ministériel. Les changements sont montrés par les ordres du Président par lesquels les ministres étaient licenciés de leurs postes à leurs demandes, par les actes de nomination dʼun nouveau Premier ministre, par les documents de remplacement du Cabinet ministériel[255]. Les procès-verbaux des réunions du Cabinet ministériel représentant les projets des lois examinées et les sujets divers (par exemple, les sujets relatif à la rémunération des employés de 1926, à lʼéchange des prisonniers, à la réparation du préjudice causé par les inondations (indemnité), relatifs aux négociations sur le retour de la métrique lituanienne, à la suppression de lʼétat de guerre, ainsi quʼaux financement des funérailles nationales et de la cérémonie après le décès de Petras Vileišis etc.)[256] font une grande partie de tous les documents. Il reste des documents de la période de 1933–1934, tels que le projet de la loi relative à la dénationalisation, les projets pénales, les listes des fonctionnaires des ministères supérieures[257], ainsi que documents relatifs à la métrique civile qui ont provoqué une vague de protestations de la société catholique en 1933. Les lettres de protestations adressées au Premier ministre et au Président de la République. La majorité des lettres ont été écrites de manière organisée, une partie de textes coïncide mot à mot, seulement les noms des divisions de paroisses ou des organisations (le plus souvent la fédération des jeunes catholiques lituaniens «Pavasaris», le Centre de lʼaction catholique) et les signatures se diffèrent. Le Centre de lʼaction catholique a initié une partie  de ces lettres. Les auteurs des lettres ont demandé au Premier ministre de ne pas appliquer lʼétat civil aux croyants (catholiques). La demande de ne pas instituer lʼétat civil en général en Lituanie a été introduite[258]. Les correspondances avec les ministères et dʼautres établissements, organisations et associations relatives à lʼoctroi du financement et avec les rédactions relatives à la publication des annonces du Gouvernement dans les journaux appropriés sont conservées aussi. Les documents conservés par le Fond du Cabinet ministériel révèlent les circonstances du coup dʼEtat le 17 décembre 1926, plus précisément la légitimation des résultats du coup dʼEtat et dévoilent lʼévolution des relations entre le Premier ministre  A. Voldemaras et le Président  A. Smetona après le coup dʼEtat[259]. Les documents montrent les essais de souligner lʼimportance du 17 décembre, date du coup dʼEtat[260]. Après le coup dʼEtat le Premier ministre A. Voldemaras et le Président A. Smetona ont travaillé de manière cohérente pendant un certain laps de temps, mais le commandement croissant et la prédisposition à lʼautroitarisme du Premier ministre ont incité le Président A. Smetona à supprimer lʼopposant de la scène politique. A. Voldemaras a passé à lʼopposition en automne de 1929. Les documents montrent quʼil a été écarté du pouvoir et isolé à Zarasai et Plateliai. Le Cabinet ministériel a traité le sujet sur la la nationalité de sa femme[261] – la lettre de A. Voldemaras adressée au Premier ministre relative à lʼautorisation de revenir en Lituanie de lʼétranger. Les documents révelènet les circonstances de lʼenvoi (de lʼexil) et les conditions dʼentretien du Premier ministre. Lʼinterdiction du Gouvernement imposée à A. Voldemaras de revenir en Lituanie de 1939, car dans le cas contraire les revenus de son entretien et son droit de déplacement auraient été restreints[262]. Après le coup dʼEtat le régime politique a procédé à la limitation de lʼactivité de lʼopposition, a supprimé les partis opposants et a forcé de certains agents de lʼapposition de quitter la capitale temporaire. Bien que lʼopposition ait été privée de manière formelle des instruments politiques (lʼopposition ne participait pas à lʼactivité du Cabinet ministériel et du Parlement réuni à partir de 1936), mais ses leaders ne se sont pas écartés des affaires nationales. En 1938 lʼopposition a rédigé une proclamation adressée «à la Nation et au Gouvernement» dans laquelle le Gouvernement lituanien était invité à démissionner après lʼultimatum de 1938. La proclamation était signée par les anciens Présidents K. Grinius et A. Stulginskis, ainsi que par  les  ministres[263].

Le Fond du Bureau du Conseil suprême de la RSS de Lituanie (LCVA, f. R-758) conserve les documents immortalisant lʼhistoire de lʼoccupation de la Lituanie. La lettre du ministre du Ministère des affaires intérieures M. Gedvilas du 16 juillet 1940 adressée au Président de la République  J. Paleckis à lʼintention de la sécurité nationale relative à lʼexil de lʼancien Premier ministre de la République de Lituanie A. Merkys et de lʼancien ministre des affaires étrangères: «[...] il est nécessaire de les envoyer  avec leurs familles du territoire de la Lituanie en tant que personnes dangereuses pour lʼEtat lituanien et les faire sʼinstaller dans lʼUnion soviétique» (résolution du Président de la République J. Paleckis  – «Approuvé et accepté»)[264].

Lʼalbum «Images de la renaissance de la Lituanie» de 1919 conservé par le Musée militaire de Vytautas Didysis (VDKM, FA-17699) immortalise les manifestations publiques à lʼallée de Liberté, près du palais du Cabinet ministériel à Kaunas et la manifestation du 17 août 1919 en vue de défendre Vilnius, capitale de la Lituanie. Des foules de gens y participant, les drapeaux des organisations et des affiches sont immortalisés[265]. Le Musée conserve les photos du commandant, ministre de la défense nationale Antanas Merkys[266], la photo du bâtiment abritant le Ministère de la défense nationale[267], la photo de la délégation lettonne fin 1919 à Kaunas, près du Ministère de la défense nationale marqué du tableau avec lʼinscription: «Maison nationale de la Lituanie»[268]. La vignette du Gouvernement lituanien de 1936 comportant les photos du Président et des membres du Cabinet ministériel, ainsi que de leurs résidences (photos du palais présidentiel et du palais du Cabinet ministériel)[269].

 

Partis politiques

La constitution des partis en Lituanie a été commencée à lʼintersection du XIXe et XXe siècles. Au départ leur formation était liée à la renaissance nationale lituanienne. La première organisation politique, Parti social-démocratique lituanien (lit. LSDP) (lit. LSDP, son nom a changé plusieurs fois – le Parti social-démocrate des Lituaniens en 1902 et le Parti social-démocratique lituanien à partir 1905), a été formée en 1896, le Parti démocratique des Lituaniens a été formé en 1902 (lit. LDP) (le Parti démocratique lituanien à partir de 1906) et son aille, Union paysanne  lituanienne (lit. LVS), a été formée en 1905. Comme la société se divisait de plus en plus, dʼautres partis ont commencé à se former, leur formation massive coïncidant avec la fin de la Première guerre mondiale et le rétablissement de lʼindépendance de la Lituanie. De nouveaux partis et des partis rétablis, ceux qui ont œuvré avant la guerre, développaient leur activité et se préparaient à participer aux premières élections démocratiques dans lʼhistoire lituanienne au Parlement Constitutif. Durant la période démocratique, les élections démocratiques se déroulant régulièrement les partis et le système politique occupaient une place exceptionnelle en Lituanie. La division idéologique et la répartition entre les gauchistes et droitistes se traduisaient par les formes assez aiguës de la vie publique. Les partis politiques qui recherchaient de lʼappui dans la société ont bientôt bénéficié du soutien de la part des associations diverses et nʼont pas tardé à instituer leurs propres organisations qui en effet fonctionnaient comme un certain appareil dʼagitation politique, bien quʼelles aient respecté de manière formelle le principe antipolitique. Durant la période parlementaire (1920–1927) les différends des partis étaient transposés à la vie publique. Cependant après le coup dʼEtat du 17 décembre 1926 et après que le pouvoir a commencé à persécuter les partis opposants et le Président A. Smetona a dissous le troisième Parlement au mois dʼavril des années suivantes, lʼactivité des partis, sauf le Parti national lituanien au pouvoir (lit. LTS), était restreint. La gouvernance autoritaire devenant plus forte les organisations politiques et les associations les soutenant sont devenues parasites dans la rhétorique des nationaux. En vérité cette épithète nʼétait pas appliquée aux nationaux qui sont restés le seul parti politique agitant de manière légitime jusquʼà 1936. En renforçant de certaines organisations, les autres, politiquement non fiables et opposantes idéologiquement, étaient affaiblies. Début 1936 les partis politiques, sauf lʼUnion nationale lituanienne, ont été éliminés. Une nouvelle loi des associations a été proclamée. Conformément à cette loi le ministre des affaires intérieures a éliminé le Parti chrétien-démocrate lituanien et le Parti social-démocrate lituanien, ainsi que lˈUnion paysanne lituanienne et lʼUnion des jeunes lituaniens et lʼUnité agricole lituanienne, ainsi que toutes les divisions de ces organisations sur lʼensemble de la Lituanie début 1936[270]. La loi des associations proclamée en 1936 a renforcé les organisations nationales, tandis que lʼUnion nationale lituanienne a tenté toujours de souligner quʼelle nʼétait pas parti[271]. Lʼactivité des partis et des courants interdits se manifestait plutôt par les publications périodiques et quotidiennes censurés par le pouvoir. Une telle situation est restée jusquʼà lʼoccupation de la Lituanie au mois de juin 1940[272]. Malgré que un plus grand nombre des représentants des partis a été élu aux Parlements, mais les partis les plus influentes et importantes étaient les suivants: le Parti chrétien-démocrate lituanien, lʼUnion paysanne lituanienne, le Parti social-démocrate lituanien et lʼUnion nationale lituanienne.

Les statuts du Parti chrétien-démocrate lituanien ont été enregistrés dans lʼétablissement du supérieur de la ville et de district de Kaunas le 20 décembre 1919. Le parti était dirigé par le congrès, le Comité central, la Commission de révision et le Conseil. Tout le citoyen soutenant le programme du parti et exécutant les prescriptions du parti pouvait devenir membre du Parti chrétien-démocrate lituanien. Le parti répandait les idée chrétiennes et démocratiques, visait à les mettre en œuvre en Lituanie,  veillait à la politique intérieure et extérieure de lʼEtat, aux droits égaux des citoyens, à la décentralisation des municipalités locales, au système judiciaire, à lʼéducation, à la religion, à  lʼaménagement foncier, aux affaires sociales des ouvriers et à lʼagriculture du pays. Le parti réunissait les gens aux associations, instituait les salles de lecture, les librairies, les clubs et les bureaux dʼinformations, publiait les publications, organisait les réunions et les démonstrations, préparait les cours et les spectacles. En vertu de lʼarrêt du ministre des affaires intérieures du 6 février 1936 le Parti chrétien-démocrate lituanien a été éliminé. Cependant il fonctionnait de manière clandestine jusquʼà lʼoccupation.

LʼUnion paysanne lituanienne date depuis le 16–19 novembre 1917, lorsque les socialistes droites, tels que Felicija Bortkevičienė, Feliksas Kaupas, Povilas Matulionis, Albinas Rimka, Mykolas Sleževičius et autres, séparés de lʼUnion socialiste nationale se sont unis à Voronej. Comme les représentants du parti ont travaillaient activement au sein du Conseil suprême lituanien, le pouvoir bolchévique a interdit le parti et le Conseil le 19 avril 1918. Lʼidée de la réforme agricole a été soulevé lors de la conférence qui a eu lieu le 3 et le 4 décembre 1918 à Kaunas. Lors de la présidence de Cabinets ministériels de coalitions par le président du parti M. Sleževičius et K. Grinius il a été procédé à mettre en œuvre cette idée. Les statuts du parti ont été enregistrés le 8 novembre 1919, le programme a été approuvé le 6 janvier 1920. Le parti publiait les journaux «Saulėtekis» (1919) et «Darbas» (1919–1920). Le parti disposait de 9 représentants sur 112 au Parlement Constitutif et 6 représentants sur 78 au Premier Parlement. Les représentants de LSLDP ont participé à la deuxième Conférence internationale qui a eu lieu le 1–10 août à Lucerne et au deuxième congrès international qui a eu lieu du 31 juillet au 5 août 1920 à Genève où 4 sièges ont été attribués pour la Lituanie. Le parti a voté contre la fusion du Deuxième internationale avec celui de Vienne en 1922 et nʼa pas participé à cette activité. Lors du congrès commun qui a eu lieu les 4–6 décembre LSLDP et lʼUnion paysanne lituanienne ont institué lʼUnion paysanne nationale lituanienne[273]. A la 4-ième décennie du XXe siècle le parti a été éliminé, mais il a continué à fonctionner de manière clandestine.

Les statuts du Parti social-démocrate ont été enregistrés dans le Département de la protection des citoyens du Ministère des affaires intérieures le 3 septembre 1919. Le parti était composé du congrès du parti, du comité central, de la conférence du parti, des comités de villes et de districts, de la rédaction de publications du parti. Le Parti social-démocrate a modifié ses statuts et les a réenregistrés dans lʼétablissement du supérieur de la ville et du district de Kaunas le 16 décembre 1922. Le parti était composé du congrès du parti, du comité central, de la conférence du parti, des comités de villes, de districts et de gminy, de la rédaction de publications du parti et du groupe politique social-démocrate du Parlement. Le parti a modifié ses statuts et les a réenregistrés dans lʼétablissement du supérieur de la ville et du district de Kaunas le 21 juin 1924 et le 17 octobre 1925. En vertu de lʼarrêté adopté le 6 mai 1929 conformément à la loi des associations le Parti social-démocrate lituanien et ses divisions ont été éliminés. En vertu de lʼarrêté du tribunal de grande instance de Kaunas adopté le 3 décembre 1929 le Parti social-démocrate lituanien et ses divisions ont obtenu lʼautorisation dʼexercer son activité. Le Parti social-démocrate lituanien a modifié les statuts et les a réenregistrés dans lʼétablissement du supérieur de la ville et du district de Kaunas le 30 avril 1932. Le Parti social-démocrate lituanien était une organisation publique des ouvriers. Tout le citoyen soutenant le programme du parti, exécutant les arrêtés de congrès du parti et appartenant à nʼimporte quelle organisation pouvait devenir membre du parti. Le parti se référait à lʼidéologie sociale-démocrate et aux réformes en menant son activité et a essayé de mettre en œuvre cette idéologie au moyen de lʼactivité politique. Le parti répandait les idées de lʼégalité sociale et de la justice, de la liberté de la personne et de majorités nationales, ainsi que de la solidarité nationale, réunissait les ouvriers aux organisations, encourageait à instituer les unions professionnelles, veillait à lʼéducation et à la formation des jeunes, publiait le journal «Socialdemokratas». Les membres du parti faisaient partie de Gouvernements lituanien, disposaient de leurs représentants au Parlement Constitutif et autres Parlements. En vertu de lʼarrêté du ministre des affaires intérieures adopté le 6 février 1936 le Parti social-démocrate lituanien et ses divisions ont été éliminés, mais le parti a continué de fonctionner de manière clandestine.

LʼUnion nationale lituanienne sʼest formée les 17–19 août 1924 après la fusion du parti du progrès national et de lʼUnion agricole. Les statuts de lʼUnion nationale lituanienne ont été enregistrés dans lʼétablissement du supérieur de la ville et du district de Kaunas le 11 octobre 1924. Les statuts ont été modifiés le 17 octobre 1925, le 17 décembre 1927, le 29 mai 1929. Lors du congrès commun des représentants de lʼUnion qui sʼest déroulé les 18–19 octobre 1930 un nouveau statut a été enregistré dans lʼétablissement du supérieur de la ville et du district de Kaunas le 30 janvier 1931. Le congrès commun des représentants des divisions, la direction centrale et la Commission de révision dirigeait lʼUnion. Le tribunal dʼhonnêteté œuvrait. Les divisions de lʼUnion œuvraient dans les districts, dans les centres de gminy et dans les petites villes. De nouveaux statuts ont été adoptés le 15 décembre 1933 et enregistrés dans lʼétablissement du supérieur de la ville et du district de Kaunas le 20 décembre 1933. Le Président de Antanas Smetona  était un chef suprême de lʼUnion qui désignait et licenciait le Président de lʼUnion. La direction suprême (à partir de 1930) devait se référer aux prescriptions du Président en exerçant son activité. Lʼunion était dirigée par la direction suprême, le congrès des présidents des districts et le congrès commun des représentants des arrondissements. Le tribunal dʼhonnêteté œuvrait. Les divisions œuvrés dans les districts ont été appelés «arrondissements». Conformément à la loi s associations adoptée le 1 février 1936 lʼUnion nationale lituanienne a été réenregistrée et inscrite au registre des associations auprès du Ministère des affaires intérieures le 3 décembre 1936. Tout Lituanien ou toute Lituanienne soutenant les objectifs de lʼUnion pouvait devenir membre de lʼUnion nationale lituanienne. Conformément aux statuts de 1924 une personne ayant 17 ans pouvait adhérer à lʼUnion, conformément aux statuts de 1933 une personne ayant 24 ans pouvait adhérer à lʼUnion. LʼUnion visait à former une conscience nationale et culture, défendre lʼindépendance de la Lituanie, récupérer la région de Vilnius et la capitale de Vilnius, améliorer le bien-être de la nation, réglementer les relations entre lʼEtat et lʼéglise, renforcer lʼarmée etc. Lʼunion nationale lituanienne participait à la vie politique, établissait les Fonds, les clubs, les librairies, les salles de lecture,  organisait les réunions, les congrès, les conférences, les cours, publiait les journaux «Lietuvis», «Lietuvos aidas», les revues «Vairas», «Mūsų kraštas», «Lietuvių tautininkų sąjungos žinynas» et autres publications. A partir de 1926 lʼUnion était représentée dans le Parlement. Après la dissolution du Parlement à partir de 1927 jusquʼau 28 mars 1927 par le Président le Gouvernement était composé uniquement des nationaux. Après lʼoccupation de la Lituanie par lʼUnion soviétique lʼUnion avec toutes ses divisions ont été éliminés en vertu de lʼarrêté adopté par le ministre des affaires intérieures le 19 juin 1940.

Aperçu des sources

Le Fond du Cabinet ministériel auprès des Archives centrales nationales de la Lituanie (LCVA, f. 923) conserve les rapports sur lʼinstitution des partis et des organisations[274]. Le Fond de lʼUnion nationale lituanienne (LCVA, f. 554) conserve le statut de lʼUnion nationale lituanienne de 1930, les statuts de lʼUnion de 1934[275], le programme de lʼUnion[276], les procès-verbaux de la direction centrale de la période de 1935–1940[277], les documents de congrès commun des représentants des divisions de lʼUnion nationale lituanienne de la période de 1926–1940[278]. Le Fond social-démocrate lituanien (LCVA, f. 937) conserve les arrêtés, des procès-verbaux des réunions du Bureau du Comité central du Parti social-démocrate lituanien de la période de 1922–1927, les arrêtés du Bureau[279]. Le Fond du Département de municipalités auprès du Ministère des affaires intérieures (f. 379) conserve dʼinformations sur les élections municipales en 1931. Selon les données les paysans nationaux en tant que parti nʼavait pas de bonne organisation, mais ils étaient réunis en organisations économiques et maintenaient de bonnes relations avec les campagnards[280].

 

Organisations publiques

Un grand nombre des organisations différentes qui exerçaient une grande influence sur la vie publique ont œuvré en Lituanie durant la période de 1918–1940. Des racines de la partie des organisations plongent dans la fin du XIX e siècle. Après lʼinterdiction de la presse en lettres latines, les associations et cercles clandestins qui soutenaient la publication et la distribution de la presse ont commencé à se former[281]. Début XXe siècle les associations scientifiques et artistiques qui ont exercé une grande influence sur le processus de la modernisation de la nation lituanienne ont commencé à se former. Avant la Première Guerre mondiale les organisations des femmes ont comblé les lacunes de la protection sociale et accomplissaient les fonctions dans les domaines dont lʼadministration plus tard était assurée par lʼEtat (tutelle sociale, crèches, éducation). Lʼactivité de certaines parmi elles a été suspendu durant la Première Guerre mondiale. Lors de lʼindépendance les organisations économiques, politiques, professionnelles, scientifiques, nationales, religieuses, culturelles, sportives, sociales, caritatives et autres œuvraient en Lituanie. Les associations caritatives et de tutelle («Lietuvos vaikas» (fr. Enfant lituanien), «Pieno lašas» (fr. Goût de lait), Kūdikių gelbėjimas (fr. Sauvegarde de bébés), Žmogaus globa (fr. Curatelle de lʼhomme), les associations destinées à la tutelle des aveugles et beaucoup dʼautres) veillaient au domaine importante de la vie sociale que lʼEtat ne pouvait pas entretenir comme il fallait. Après la Première Guerre mondiale ces associations exerçaient une fonction très importante, lorsque la majorité des habitants subissait la pauvrété et souffrait de la famine. Les autorités nationales qui bénéficiaient des allocations à partir des revenus obtenus de la loterie nationale octroyaient lʼaide à ces organisations. Lʼactivité sociale des associations était très importante jusquʼau début de la 4-ième décennie du XXe siècle, lorsque les caisses dʼassurance maladie ont été établies en Lituanie. En général avant que le système national de la protection sociale ne soit formé les domaines de protection sociale séparés relevaient de la compétence de certaines organisations publiques.

Parmi les associations importantes il y avait telles que lʼorganisation catholique de lʼéducation des jeunes «Ateitininkai», lʼorganisation catholique des jeunes «Pavasarininkai», les organisations de scouts, de nationaux, lʼUnion des jeunes nationaux lituaniens «Jaunalietuviai», lʼUnion agricole des jeunes, lʼunion des tireurs, les organisations gauchistes et autres. A lʼépoque les associations étaient regroupées en fonction lʼappartenance idéologique en organisations nationales, catholiques et gauchistes. Les organisations de «Ateitininkai» et de «Pavasarininkai» étaient les unes des plus grandes organisations. Ces organisations exerçaient leur activité de manière clandestine jusquʼau début de la Première Guerre mondiale et seulement après la proclamation de lʼindépendance de la Lituanie elles ont commencé à mener une activité publique. Parallèlement les organisations des jaunes gauchistes, telles que «Union des jeunes lituaniens», lʼassociation «Žiežirba» (fr. Etincelle), les cercles culturels œuvraient. On dirait quʼil sʼagissait de deux courants opposants, droite ou catholique et gauche. Les organisations catholiques des jaunes visaient au développement de la croyance, de lʼhonnêteté chrétienne, de la science et de la nationalité consciente. Lʼobjectif de lʼune grande organisation gauchiste des jeunes «Union des jeunes lituaniens» (autrement appelée «jaunimiečiai») consistait à éduquer la jeunesse lituanienne dans lʼhonnêteté et de manière artistique et préparer les jeunes à la vie publique. Ni religion, ni nationalité nʼétaient mise en relief. Les différends entre les partis ont glissé dans le domaine public du Parlement lituanien et cela a donné lieu au renforcement de la troisième tendance, à savoir le renforcement des organisations nationales. Lʼorganisation des jeunes «Jaunoji Lietuva» fondée en 1927 visait au développement de la culture nationale lituanienne en respectant les vertus catholiques. Les organisations telles que lʼUnion nationale lituanienne, lʼorganisation «Jaunoji Lietuva», les corporations des étudiants nationaux (lʼune des plus connues – «Neo-Lithuania»), lʼUnion des professeurs lituaniens, les cercles de jeunes agriculteurs, lʼUnion des tireurs, lʼUnion destinée à la libération de Vilnius, lʼUnion des volontaires et les scouts appartenaient aux organisations des nationaux. Malgré leur esprit non parti déclaré, les associations de tous les courants disposaient leurs protecteurs entre les partis politiques. Les «Pavasarininkai» étaient protégés par les chrétiens-démocrates, les  «jaunimiečiai» – par les paysans nationaux et les «jaunalietuviai» – par les nationaux.

Les lois régissaient lʼactivité des organisations publiques. Conformément à la loi adoptée le 10 octobre 1919[282] la surveillance de lʼactivité des associations a été confiée au Ministère des affaires intérieures. Le supérieur de district faisait les enregistrements des associations. Le département de la protection des citoyens et le supérieur du district détenaient le droit de suspendre lʼactivité de lʼassociation dans le cas où la dernière revêtait des traits antinationaux. Les minorités nationales disposaient dʼune large autonomie culturelle, de la possibilité de fonder les écoles enseignant dans la langue maternelle et leurs organisations différentes avaient le droit de fonctionner. Toutes les Constitutions lituaniennes déclaraient la liberté des organisations publiques, mais les événements politiques corrigeaient les dispositions des Constitutions. Le coup dʼEtat du 17 décembre 1926 avait lʼimapct sur lʼactivité des associations. Les lois extraordinaires de la protection de lʼEtat sont entrées en vigueur en vertu desquelles nʼimporte quelles réunion devait obtenir lʼautorisation du supérieur de district. Le représentant de la police qui ne permettant pas de soulever les questions politiques devait participer à toutes les réunions. Après le coup dʼEtat le renforcement de lʼUnion des nationaux lituaniens et des organisations semblables ont été mis en relief. Lʼactivité des organisations opposantes a été restreinte. Lʼactivité des écoliers «ateitininkai» a été interdite au sein des écoles secondaires en 1930 (malgré lʼinterdiction leurs organisations continuaient à fonctionner de manière clandestine). Seulement des écoliers scouts avaient lʼautorisation de mener lʼactivite de manière légitime et leur surveillance a été déléguée au ministre de lʼéducation. Les «ateitininkai», «pavasarininkai», les membres des organisations gauchistes nʼétaient pas bienvenus dans la fonction publique. Une nouvelle union des organisation «Tautiško darbo talka» (fr. Aide collective dans le travail national) a été commencé à se former en 1933. LʼUnion des tireurs, lʼorganisation «Jaunoji Lietuva», la corporation des étudiant «Neo-Lithuania», lʼUnion des professeurs nationaux lituaniens de Jonas Basanavičius, lʼUnion destinée à la libération de Vilnius, les scouts faisaient partie de lʼorganisation «Talka». Elle était soutenue aussi par lʼUnion de jeunes agriculteurs. Une nouvelle loi réglementant lʼactivité des associations publiée le 1 février 1936 était plus exhaustive, stricte et concrète, ainsi que plus orientée sur la société nationale lituanienne[283]. Le ministre des affaires intérieures approuvaient des statuts des associations, son consentement était nécessaire aussi en établissant des divisions et en se procurant des drapeaux et uniformes. Le nombre des fondateurs de lʼassociation a été multiplié. Comme partie des organisations ne répondait pas aux normes formelles de la loi (le plus fréquemment à cause dʼun nombre insuffisant des membres), elles ont été éliminées. Le Gouvernement réclamait le consentement inconditionnel pour son action et les organisations opposantes ne pouvaient intervenir que dans les domaines de protection sociale, dʼéducation et de culture. Les intérêts de lʼEtat et de la nation ont été placés au premier rang et les organisations ont été soumises à lʼexigence de devenir support de lʼEtat  (à savoir du Gouvernement).

Un premier recensement des organisations lituaniennes qui a montré que la majorité des organisations étaient établies à Kaunas (220 organisations sans divisions, 96 organisations dont les divisions agitaient sur lʼensemble de la Lituanie, 132 divisions des organisations diverses et 13 unions dʼorganisations ont agité dans la ville de Kaunas en 1931) a été effectué en 1931. Les associations se multipliaient vite dans la 4-ième décennie du XXe siècle. 730 associations, 10 unions des associations et 6900 leurs divisions ont agité en Lituanie jusquʼau 1 avril 1938. Après lʼoccupation de la Lituanie par lʼUnion soviétique les associations ont été fermées et lʼadhération à lʼune de ces associations entraînait pour la plupart lʼexil.

Aperçu des sources

Les documents du Fond du Ministère de lʼéducation auprès des Archives centrales nationales de la Lituanie (LCVA, f. 391) révélant les efforts de lʼEtat de réglementer lʼactivité des associations, des unions et des partis permettent dʼapprendre sur lʼinfluence des associations en Lituanie. Le Fond conserve la loi sur lʼenregistrement des associations, des unions, des partis et des confédérations de 1919, la déclaration du congrès de la corporation des médecins «Fraternitas Lithuanica» déposée au ministre de lʼéducation relative au manque des médecins dans lʼarmée et dans la société après la Première Guerre mondiale  et leur formation, au perfectionnement professionnel et études à lʼétranger[284].

Le Fond du Cabinet ministériel (LCVA, f. 923) conserve les documents sur la surveillance rigoureuse des associations et des organisations dans la 4-ième décennie du XXe siècle  – le projet de la loi sur les uniformes et signes des associations et unions (de 1934[285]). Le projet de la loi des associations a été adopté lors de la réunion du Cabinet ministériel le 27 mars 1934[286]. Ce Fond fournit des informations sur lʼUnion des tireurs lituanienne, lʼUnion des jeunes nationaux lituaniens «Jaunoji Lietuva», lʼUnion des cercles de jaunes agriculteurs, lʼUnion destinée à la libération de Vilnius, le Comité du Fond acier de Vilnius, lʼassociation artistique et littéraire lituanienne de Vilnius, le comité de «Jūros diena», lʼUnion de la Lituanie de lʼOuest, le Comité de Vytautas Didysis, lʼUnion «Pavasaris», lʼassociation des femmes catholiques lituaniennes, le Centre de lʼaction catholique, lʼUnion des organisations des étudiants lituaniens de lʼuniversité de Vytautas Didysis, lʼassociation destinée à soutenir les Lituaniens étrangers, lʼassociation du théâtre lituanien, le Comité de construction du tombeau pour Darius et Girėnas, l'aéroclub lituanien, lʼassociation du Croix rouge, lʼassociation «Pieno lašas», lʼUnion agronomique lituanienne, lʼassociation de lʼéducation et de la culture des Polonais de lʼorigine lituanienne «Pochodnia», lʼassociation de la culture ethnique des libertins, lʼUnion des femmes diplomées des études supérieures de la Lituanie, lʼUnion des professeurs lituaniens, lʼassociation des propriétaires des maisons de Šančiai, lʼassociation des gentilshommes lituaniens, le Club des soldats lituaniens, lʼassociation «Lietuvos Vaikas», lʼassociation des pêcheurs de la région de Klaipėda, lʼassociation de la protection de lʼhomme, lʼassociation des fondateurs volontaires de lʼarmée lituanienne, lʼassociation permettant de connaitre la culture de lʼURSS etc. Il y a des résolutions des organisations publiques, de lʼassociation des marins lituaniens, de la société «Švyturys» à Kaunas, de la Ligue sportive lituanienne, des divisions de lʼUnion agricole lituanienne relatives à la politique intérieure exécutée et les demandes dʼoctroyer des moyens pour lʼactivité des organisations soumises au Cabinet ministériel en 1926[287]. Les listes des organisations de la Lituanie et de la région de Klaipėda de 1935[288]. Le Fond de lʼUnion des tireurs lituaniens (LCVA, f. 561) conserve les statuts de lʼUnion des tireurs lituaniens de 1919[289], des ordres datant de la période de 1921–1924[290], les procès-verbaux des réunions de la direction centrale datant de la période de 1935–1940[291], les procès-verbaux des réunions communes des représentants des détachements[292], les procès-verbaux des réunions du conseil[293]. Le Fond du chef de la diplomatie lituanienne Stasys Lozoraitis (LCVA, f. 668) conserve les invitations, les lettres de félicitations des organisations lituaniennes de la 4-ième décennie du XXe siècle, le programme du congrès anniversaire des femmes lituaniennes à Kaunas en 1937, le programme anniversaire du camp national des scoutes en 1938[294].

Les photos dʼavers et de revers du drapeau avec lʼemblème et le slogan cousus de lʼassociation des femmes de familles des soldats de la grande duchesse de la Lituanie Birutė conservées par le Musée militaire de Vytautas[295]. Le Musée conserve dʼautres photos représentant les fêtes[296], les cérémonies à lʼoccasion du dixième anniversaire de lʼassociation (sur les photos les femmes portent de vêtements nationales lors de la réunion solennelle)[297], les crèches à  Kėdainiai protégés par cette association[298], la réunion solennelle de la crèche protégée à Kėdainiai à lʼoccasion de la commémoration de S. Darius et S. Girėnas: les enfants sont habillé comme les pilotes avec de petites avions jouets à côté en 1934. Le drapeau de la Lituanie et les portraits de Darius et Girėnas sont  accrochés au mur[299]. La crèche à Šančiai[300], le sapin de Noël destiné aux enfants des handicapés de guerre à lʼorganisation militaire «Kauno karininkų ramovė»[301], les participantes des cours des infirmières organisés par lʼassociation[302]. Les photos de la division de cette association à Klaipėda représentent la rencontre avec le Président A. Smetona à Klaipėda en 1927[303], la rencontre avec les membres de lʼassociation des femmes lituaniennes qui a eu lieu en 1928[304] (celles qui ont terminé le cursus «Premiers secours médicaux» au mois de mars 1934).[305]

 

Armée

Depuis les premières années de lʼexistence de lʼEtat lʼarmée lituanienne jouait le rôle important. Durant la période de 1918–1920 elle devait luttait pour le sauvegarde de lʼEtat lituanien. Le 23 novembre 1918 le Premier Ministre A. Voldemaras a signé un ordre N01 en vertu duquel le Conseil de défense a été institué et le premier régiment de lʼarmée a été formé. Lors des luttes pour lʼindépendance lʼarmée lituanienne était composée des volontaires. En Lituanie le service militaire obligatoire a été instauré en 1919. A la fin des luttes pour lʼindépendance lʼarmée lituanienne était constituée de plus de 40 000 soldats. Jusquʼà 1922  le nombre des soldats nʼa pas été réduit en raison de la menace permanente du conflit militaire.

Dans la 3-ième décennie du XXe siècle lʼarmée lituanienne était constituée de quatre types de forces armées principales suivantes en fonction des armes: fantassins, cavalerie, artillerie et ingénierie. Les cours supérieurs des officiers étaient donnés et lʼEcole militaire fonctionnait. Une unité structurelle séparée, armée locale, contenait 17 commandantures de districts, un groupe de discipline, une prison militaire et un camp de concentration. Les établissements séparés tels que lʼinspection sanitaire militaire, lʼhôpital militaire, lʼintendance de lʼarmée, lʼUnion des tireurs et autres fonctionnaient. Les plus grands changements structurels ont été effectués après le 1 janvier 1935, lorsque le processus de la réorganisation et la modernisation de lʼarmée a été lancé. Fin du mois de 1939  lʼarmée lituanienne sans compter le Ministère de la défense du pays et des établissements de formation de lʼarmée a été constituée de 3 divisions de  fantassins avec les états-majors composées de 9 régiments de fantassins, dʼétat-major de la cavalerie, de 3 régiments de la cavalerie, dʼun escadron de la réparation, de 3 batteries montées,  de 4 régiments de lʼartillerie, de la direction de la technique militaire, de 2 bataillons de lʼingénierie, dʼun bataillon de communication, de lʼéquipe de véhicules blindés, dʼun navire militaire «Prezidentas Smetona», de lʼaviation militaire, de lʼéquipe de défense antiaérienne et de 12 bataillons de garde des frontières. 17 généraux, 1800 officiers, 30 078 sous-officier et soldats ont servi dans lʼarmée lituanienne en 1940. Après la proclamation de la mobilisation universelle en cas de guerre, le nombre des soldats prévu devait sʼélever à 500 000 sous 72 heures. En Lituanie il y avait environ 500 000 hommes convenables pour le service militaire. Le réserve mobilisé (environ 120 000 soldats) devait comportait 19 régiments de fantassins et 12 bataillons de garde des frontières. Une partie significative du budget était consacrée lʼentretien de lʼarmée.

A lʼépoque la direction de lʼarmée était instable. Lorsque le Cabinet ministériel et le ministre de la défense du pays étaient remplacés, un nouveau commandant de lʼarmée et un nouveau commandant dʼétat-major supérieur étaient désignés. Ainsi ils dépendaient trop des politiciens et les partis politiques qui sʼefforçaient dʼacquérir davantage dʼinfluence dans lʼarmée par lʼintermédiaire dʼun nouveau commandant en profitaient. La situation sʼest stabilisée seulement au début de 1935 après lʼentrée en vigueur dʼune nouvelle loi de la direction de lʼarmée en définissant la structure de la gouvernance de lʼarmée, ainsi que les droits et les obligations de la direction de lʼarmée[306].

Le Président de la République était un commandant suprême des forces armées de la Lituanie. Conformément à Constitution de 1922 le Cabinet ministériel et le ministre de la défense du pays étaient responsables de la gestion et de la gouvernance des forces armées auprès du Parlement. Après la dissolution du Parlement au mois dʼavril 1927 ils étaient responsables auprès du Président. A partir du 1 janvier 1935 la formation des forces armées, lʼorganisation de la direction et sa compétence ont été définies par une loi distincte. Le Président de la République pouvait nommer et licencier un commandant de lʼarmée, proclamer la mobilisation et la démobilisation, ordonner au commandant de lʼarmée de procéder à lʼaction militaire (ennemie envahissant le territoire de la Lituanie etc.). Dans les limites de sa compétence il pouvait nommer et licencier les officiers comme les commandants des régiments et les commandants supérieurs le faisaient, approuvait la discipline de lʼarmée et les status administratives et économiques. Le ministre de la défense du pays était le deuxième degré de la gouvernance de lʼarmée après le chef dʼEtat – Président. Il était le chef de toute lʼarmée et le commandant de lʼarmée, le supérieur de lʼapprovisionnement de lʼarmée, le Président du tribunal de lʼarmée, le procureur militaire de lʼarmée, le supérieur du Musée militaire de Vytautas Didysis, lʼorganisation «Karininkų Ramovė» et autres lui étaient directement subordonnés. Après lʼentrée des détachements de lʼarmée de lʼUnion soviétique dans le territoire de la Lituanie en automne de 1939, un service extraordinaire pour les relations avec lʼarmée de lʼURSS en Lituanie auprès du ministère a été établi[307]. Le ministre de la défense du pays a été chargé de veillait à la préparation de la société, de lʼEtat et de lʼarmée à la guerre, dʼapprovisionner lʼarmée des dispositifs etc. Le Conseil militaire constitué du ministre, du commandant de lʼarmée, du supérieur de lʼapprovisionnement de lʼarmée, du supérieur dʼétat-major de lʼarmée et les commandants des divisions et des supérieurs des types des armes désignés par ordre du ministre fonctionnait en tant que organe consultatif auprès du ministre. Un poste du commandant de lʼarmée subordonné au ministre de la défense du pays était aussi un degré important de la direction de lʼarmée. En temps de paix le commandant de lʼarmée était subordonné au ministre de la défense du pays. En temps de guerre le commandant de lʼarmée était directement subordonné au Président de la République et disposait de plus grands droits que le ministre[308]. Conformément à la loi de la direction de lʼarmée entrée en vigueur en 1935 le commandant de lʼarmée devait préparer toutes les forces armées pour la guerre. Le supérieur dʼétat-major de lʼarmée, les commandants des divisions, les supérieurs des types des armes, les inspecteurs, les supérieurs des établissements de formation militaire, le supérieur de lʼUnion des tireurs et le chapelain suprême de lʼarmée, ainsi que lʼattaché lituanien de guerre étaient directement subordonnés au commandant de lʼarmée. Les postes du supérieur de lʼapprovisionnement de lʼarmée responsable de lʼapprovisionnement de lʼarmée, et du supérieur dʼétait-major de lʼarmée étaient aussi importantes. Le dernier détenait le pouvoir de gestion de lʼarmée[309] .

Presque durant toute la période de lʼexistence de lʼEtat lituanien (1918–1940) le territoire de la Lituanie était en état de guerre. Lʼétat de guerre a été insaturé le 10 février 1919 sur une partie du territoire de la Lituanie et a été proclamé le 9 octobre 1919 sur tout le territoire de la Lituanie. Durant les premières années de lʼexistence de lʼEtat lʼinstauration et la validité de lʼétat de guerre a été due aux luttes pour lʼindépendance, plus tard les relations tendues entre la Lituanie et la Pologne ont donné lieu à lʼétat de guerre. Après que les luttes pour lʼindépendance se sont terminées lʼétat de guerre a été révoqué sur une grande partie du territoire de la Lituanie le 21 août 1922, mais lʼétat de guerre a été maintenu dans lʼarmée, toute la zone des voies ferrées et dans la plupart des gminy tout au long de la ligne de démarcation. Lʼétat de guerre a été révoqué en Lituanie le 17 juin 1926, à lʼexception de la zone de largeur dʼun kilomètre près de la ligne de démarcation, mais après le coup dʼEtat le 17 décembre 1926 lʼétat de guerre a été rétabli. En vertu de lʼacte du Président de la République adoptée le 20 décembre 1926 sur le dépôt du Cabinet ministériel lʼétat de guerre a été instauré sur lʼensemble de la Lituanie. Un régime de protection renforcée a été instauré sur lʼensemble de la Lituanie le 22 mars 1939 (avant de la perte de Klaipėda)[310].

Les unités de lʼarmée lituanienne ont été exposées sur lʼensemble du territoire de la Lituanie conformément aux plans établis par lʼétat-major suprême de lʼarmée. Les principes de la dislocation et les changements de lʼarmée étaient dus à la situation internationale de lʼEtat et la probabilité de lʼattaque éventuelle. La séparation de la région de Klaipėda et la conclusion de lʼaccord de lʼassistance mutuelle avec lʼURSS, ainsi que la récupération de Vilnius et de la région de Vilnius et lʼentrée des équipages militaires de lʼURSS ont contribué aux changements principaux de la dislocation de lʼarmée lituanienne en 1939. Certaines unités de lʼarmée ont été redisloquées à Vilnius et à la région de Vilnius fin dʼoctobre. Après la signature de lʼaccord de lʼassistance mutuelle avec lʼURSS et lʼinstallation des équipages militaires de lʼarmée soviétique sur le territoire de la Lituanie la liberté dʼaction de lʼarmée lituanienne a été restreinte[311].

La préparation militaire nʼa pas sauvé la Lituanie de lʼoccupation. La décision politique exigeant de ne pas sʼopposer à lʼarmée de lʼUnion Soviétique entrant sur le territoire de la République de Lituanie a été prise. Lors de lʼoccupation, lʼarmée lituanienne a été réduite et successivement intégrée dans lʼArmée rouge de lʼUnion soviétique et ses résidus ont été dissous. Une partie des officiers ont été exilés, lʼautre partie a retiré à lʼOuest et les restes sont restés en Lituanie et ont fait face à lʼoccupation lors de la guerre partisane.

Aperçu des sources

Les documents conservés par les Archives centrales nationales de la Lituanie permettent de connaître lʼarmée lituanienne de lʼépoque, sa formation, son approvisionnement et son rôle pour la société. Il sʼagit des ordres du ministre de la défense du pays et du commandant de lʼarmée[312], ainsi que des projets de lʼuniforme militaire conservés le Fond du Ministère de la défense du pays (LCVA, f. 384). Il sʼagit aussi des ordes relatifs aux procédures de lʼattestation dʼofficiers, promotion au grade militaire et la mise des officiers en disponibilité[313]. Il y a des descriptions de lʼuniforme militaire lituanienne, les ordres relatifs à lʼordre de port de lʼuniforme, à la formation des officiers, à lʼinstitution de lʼassociation de science militaire[314]. Les ordres relatifs au service militaire obligatoire de 1925[315]. Lʼordre de 1929 prévoit la procédure dʼindemnisation des handicapés de guerre[316]. Les ordres relatifs à la promotion des officiers au grade militaire, aux récompenses, aux postes des unités militaires[317]. Les ordres de 1933 relatifs à la composition des tribunaux des régiments, à lʼattestation des officiers etc.[318]. Durant la période de 1938–1940 la situation de lʼarmée est caractérisée par les documents différents, les ordres relatifs à la mobilisation de lʼarmée, à lʼattestation, à la formation militaire, à la promotion des officiers au grade militaire, à la mise des officiers en disponibilité[319]. Il sʼagit aussi de lʼordre du 15 juin 1940 N056 à lʼarmée relatif à lʼabsence du général de lʼéquipe I. Musteikis, des ordres relatifs à la restructuration de lʼarmée qui révèlent le processus de la liquidation de lʼarmée lituanienne[320]. Les procès-verbaux des réunions du Cabinet ministériel conservés par le Fond du Cabinet ministériel (LCVA, f. 923) fournissent beaucoup dʼinformations sur lʼarmée, la formation des officiers, lʼapprovisionnement de lʼarmée, la préparation de lʼarmée, la défense de lʼEtat lors de lʼattaques. Il y ala loi de la défense de lʼEtat finlandais de 1939. La délibération sur lʼappel de reprendre la formation militaire de 1939: «a décidé dʼautoriser au ministre de la défense du pays dʼappeler jusquʼà 100 sous-lieutenants de réserve et jusquʼà 7000 officiers de réserve de première qualité pour la période de 4 semaines – du mois de janvier au mois de février 1935 – en vue de reprendre la formation militaire»[321]. Il y a lʼarrêté du 1 septembre 1939 du Conseil de la défense sur la délégation de la   garde des frontières à lʼarmée. Il y a lʼordre du Président relatif au changement des postes en temps de paix du Ministère de la défense du pays. Comme en 1939 les groupes des officiers de réserve ont été appelés à lʼarmée, de certains établissements ont commencé à ressentir le manque dʼemployés et de salariés (par exemple, le mécanicien et deux orchestres ont quitté le radiophone national). Un ordre secret N0 24 à lʼarmée – la liste des prix des munitions du 18 décembre 1939. Les documents concernent le financement de lʼarmée, la demande du Ministère de la défense du pays dʼaugmenter le financement de lʼarmée pour les années 1940, parce que le nombre des soldats a augmenté presque de 100 %, lʼinstitution des aérodromes militaires[322]. Il y a dʼinformations sur lʼapprovisionnement de lʼarmée. Les entreprises nationales approvissionaient lʼarmée des produits alimentaires. Par exemple, lʼentreprise «Maistas» fournissait de la viande et des lardons, tandis que lʼentreprise «Lietūkis» – des blés et orges. Lʼentreprise «Pienocentras» fournissait du lait et du beurre, lʼentreprise «Žuvis» – du poisson, lʼentreprise «Lietuvos cukrus» – du sucre. Il y a la correspondance relative aux visas nécessaires pour les officiers partant pour lʼétranger, pour la plupart en Allemagne, ainsi quʼen Lettonie, Finlande, Italie etc.[323] Il y a le rapport du 22 août 1939 de la direction de lʼapprovisionnement de lʼarmée auprès du Ministère de la défense du pays relatif au navire militaire «Antanas Smetona» abrité par le port des pêcheurs de Šventoji après la perte de la région de Klaipėda. Il y a une revue exhaustive de lʼétat du navire militaire „Antanas Smetona“, sa préparation à lʼaction militaire, la détermination de lʼéquipage[324]. Les questions de lʼapprovisionnement des officiers, la fixation des suppléments de rémunération, les quotas des appartements distribués aux officiers etc. Les dispositions de lʼaction de lʼarmée approuvées par le Conseil ministériel le 7 février 1939 adoptées le 3 octobre 1933[325]. Le Fond du Ministère de lʼéducation (LCVA, f. 391) conserve les projets de lois diverses révélant les faits sur la formation de lʼarmée lituanienne durant les premières années de lʼindépendance et les difficultés courantes. Un projet de la loi «Indemnité des officiers bénéficiant du congé de convalescence». Les chevaux faisant défaut au sein de lʼarmée la réquisition supplémentaire a été établie. Les listes des postes de tribunaux de lʼarmée ont été dressées en 1919, la loi interdisant dʼadhésion à lʼarmée étrangère a été adoptée en 1919 et les règles de lʼappel à lʼarmée lituanienne ont été établies également en 1919[326].

Les recueils conservés par le Musée militaire de Vytautas Didysis comportent une grande collection de photos de lʼarmée. Elles représentent le quotidien des officiers, les parades solennelles, la formation des officiers et leur temps libre, les fantassins, les cavaliers et les artilleurs. Les photos montrent les relations entre lʼarmée, le pouvoir, les autorités nationales et la société. Les photos immortalisent le premier serment de lʼarmée lituanienne prononcé le 11 mai 1919 à la place de lʼhôtel à Kaunas[327]. Lʼalbum «Images de la renaissance de la Lituanie» (VDKM, Fa-17699) représentent les soldats et les officiers de lʼarmée lituanienne, les ateliers de lʼarmée, les véhicules, le quotidien pauvre de lʼarmée durant les premières années de lʼindépendance, lʼétat grave des casernes et dʼautres locaux réservés à lʼarmée. Les photos de la division sanitaire militaire de lʼhôpital militaire (personnel, opérations etc.) représentent les mêmes objets et personnes[328]. Le recueil du Musée comporte la collection des publications des  unités de lʼarmée reflétant les fonctions de lʼéducation de lʼarmée.

 

Autonomie locale  

Lʼautorité locale fonctionnait et détenait les pouvoirs uniquement sur une partie du territoire de lʼEtat et lʼobjectif commun des autorités locales consistait à veiller aux affaires des habitants locaux. Les autorités locales veillaient à lʼéducation, à lʼentretien de santé, à la protection sociale et à la charité, surveillaient à la construction, au maintien de propriété, entretenaient des voies, des ponts, des marchés, assuraient lʼordre public et la paix, organisaient les travaux publics, percevaient les impôts, répartissaient les devoirs aux habitants et veillaient aux autres points prévus par la loi[329].

Par sa proclamation du 11 novembre 1918 le Cabinet ministériel a incité les habitants à établir le pouvoir local – les comités des paroisses. En 1918–1919 les organisations de lʼautonomie locale (comités et conseils) ont été chargés de récupérer le bien de lʼadministration allemande, de réglementer le commerce, dʼinstituer la police etc.[330] La première loi des municipalités lituaniennes a été adoptée le 10 octobre 1919[331]. Elle a instauré lʼautonomie territoriale à laquelle tous les habitants pouvaient participer sans tenir compte du bien, du sexe ou de la croyance. Cette loi a également consolidé la répartition du territoire de la Lituanie en gminy (fr. communes) et en districts. En fonction de sa taille les villes pouvaient être administrées en fonction les droits des communes ou des gminy. La loi définit le mécanisme de la fixation de la superficie de gmina (les villages séparés pouvaient demander de rejoindre lʼautre gmina, mais ils devaient avoir le consentement du Département de municipalités du Ministère des affaires intérieures). Seniūnijos (conseil des seniors) ont été légitimés. Lors des réunions «krivulės» les habitants de seniūnijos avaient le droit dʼélire le staroste (lit. seniūnas), mais ils ne disposaient de fonctions plus larges de lʼautonomie. Le pouvoir représentatif appartenait au conseil de gminy et le pouvoir exécutif – au Conseil dʼadministration de gminy. La direction était élue par les membres du conseil. Le Président de Conseils dʼadministration des gminy a été appelé viršaitis (fr. supérieur) et celui des villes  a été appelé bourgmestre. Les autorités locales étaient responsables de la curatelle sociale, de lʼéducation, des transports, de la gestion de lʼinfrastructure etc. Les autorités locales disposaient de droit de percevoir elles-mêmes de certains impôts et de disposer de biens matériaux[332]. Cependant ni cette loi, ni la première Constitution permanente lituanienne nʼont pas séparé de manière explicite les fonctions de lʼautorité centrale et locale. Par conséquent les désaccords entre les supérieurs des districts (subordonnés au Ministère des affaires intérieurs) et les chefs des municipalités des districts surgissaient. Au début de la 3-ième décennie du XXe siècle les municipalités lituaniennes avaient du mal à accomplir leurs tâches, les spécialistes, surtout dans les municipalités des gminy, manquaient. Bien que les municipalités aient disposé de larges pouvoirs, ils nʼétaient pas fondés sur les ressources suffisantes financières et les municipalités étaient en manque permanent de moyens. Elles introduisaient dʼimpôts supplémentaires à sa guise ce qui a donné lieu à la réduction des revenus du budget national qui a suscité les divergences entre lʼautorité centrale et locale.[333] Les revenus des municipalités étaient constitués des revenus bénéficiés de leur bien et de leurs entreprises. Comme les impôts et les taxes recueillies ne suffisaient pas pour satisfaire les besoins des municipalités, les emprunts nationaux (indemnités) étaient contractés aux municipalités à partir de    1925.

Les réformes municipales qui ont changé la structure, le statut et lʼactivité des autorités locale étaient importantes. Le 29 juillet 1924 le deuxième Parlement a approuvé les modifications de la loi des municipalités qui ont donné lieu à la première réforme des municipalités. Les supérieurs des districts désignés par le Ministère des affaires intérieures sont devenus présidents des Conseils dʼadministration des municipalités des districts. Lʼordre dʼexercice des fonctions appliqué aux supérieurs des gminy: le chef de district et non le Conseil de gmina comme cʼétait le cas auparavant, élisait un supérieur de trois candidats proposés par le gmina. Les Conseil dʼadministration des municipalités de districts étaient chargés dʼapprouver les devis, les postes et les rémunérations des employés des districts et des villes disposant des droits de districts[334]. Les districts exerçaient le rôle dʼintermédiare entre lʼautorité centrale et les gminy. Après le coup dʼEtat le 17 décembre 1926 les leaders de lʼUnion nationale lituanienne ont décidé de réformer de fond le régime de lʼEtat. La loi de lʼautonomie locale destinée uniquement aux municipalités rurales a été adoptée en 1929 et la loi de lʼautonomie locale destinée à toutes les municipalités a été adoptée en 1931. Les cens électoraux répartissant les électeurs potentiels en groupes en fonction des biens détenus, des revenus bénéficiés, la formation acquise et des fonctions occupées ont été établis. Les cens ont permis au pouvoir national de commander à lʼélectorat et dʼinterdir lʼaccès des personnes non acceptables aux municipalités. La loi des municipalités de 1931 a prévu que le Cabinet ministériel désignait un tiers des membres du Conseil de la ville de Kaunas, capitale temporaire[335].

En effet le même réseau territorial administratif – districts divisés en gminy – est resté durant la période de 1918–1940. Les villes en fonction de leur taille pouvaient appartenir au niveau de districts ou de gminy. La surveillance administrative des autorités locales était renforcée durant la période de lʼindépendance, mais les autorités locales nʼont pas été incorporées complètement dans lʼadministration nationale[336]. 

Aperçu des sources

Les documents conservés par le Fond du département des municipalités du Ministère des affaires intérieures auprès des Archives centrales nationales de la Lituanie (LCVA, f. 379) fournissent dʼinformations sur lʼactivité des autorités locales. Ce Fond fournit la revue de lʼactivité de la municipalité de district de Kaunas et le compte rendu de la municipalité de Kaunas[337]. Le Fond contient dʼinformations sur lʼétablissement de lʼautonomie locale (fixation des bornes de districts, primauté de la langue lituanienne à lʼégard dʼautres langues, traduction des noms de lieu du district de Šakiai depuis lʼallemand vers le lituanien, traduction des noms de lieu lituaniens depuis le polonais vers le lituanien[338]. Les données sur les élections municipales et au Conseils de gminy de 1920. Les listes des candidats et membres élus, les procès-verbaux des élections[339]. Les données statistiques des élections aux Conseils de gminy, de districts et des villes. Le nombre des membres des Conseils de districts, de villes et de gminy. Le Ministère des affaires intérieures recevaient dʼinformations sur les intentions du Parti communiste de déranger les élections municipales (les urnes étaient cassées, les bulletins  vote étaient déchirés, le bruit était produit etc.)[340]. Les caractéristiques des candidats aux fonctions du bourgmestre et aux vice-bourgmestres (données secrets de la police criminelle ont été fournis). Les renseignements sur les supérieurs de gminy et leurs secrétaires. Les informations sur les infractions des élections, lʼagitation interdite au jour des élections, la corruption des électeurs etc.[341]. Les élections de bourgmestres, la contestation des résultats de ces élections. Les rémunérations des bourgmestres et des vice-bourgmestres. Les caractéristiques des bourgmestres élus, lʼévaluation de leur fiabilité, la loyauté à lʼEtat, surtout lʼévaluation de la loyauté nationale, les données sur lʼappartenance aux organisations, sur la formation, sur lʼintelligence, sur les relations avec la communauté locale. Il y a dʼinformations sur le portrait morale de la société de lʼépoque (ivrognerie, cartes, relations corrompue et adultérines). Les données sur lʼorganisation des élections municipales. Les prévisions des résultats des élections municipales de 1931, lʼénumération des supérieurs non fiables. Les raisons démontrant lʼéventualité des résultats défavorables des élections municipales de 1931 pour les nationaux (activité des organisations et des partis opposants, les organisations rurales faibles et les paysans nationaux ont beaucoup de partisans). Les nationaux réputés largement soutenus par la société ont été proposés à élire. En absence de nationaux réputés les candidats nʼappartenant pas au parti, mais soutenant les nationaux ont été proposés. Il y avait des propositions de mettre fin à lʼagitation publique et dʼannoncer les date différentes des élections dans les gminy différent  (observation du procesus des élections par le chef du district, le chef de la police ou le fonctionnaire du Conseil dʼadministration du district), ainsi quʼinformer sur les élections le plus vite possible. Il a été à craindre que si les candidats présentés étaient uniquement les nationaux, ils recueilleraient un tout petit nombre des voix. Il y avait une proposition dʼinformer à titre secret les personnes fiables (starostes, tireurs, nationaux et autres) afin quʼils observent la préparation aux élections et corrigent la situation dans le cas où elle tourne au détriment de nationaux, ainsi que dʼadopter une position commune, de convaincre de vivement participer aux élections et de relever les supérieures non fiables de leurs fonctions[342]. Ce Fond conserve les états prévisionnels – informations sur les revenus et les dépenses des municipalités, les résumés des revenus et des dépenses de districts, de gminy et de villes de gminy de la 3-ième décennie du XX siècle[343]. Le Fond conserve aussi les rapports, les télégrammes, les plaintes, les procès-verbaux et les copies des procès-verbaux des réunions de Conseils de certaines villes. Les questions soulevées par les municipalités étaient les suivantes: le pavage, lʼélargissement et lʼentretien des rues, la construction et lʼapprovisionnement des écoles primaires, lʼamélioration des conditions des pompiers, les questions relatives aux impôts, les revenus bénéficiés des abattoirs et les cotisations dʼautres établissements commerciaux[344]. Les municipalités étaient responsables de lʼapprovisionnement des écoles primaires[345]. Elles étaient responsables du domaine de la curatelle sociale, cela veut dire quʼelles couvraient les frais du traitement et les frais de résidence des pauvres dans les établissements de soins. Comme en 1928 les pluies ont détruit la récolte agricole et la Lituanie du Nord a été menacée par la famine, les municipalités devaient arranger la situation[346]. Il reste dʼinformations sur les habitudes de la société de lʼépoque et sa vie quotidienne (par exemple, les encouragements de se parer davantage avant les fêtes annuelles). Il y dʼinformations sur lʼentretien des villes et sur les priorités de paver les rues, de poser les trottoirs, énumérer les bâtiments de villes (le Conseil dʼadministration de ville contrôle lʼénumération), tous les lots de terrain devaient être enclos. Les clôtures, les portes, les façades des maisons, les fenêtres avec les volets et les portes donnant sur la rue devaient être teintés de couleurs à lʼhuile. Les règles de lʼentretien des routes et le marquage des routes[347]. Il est indiqué qui finance la réparation des routes et des trottoirs. Le règlement dʼordre des transports dans les villes et petites villes, la description des règles de circulation en sécurité. Il est indiqué le poids autorisé des poids lourds pour la circulation dans les rues de ville  (par exemple, en 1927 aller uniquement à cheval bridé et dépasser sur le gauche, lʼinterdiction dʼaller vite et faire une course entre la foule de gens pendant les jours de foire, du marché et les jours fériés, en général la course nʼétait pas autorisée sans lʼautorisantion de la police). Les chariots et les traîneaux devaient être marqués (inscription du nom, du prénom et le lieu de résidence de propriétaire sur une plaque), les cochers professionnels (entrepreneurs) devaient avoir de 16 à 65 ans et ne pas être ivres. Il était indispensable de laisser passer les processions, les cérémonies solennelles, les unités de lʼarmée et les équipages de pompiers. Les règles de circulation à vélo interdisaient de circuler sur les trottoirs, sur les chemins piétons et ordonnant lʼénumération des vélos[348]. Le Fond du Ministère de lʼéducation (LCVA, f. 391) conserve les informations sur le rôle des municipalités en établissant la politique nationale de la protection sociale. Il était important dʼinstituer les services de la protection sociale qui «feraient la charité  et contrôleraient toutes les associations de charités» auprès des municipalités[349]. Lʼalbum de photos des Archives (LCVA, A25) comporte les photos de la 3-ième décennie du XXe siècle du district de Biržai immortalisant les ruines du château de Biržai, les églises, les écoles, lʼhôpital, les paysages, les travaux de bonification, les entreprises industrielles locales, le point du traitement de lin, la laiterie, la brasserie, lʼorganisation de tireurs et lʼorganisation de ateitininkai, le synode des réformateurs évangélistes, la visite du Président  A. Smetona à Biržai.

 

Education

Durant la période 1918–1940 la Lituanie a réalisé beaucoup de performances dans le domaine de lʼéducation. Après la proclamation de lʼindépendance lʼéducation est devenue lʼune des priorités dʼun nouvel Etat. Bien que lors de la Première Guerre mondiale les écoles aient été dévastées et les professeurs aient été dispersés, le réseau des établissements scolaires se construisait vite. Les statuts provisoires des écoles primaires et secondaires ont été adoptés en 1919. La loi des écoles primaires a été adoptée le 6 octobre 1922 et la loi des écoles secondaires a été adoptée en 1925. Une école de lʼenseignement général constituée de lʼécole primaire comprenant 4 ans dʼétudes, du progymnasium comprenant 4 ans dʼétudes (aussi appelé «école secondaire») et le lycée comprenant 4 ans dʼétudes (aussi appelé «école supérieure») a été formée. En 1936 le système éducatif & été réformé. La réforme était associée à lʼidée de lʼécole nationale et à lʼidentité lituanienne. Lʼécole primaire était composée de 6 classes, le progymnasium de 3 classes et le lycée de 7 classes. Après avoir terminé lʼécole primaire les écoliers pouvaient continuer leurs études au progymnasium ou au lycée. Leur nombre augmentait vite durant la période de lʼindépendance. Au début de 1920 au total 38  lycées et progymnasiums œuvraient. En 1934 leur nombre sʼélevait à 107. Il y avait des écoles de minorités nationales (des Polonais, Juifs, Allemands, Russes, Lettons), mais elles toutes étaient privées. A partir de 1924 il était possible de sélectionner un profil de formation accompagné de lʼenseignement obligatoire du latin, de lʼenseignement intensifié de lʼhistoire naturelle et des mathématiques et de lʼenseignement intensifié des langues étrangères. Après avoir terminé le lycée il était possible dʼentrer à lʼécole supérieure. Les écoles spécialisées supérieures secondaires de différents profils œuvraient en Lituanie. Il sʼagissait des écoles commerciales, techniques, agricoles, forestières, militaire, dʼart, de musique, de médecine, de comptabilité, de police et autres, ainsi que des séminaires des professeurs et des ecclésiastiques. Un réseau des écoles professionnelles, commerciales et autres sʼélargissait vite dans la 4-ième décennie du XXe siècle.

Durant la période de 20 ans de lʼindépendance de la Lituanie lʼanalphabétisme a été éradiqué. Le réseau des écoles sʼest élargit. En 1919  environ 400 des lycées et 1000 écoles primaires œuvraient. Après 20 ans 93 lycées, 73 écoles spécialisées, deux fois plus grand nombres des écoles primaires, lʼuniversité  (à partir de 1930 université de Vytautas Didysis) et 5 écoles supérieures et instituts œuvraient en Lituanie[350].

 

Enseignement primaire

Les écoles primaires lituaniennes dominaient en Lituanie. Durant la période de 1918–1920 la Lituanie comptait 903 écoles primaires lituaniennes, soit 87,16 % de toutes écoles primaires. Les écoles de majorités nationales étaient significativement peu nombreuses. Au total 49 écoles primaires des juifs, soit  4,73 % de toutes les écoles primaires, 37 écoles allemandes (3,57 %), 33 écoles polonaises (3,19 %), 11 écoles lettonnes (1,06 %), 3 écoles russes (0,29 %)[351]. Avant le début de la mise en œuvre de lʼéducation primaire obligatoire, à savoir jusquʼà 1928, le réseau des écoles a augmenté environ 2,5 fois. La majorité des écoles primaires et quelques écoles primaires privées étaient entretenues par le Ministère de lʼéducation et les municipalités. Les études primaires étaient gratuites aux écoles primaires nationales. Le contenu de lʼenseignement dans les écoles primaires était défini conformément aux programmes approuvés par le Ministère de lʼéducation. Ces programmes prêtaient attention principale à la langue lituanienne, à la connaissance du pays et à lʼarithmétique. La Constitution adoptée en 1922  a établi lʼobligation des études primaires, mais la date et lʼordre de lʼinstauration des études primaires devaient être déterminés par la loi. Le Parlement Constitutif  a adopté une loi des écoles primaires le 6 octobre 1922[352]. Toutes les écoles primaires étaient confiées au Ministère de lʼéducation. Le Ministère de lʼéducation, les municipalités, les organisations publiques et religieuses, ainsi que les citoyens séparés pouvaient établir les écoles[353]. Cette loi a établi des études primaires de 4 années obligatoires pour les garçons et les filles de 7–14 ans. Tout de même le réseau des écoles nʼétant pas suffisant (les municipalités nʼétaient pas capables dʼentretenir et approvisionner des écoles primaires), lʼenseignement obligatoire nʼa été pas proclamé sur tout le territoire de la Lituanie du premier coup. Les professeurs étaient désignés par les commissions de lʼéducation et de la culture de districts contrôlées par lʼinspecteur des écoles de district désigné par le Ministère de lʼéducation. Lʼinstruction destinée à lʼinstauration de lʼenseignement primaire obligatoire a été élaborée le 18 février 1924[354]. Le projet de la loi de lʼenseignement obligatoire définissant lʼordre de lʼétablissement le lʼenseignement obligatoire a été élaboré en 1926. Il a été soumis à lʼexamen du troisième Parlement qui ne lʼa pas réussi à lʼexaminer (le Parlement a été dissous le 12 avril 1927). La fréquentation obligatoire des écoles primaires a été établie dans municipalités disposant dʼun assez large réseau des écoles et dans la région des écoles entretenues par le Ministère de lʼéducation (le réseau était constitué des écoles de la Lituanie de lʼEst disposées le plus près de la ligne de démarcation) à partir du 1 mai 1928. La mise en œuvre de la fréquentation obligatoire des écoles primaires en Lituanie a été proclamée de manière formelle en 1931. Le système de lʼenseignement général a été réformé en 1936. Une nouvelle loi des écoles primaires définissant de manière plus explicite lʼobjectif des écoles primaires a été publiée en 1936. De nouveaux programmes élaborés ont mis en relief la connaissance du pays et lʼéducation nationale[355].

Aperçu des sources

Les documents conservés par le Fond du Cabinet ministériel auprès des Archives centrales nationales de la Lituanie (LCVA, f. 923) reflètent le processus et des circonstances de lʼinstauration de lʼéducation primaire obligatoire. Les procès-verbaux des réunions du Cabinet ministériel fournissent dʼinformations utiles[356]. Parmi ces documents il y a les lois sur les cours des professeurs des écoles primaires adoptée le 9 février 1923[357], les rapports et les directives avec les descriptions du déroulement de lʼinstauration de lʼenseigmement obligatoire et les difficultés rencontrées par les autorités nationales. Il y a les commentaires sur la loi des écoles primaires publiée en 1922, la directive élaborée par le Ministère de lʼéducation en 1924 concernant lʼinstauration de lʼenseignement primaire obligatoire, le projet de la loi de lʼenseignement obligatoire soumis par le Ministère de lʼéducation au Cabinet ministériel en 1926, le plan de lʼinstauration de lʼenseignement primaire obligatoire et lʼétablissement des années scolaires[358]. De certaines municipalités ont commémoré lʼanniversaire de 10 ans de lʼindépendance de la Lituanie avec lʼinstauration de lʼenseignement primaire obligatoire[359]. Le Fond du département de municipalités auprès du Ministère des affaires intérieures (LCVA, f. 379) conserve le plan de lʼinstauration de lʼenseignement universel obligatoire de 1928 avec le survol de la base des actes législatifs ayant force de loi, du réseau des écoles, de lʼapprovisionnement des écoles de matériel pour lʼenseignement et de la préparation de gminy dʼintroduire lʼenseignement primaire obligatoire. Il y a le plan de lʼinstauration de lʼenseignement primaire obligatoire avec la description de ses étapes. Le Fond fournit les données statistiques sur la préparation de lʼinstauration de lʼenseignement obligatoire (le nombre des écoles, des professeurs, des écoliers en fonction de districts et de gminy), sur les moyens indispensables pour la construction et lʼaménagement des écoles dans les districts. Il y a les contrats de location de locaux scolaires (avec le Conseil dʼadministration de gmina et les propriétaires des maisons). Le passage en revue la situation économique dʼécoles primaires et les conditions de lʼapprovisionnement dʼécoles. Le Fond comporte dʼinformations sur les dates et les gminy dans lesquels lʼenseignement primaire obligatoire a été introduit, sur les gminy qui pouvaient couvrir les coûts  y afférents augmentés (il fallait établir les complexes supplémentaires, procurer les stylos et les manuels aux écolier pauvres, allouer une prestation aux parents pauvres pour lʼentretien de leurs enfants) et sur le fait que les habitants de certains gminy apportaient leur aide aux gminy qui ne disposaient pas de moyens (les habitants eux-mêmes fabriquaient les meubles et apportaient leur soutien). Les municipalités avaient besoin de prestations[360]. Il reste des lettres des habitants qui se plaignaient du nombre des écoles primaires lituaniennes, juives et allemandes. Les habitants étaient mécontents que le médecin allemand ou juif prenait soin de la santé des écoliers lituaniens. Il y a des données statistiques sur les écoles primaires de Kaunas avec lʼindication de la langue dʼenseignement – lituanien, polonais, langue juive, allemand, russe, – du matériel de lʼécole, de lʼadresse de lʼécole, du directeur, du nombres des professeurs et des écoliers et de la quadrature des pièces occupées. Le Fond conserve les descriptions des problèmes dus à lʼentretien des écoles de minorités nationales (demande de les entretenir par les moyens de municipalité, cela veut dire quʼune municipalité devrait subventionner une partie des coûts, les autres coûts devraient être couverts par les parents)[361]. En 1923 le Ministère de lʼéducation a proposé aux commissions de lʼéducation en ouvrant de nouvelles écoles de se conformer à certaines directives, telles que lʼinstitution dʼécoles uniquement au début des années scolaires, la nécessité de lʼinspection des locaux scolaires par la commission[362] et a indiqué les conditions dans lesquelles lʼenseignement par les professeurs étrangers était autorisé[363] (les conclusions de leur fiabilité étaient établies par les commissions spécialisées appropriées)[364]. Il y a dʼinformations sur lʼapplication des lois relatives à lʼéducation en pratique, sur les problèmes y afférents, sur lʼenseignement des langues étrangères dans les écoles lituaniennes[365]. Le Fond du Ministère de lʼéducation (LCVA, f. 391) conserve les informations sur les lycées. En 1921 le Ministère de lʼéducation a dressé une liste les lycées lituaniens dont les certificats permettaient dʼentrer en cours supérieurs. Il sʼagissait des lycées nationaux suivants: les lycées de Kaunas I, Marijampolė Rygiškių Jonas, Panevėžys, Šiauliai, les lycées privés, tels que le lycée juif de Kaunas, le lycée juif des sciences exactes de Kaunas, le lycée (russe) de lʼassociation des professeurs de Kaunas, le lycée polonais de Kaunas, lʼécole de commerce de Kaunas, le lycée des sciences exactes de Marijampolė[366]. Le passage en revue des écoles agricoles datant de 1919, les règles temporaires des écoles agricoles inférieures, les écoles agricoles et forestières secondaires[367]. Le Fond conserve les informations sur lʼécole de musique de Kaunas et sur le conservatoire de Kaunas (les professeurs et le directeur du conservatoire étaient nommés par le Président de la République sur la proposition du ministre de lʼéducation[368]. Lʼinstitution du département musical en 1919[369], les informations sur lʼécole professionnelle nationale de Klaipėda[370] et lʼécole de musique de Klaipėda[371]. Le Fond conserve aussi dʼinformations abondantes sur la situation de lʼéducation musical en Lituanie en 1933[372] et la lettre de M. Dobužinskis relative à lʼécole de lʼart[373].

 

Enseignement supérieur

Durant la période de lʼindépendance des écoles supérieures différentes œuvraient. La majorité dʼelles sʼest concentrée à Kaunas. Lʼuniversité lituanien (à partir de 1930 appelé «université de Vytautas Didysis») a été fondée en 1922, lʼEcole de lʼart (plus tard devenue lʼInstitut de lʼart) a été fondée en 1922, lʼEcole militaire de Vytautas Didysis – en 1931, le Conservatoire – en 1933, les Cours supérieurs de lʼéducation physique – en 1934, lʼAcadémie vétérinaire  (Département de médecine vétérinaire de la Faculté de la médicine à lʼuniversité de  Vytautas Didysis a été fondé ayant recours à son base matérielle) – en 1936. LʼAcadémie agricole a été fondée à Dotnuva en 1924 (Département de lʼagronomie et de la foresterie de la Faculté des mathématiques et des sciences naturelles et lʼécole dʼapprentissage à lʼuniversité lituanienne ont été fondés ayant recours à la base matérielle de lʼAcadémie), lʼInstitut de commerce a été fondé en 1934 et celui de pédagogie en 1935 à Klaipėda. A lʼépoque lʼuniversité était  une école supérieure la plus importante.

Le 5 décembre 1918 le Conseil de lʼEtat lituanien a adopté un statut de lʼuniversité de Vilnius déclarant le rétablissement de lʼuniversité de Vilnius à partir du 1 janvier de 1919. Les luttes pour lʼindépendance ont empêché de mettre en œuvre cette intention. Lʼécole supérieure a été institué à Kaunas. Les cours supérieurs dans 6 départements, tels que les départements des sciences humaines, du droit, des mathématiques et de la physique, des sciences naturelles, des sciences techniques et de médecine, ont été lancés le 27 janvier 1920. Ces cours ont marqué le début de lʼuniversité. En 1922 le Cabinet ministériel a décidé dʼouvrir lʼuniversité conformément au statut de lʼuniversité de Vilnius adopté par le Conseil de lʼEtat lituanien le 5 décembre 1918. Lʼuniversité lituanien a été ouvert le 16 février 1922 à Kaunas. Davantage dʼécouteurs des cours supérieurs et de conférenciers ont intégré dans lʼuniversité. Le 24 mars 1922 le Parlement Constitutif a adopté le statut de lʼuniversité lituanien légitimant lʼautonomie universitaire. Lʼuniversité était composé de six facultés suivantes: celles de théologie et de philosophie, des sciences humaines, du droit, des mathématiques et des sciences naturelles, de médicine et des sciences techniques. Le Conseil de lʼuniversité constitué de tous les membres des conseils des facultés et de professeurs de lʼhonneur était un organe suprême de lʼautonomie de lʼuniversité. Le recteur, le vice-recteur et le secrétaire étaient élus pour une année parmi des professeurs par le Conseil de lʼuniversité. Le recteur, le vice-recteur, le secrétaire et des doyens constituaient le Sénat, organe exécutif de lʼuniversité. Le 31 mars 1925 le Parlement a adopté la modification du statut de lʼuniversité qui avait prévu lʼinstitution de la Faculté de théologie évangélique. Cette faculté a été fermée le 1 septembre 1936 en raison dʼun trop petit nombre des étudiants. Le 7 juin 1930  le Président de la République a proclamé une loi relative au nom de lʼuniversité lituanienne, par conséquent lʼuniversité a été appelée «université de Vytautas Didysis». Le jour même le statut de lʼuniversité de Vytautas Didysis restreignant partiellement lʼautonomie de lʼuniversité – les membres du personnel supérieur été nommés par le Président sur la proposition des facultés et les privat-docents par le ministre de lʼéducation – a été proclamé. Les professeurs ont été soumis à la condition d'âge. Le mandat de recteur et vice-recteur a été prolongé jusquʼà 3 ans. Lʼuniversité était composé de sept facultés. Le 4 novembre 1937 le Parlement a adopté un nouveau statut de lʼuniversité de Vytautas Didysis restreignant davantage lʼautonomie de lʼuniversité. Les fonctions du Conseil de lʼuniversité ont été restreintes, tandis que celles du Sénat de lʼuniversité ont été élargies, lʼinstitution des représentations étudiantes et organisations étudiantes a été réglementée. Les droits du ministre de lʼéducation ont été élargis. Il pouvait proposer ses candidats au poste du recteur ou vice-recteur. Durant la période de 1939–1940 lʼuniversité de Vytautas Didysis a aidé de rétablir lʼuniversité de Vilnius. Le 13 décembre 1939 le quatrième Parlement a adopté une loi relative aux universités annonçant le tranfert des facultés des sciences humaines et des droits à Vilnius à partir du mois de janvier 1940. Lʼactivité de lʼuniversité polonaise dʼÉtienne Báthory a été suspendue à partir du 15 décembre 1939, parce que lʼuniversité lituanien de Vilnius gérée conformément au statut de lʼuniversité de  Vytautas Didysis a démarré son activité.

Après lʼoccupation de la Lituanie par lʼUnion soviétique la Faculté de théologie et de philosophie a été fermée le 16 juillet 1940. Le statut de lʼuniversité a été modifié et lʼautonomie a été éliminée le 29 juillet 1940. Bientôt les organisations étudiantes ont été interdites et une partie des professeurs et des employés ont été licenciée. Lʼuniversité de Vytautas Didysis a été appelée «université de Kaunas» le 21 août 1940[374].

Aperçu des sources

Le recueil conservé par le Musée militaire de Vytautas Didysis comporte des vignettes des départements des facultés séparées de lʼuniversité avec les photos des étudiants et des professeurs.

Le Fond de lʼuniversité de Vytautas Didysis auprès les Archives centrales nationales de la Lituanie (LCVA, f. 631) conserve les procès-verbaux des réunions du Sénat et du Conseil de lʼuniversité lituanien[375], la réglementation des facultés de lʼuniversité de Vytautas Didysis[376], les listes des conférenciers et des employés des cours supérieurs de 1920–1922 (plus tard celles de lʼuniversité lituanienne). Il y a dʼinformations sur nombre des écouteurs, des professeurs de cours supérieurs. Il reste des plans de lectures des cours, le rapport de lʼactivité des cours supérieurs et les devis[377]. Le Fond conserve les informations sur le personnel académique de lʼuniversité lituanienne, des descriptions des métiers enseignés, les règles du déroulement du processus de lʼéducation[378], les informations sur les professeurs occupant les fonctions à lʼuniversité[379], les données des élections de représentation étudiante en 1926, les listes de corporations universitaire, des étudiants des facultés et les données statistiques différentes[380], les plans dʼenseignement de 1927–1928[381], la liste du personnel de lʼuniversité de Vytautas Didysis de 1937–1938, les listes des organisations (corporations, unions, associations, clubs) étudiantes[382]. Le Fond conserve les informations sur la structure de lʼuniversité lituanienne, sur les délibérations relatives au professorat et aux rémunérations. Le Fond conserve les statuts des cours supérieurs et le projet des limites de rémunérations à lʼuniversité lituanienne élaboré par le Ministère de lʼéducation. Les professeurs des cours supérieurs étaient envoyés dʼeffectuer un stage aux universités de lʼAllemagne et de lʼItalie[383]. Le Fond du Ministère de lʼéducation (LCVA, f. 391)[384] conserve les projets des statuts de lʼuniversité avec les observations du recteur datant de 1936–1939[385]. Les documents du Fond révèlent les circonstances de lʼinstitution des cours supérieurs. Il sʼagit de la lettre du Conseil de lʼassociation des sciences supérieures de 1919 adressée au ministre de lʼéducation relative à lʼinstitution des cours supérieurs, des statuts des cours supérieurs approuvés par le ministre de lʼéducation en 1919[386], des procès-verbaux des réunions des conseils des facultés de lʼuniversité lituanienne de 1922, des ordres du Président de la République en vertu desquels les professeurs, les doyens et les secrétaires de facultés étaient nommés, de la correspondance entre lʼuniversité lituanienne et le Ministère de lʼéducation relative à lʼactivité de lʼuniversité. Ce sont les documents qui fournissent dʼinformations sur lʼadministration de lʼuniversité, son activité, lʼorganisation des études et la situation matérielle de lʼuniversité[387]. En 1925 la réglementation provisoire de lʼuniversité lituanienne[388] et en 1928 le mémorandum relatif à la réforme du statut de lʼuniversité lituanienne ont été publiés, ainsi que les déclarations des conseils des facultés. La dépendance du personnel académique, des organes exécutifs de lʼuniversité et des organes des facultés, ainsi que des sciences et des métiers enseignés par rapport au pouvoir politique (Président de la République ou ministre de lʼéducation) constituait la plus grande menace. Au lieu des professeurs scientifiques les professeurs fonctionnaires – bureaucrates – ont apparu. La réorganisation radicale de la faculté de théologie et de philosophie[389]. Le Président de la République nommait les doyens, les professeurs, les vice-recteurs et le recteur conformément à la Constitution nationale, au statut de lʼuniversité de Vytautas Didysis et sur la proposition du ministre de lʼéducation[390]. Les professeurs se déplaçaient à travailler aux autres écoles supérieures à lʼétranger (par exemples, celles de Tchécoslovaquie). Le Fond conserve une nouvelle loi de la Faculté de théologie évangélique, les informations sur la chaire de philologie sémitique[391], les projets du statut de lʼuniversité de la 4-ième décennie du XXe siècle, les lettres explicatives de la communauté de lʼuniversité relatives au statut (observations, propositions, contestations), la liste des organisations étudiantes de lʼuniversité de Vytautas Didysis avec 92 organisations y inscrites datant de 1937[392]. Le Fond du Cabinet ministériel (LCVA, f. 923) conserve aussi dʼinformations sur la délibération du projet de la modification du statut de lʼuniversité de Vytautas Didysis de 1935, la demande introduite par la représentation étudiante de soutenir les représentants partant pour la réunion du bureau central de lʼUnion édudiante baltique «SELL»[393].

Les Archives conservent les dossiers personnels des recteurs, des professeurs, des étudiants de lʼuniversité (agents académiques, culturels, politiques, publiques lituaniens célèbres de la deuxième moitié du XXe siècle). (LCVA, f. 631, ap. 7) Les dossiers personnels des étudiants suivants de la Faculté des sciences humaines: Viktoras Alekna, Vytautas Augustauskas, Konstantinas Avižonis, Bernardas Brazdžionis, Ona Girčytė, Chackelis Lemchenas, Bronis Raila, Rapolas Šaltenis, Adolfas Šapoka, Antanas Tamošaitis, Algirdas Vokietaitis, Kazys Boruta, Jonas Balys, Domas Cesevičius, Lėja Goldbergaitė, Marija Krygerytė, Vincas Maciūnas, Antanas Miškinis, Jurgis Lebedžis, Aldona Liobytė, Monika Mironaitė, Antanas Salis, Pranas Skardžius, Juozas Sužiedėlis; Des étudiants de la Faculté de théologie et de philosophie: Juozas Keliuočis, Kazys Bradūnas, Pranas Dielininkaitis, Jonas Grinius, Juozas Grušas, Zenonas Ivinskis, Antanas Kučinskas, Antanas Maceina, Antanas Tylenis, Pranas Mantvydas, Ignas Skrupskelis;. Des étudiants de la Faculté de droit: Juozas Audickas, Kunigunda Bartninkaitė, Jonas Bučas, Juozas Bulavas, Romas Burokas, Jokūbas Gensas, Albertas Gerutis, Antanas Diržys, Kazys Jakubėnas, Jonas Januška, Juozapas Gruzdys, Juozas Kairys, Brunonas Kalvaitis, Petras Minkevičius, Jonas Noreika, Giršas Ošerovičius, Emilija Spudaitė-Gvildienė, Antanas Škėma, Aleksandras Tornau, Dionizas Trimakas, Matas Šalčius, Vincas Ignatavičius, Anicetas Simutis, Leonas Prapuolenis, Antanas Tamošaitis; Des étudiants de la Faculté des sciences techniques: Juozas Dalinkevičius, Juozas Indriūnas, Česlovas Tamašauskas, Feliksas Bielinis, Jonas Boruta, Antanas Gustaitis, Juozas Jurginis; Des étudiants de la Faculté des mathématiques et des sciences naturelles: Kazys Baršauskas, Kazys Bieliukas, Adolfas Jucys, Juozas Matulis, Antanas Žvironas, Vladas Literskis, Ottas Vagneris; De lʼétudiant de la Faculté de construction – Juozas Lukšas; Des étudiants de la Faculté de médecine: Blažiejus Abraitis, Marija Apeikytė, Petras Baublys, Stasys Kudirka, Vytautas Sirijos Gira, Zigmas Januškevičius, Juozas Markulis, Algimantas Juozas Marcinkevičius, Hermanas-Mezesas Perelšteinas, Kostas Nekvedavičius, Teodoras Šiurkas. (LCVA, f. 631, ap. 3 ir 7) Les dossiers des professeurs de lʼuniversité de Vytautas Didysis suivants: Pranas Augustaitis, Vytautas Augustauskas, Simonas Bieliackinas, Mykolas Biržiška, Vaclovas Biržiška, Viktoras Biržiška, Juozas Blažys, Povilas Brazdžiūnas, Kazys Būga, Kazys Buinevičius, Pranas Dovydaitis, Vladas Dubas, Pranas Jodelė, Vytautas Jurgutis, Leonas Karsavinas, Pranas Kuraitis, Vytautas Landsbergis-Žemkalnis, Jonas Lappo, Vladimiras Lazersonas, Jonas Mačiulis-Maironis, Vincas Mykolaitis-Putinas, Konstantinas Rėgelis, Pranas Skardžius, Alfredas Sennas, Vladimiras Stankevičius, Vosylius Sezemanas, Vladimiras Šilkarskis, Pranas Šivickis, Jonas Štrauchas, Jonas Vabalas-Gudaitis, Augustinas Voldemaras, Karolis Žalkauskas, Jurgis Žilinskas, Antanas Žvironas, Leonas Bistras, Kazys Daukša, Juozas Eretas, Paulius Galaunė, Juozas Albinas Herbačiauskas, Augustinas Janulaitis, Konstantinas Jablonskis, Tadas Ivanauskas, Zenonas Ivinskis, Martynas Yčas, Petras Leonas, Vincas Krėvė-Mickevičius, Balys Sruoga, A. Smetona, Jonas Šliūaso. (LCVA, f. 631, ap. 3) Les dossiers personnels des recteurs de lʼuniversité de Vytautas Didysis: Mykolas Biržiška, Julijonas Gravrogka, Jonas Šimkus, Vincas Čepinskis, Pranciškus Petras Būčys, Petras Avižonis, Mykolas Romeris, Pranas Jodelė, Stasys Šalkauskis.

 

Culture et art

Depuis la proclamation de lʼindépendance de la Lituanie en 1918 jusquʼà 1926 la Lituanie ne disposait pas de lʼautorité spécialisée responsable des affaires culturelles et artistiques. Le département de lʼart a été institué auprès du Ministère de lʼéducation en automne 1918, mais son activité était formelle, cʼest pourquoi il était fermé fin 1919. Le Ministère de lʼéducation reste responsable de la gestion formelle des affaires culturelles. Le 29 janvier 1920 les artistes ont fondé une Association des créateurs de lʼart lituaniens unissant les écrivains, les atristes, les peintres, les acteurs. Lʼobjectif essentiel de lʼassociation consistait à former lʼart et la culture artistique de la Lituanie, soutenir les artistes, organiser leur travail créatif et défendre les intérêts des artistes dans les établissements nationales. Lʼassociation déployant les efforts le théâtre dramatiques et dʼopéra professionnel initial – le théâtre dramatique et dʼopéra – a été fondé fin 1920. Par son soin la Gallérie de M. K. Čiurlionis chargée de conserver lʼhéritage créatif de cet artiste et  accumuler les ouvrages dʼautres peintres lituaniens a été fondée en 1921. Les studios créatifs de cette association ont servi de fondement à lʼEcole de lʼart et du conservatoire. Au cours de quelques années lʼassociation a jeté les fondements dʼétablissements nationaux qui plus tard ont été confiés à lʼEtat[394]. A lʼinitiative de lʼAssociation des créateurs des créateurs de lʼart lituaniens et du Ministère de lʼéducation le Conseil de lʼart a été lancé en été 1926. Les unions créatives diverses (dʼart scénique, littéraires, architecturales, de peinture, musicales) et la Commission archéologique élisaient leurs représentants à cette association. La vie de ce conseil était courte, car il a cessé de fonctionner en 1928. Le département des affaires culturelles fondé auprès du Ministère de lʼéducation en 1934 exerçait les fonctions du Conseil de lʼart dont la tâche principale consistait à rendre la création plus organisée. Les artistes à sa guise formaient les unions créatives (des écrivains et des artistes). La Commission des affaires artistiques auprès du Département des affaires culturelles a été établie le 10 avril 1935 dont la tâche consistait à améliorer lʼétat de la création artistique en consultant les artistes[395]. La première tâche de la commission était lʼorganisation de lʼexposition artistique lituanienne à lʼoccasion du premier congrès mondial lituanien à Kaunas. Après cette exposition lʼUnion artistique lituanienne qui a repris les fonctions de la Commission des affaires artistiques démissionnée a été instituée en 1935. Le régime autoritaire sʼefforçait dʼunir les artistes aux unions créatives en vue de mieux organiser la vie artistique, lʼinfluencer et la contrôler. «La représentation de la Lituanie» à lʼétranger était interdite sans lʼautorisation de lʼunion artistique[396].

Le Département des affaires culturelles auprès du Ministère de lʼéducation visait à administrer toute la vie culturelle. Lʼuniversité de Vytautas Didysis, la rédaction du vocabulaire de la langue lituanienne, la commission archéologique, le bureau météorologique, les Archive centrales nationales, le théâtre national, la Gallérie de M. K. Čiurlionis, lʼEcole de lʼart, le Conservatoire, le radiophone national et autres établissements étaient à sa disposition. Les lois déterminant lʼactivité dʼétablissements concrets subordonnés au Ministère de lʼéducation adoptée jusquʼà 1935 et les lois adoptées après 1935 ont réglementé lʼactivité de domaines culturels séparés. La loi de la gestion du folklore, les règles relatives à lʼattribution du prix littéraire et la loi des librairies ont été adoptées en 1935. La loi des bibliothèques publiques nationales et la loi du Musée de  Vytautas Didysis ont été publiées en 1936. Les règles relatives à lʼexécution de la loi des bibliothèques publiques nationales et le statut du Musée culturel de Vytautas Didysis ont été publiées en 1937. La loi des théâtres a été adoptée en 1939[397]. Le Ministère de lʼéducation était considéré par les artistes comme département effectuant lʼadministration des établissements et non lʼorganisation du processus de la création. La tâche du ministère consistait à orienter la culture et lʼart vers la nationalité, à savoir lʼidentité lituanienne. Le ministère devait effectuer un travail de la propagande de la culture nationale. A cette fin le Conseil dʼadministration du travail public a été institué en 1938. Le cens des films, le radiophone national et le registre des associations ont été confiés à ce Conseil dʼadministration. Il a été chargé des affaires de la formation publique, de la surveillance de la presse, des cinémas, de la production de la chronique du cinéma lituanien, de lʼorganisation des expositions de lʼart, de lʼorganisation des fêtes nationales, des cérémonies, des anniversaires[398].

Le Ministère de lʼéducation attribuait les prix, les bourses spécialisées pour les études des artistes et musiciens à lʼétranger et organisait des concours nationaux. Lʼun des plus grand concours littéraires était lié à la campagne anniversaire de Vytautas Didysis en 1930. Les concours de peinture et de musique ont été organisés à lʼoccasion de cette campagne. En 1935 le Cabinet ministériel a instauré un prix littéraire annuel. En 1938 les Caisses dʼépargne nationales ont consacrées de moyens au décernement des prix pour les œuvres dʼart. En effet lʼEtat était un seul mécène de lʼart qui visait à impliquer des milieux sociaux plus larges au financement des artistes par le biais de ses établissements dirigés et les entreprises à capital national.

La fête de chants qui a contribué à la promotion de la culture nationale lituanienne est devenue phénomène individuel. Une première Fête de chants lituanienne «Dainų diena» (fr. Jour des chants) a été organisée les 23 et 25 août 1924. Elle a coïncidé avec lʼexposition de lʼagriculture et lʼindustrie lituaniennes qui a eu lieu simultanément à Kaunas. Les chants nationaux lituaniens étaient au programme. Plus tard le programme des fêtes de chants a été complété par les danses. La deuxième fête de chants destinée à la commémoration du dixième anniversaire de lʼindépendance de la Lituanie a eu lieu les 1 et 2 juillet 1928 à Kaunas. 6000 chanteurs y ont pris part, à savoir 51 chœurs dʼéglise, les chœurs de 22 lycées et autres écoles, les chœurs de 19 associations et organisations diverses, le chœur des lituaniens de Riga «Šviesa». Encore une Fête de chant a été organisée à lʼoccasion de la comémoration de 500-ième anniversaire du décès de Vytautas Didysis le 20 juin 1930. 200 chœurs et 9000 chanteurs y ont pris part. 24 œuvres musicales suivants ont été exécutés: un psaume, 6 œuvres originales et les chants harmonisés nationaux[399].

Durant la période de lʼindépendance lʼart professionnel lituanien et lʼarchitecture se sont formés. La poésie et la littérature ont atteint un assez haut niveau, ainsi que les romans psychologiques et satyriques et des œuvres dramatiques historiques et réalistes ont apparu. Une tâche importante a été confiée au théâtre considéré comme un moyen de critique sociale et politique en formant lʼidentité national et stimulant le patriotisme. Après le renforcement de lʼautoritarisme dans la 4-ième décennie du XXe siècle le répertoire du théâtre devait répondre au cens politique, ainsi il est devenu instrument politique. Les diplomates connus de la Lituanie étaient directeurs du théâtre et les diplomates lituaniens et étrangers de lʼépoque étaient auteurs de son répertoire.

Aperçu des sources

Les documents conservés par le Fond du Cabinet ministériel auprès des Archives centrales nationales de la Lituanie (LCVA, f. 923) comportent dʼinformations sur le théâtre en tant quʼinstrument politique et diplomatique. Les pièces du théâtre étaient accents des fêtes nationales. Les autorités nationales les plus importantes, telles que le Parlement, le Président et le Gouvernement, disposaient les loges individuelles dans le théâtre et les places individuelles étaient réservées au Corps diplomatique et aux journalistes[400]. Le théâtre national envoyait des billets saisoniers gratuits au Cabinet ministériel qui les distribuait à sa guise aux fonctionnaires publiques et aux officiers[401]. Le Cabinet ministériel adhérait à la proposition du Ministère de lʼéducation dʼenvoyer les metteurs en scène lituaniens à lʼétranger, en Europe de lʼOuest et à lʼUnion soviétique en 1935 pour leur perfectionnement[402]. Parmi des documents du Fond il y a le document relatif à la critique émise au directeur du théâtre par rapport à la pièce «Les contes dʼHans Christian Andersen» montrée au théâtre lors de la levée du drapeau à Vilnius. Le théâtre est présenté comme lʼunificateur de la société, la tribune publique[403]. Il y des documents fournissant dʼinformations sur le financement de la Gallérie de M. K. Čiurlionis, son activité, la conservation des œuvres dʼart[404]. Le Fond conserve le statut du Musée culturel de Vytautas Didysis adopté en 1937[405], un grand nombre des données sur lʼorganisation des fêtes de chants, les procès-verbaux des réunions du comité organisationnel de  la première fête de chants[406].

Le Fond du Ministère de lʼéducation (LCVA, f. 391) conserve les instructions des comités organisationnels des fêtes de chant destinées aux chœurs et les listes de chœurs[407]. Lʼassociation „Daina“ instituait ses départements dans la région de Klaipėda (opération de propagande).[408] Les documents révèlent des difficultés rencontrées en organisant la fête: le Cabinet ministériel nʼavait pas de possibilité de contracter un emprunt à lʼassociation des directeurs du chant lituanienne pour lʼorganisation de la fête de chants en 1926. Lʼassociation des directeurs du chant lituanienne (Klaipėda) sʼest préparée à lʼorganisation de la fête de chants en 1928 à lʼoccasion de la commémoration du dixième anniversaire  de lʼindépendance de la Lituanie. Il y avait lʼintention de lancer un appel dʼoffre réservé aux musiciens en vue de créer les œuvres particulièrement pour la fête de chant particulièrement. Lʼorganisation des cours des directeurs du chant a été envisagée. La place de «Aušra» à Kaunas était à disposition du Ministère de lʼéducation. Lʼattention individuelle prêtée à la propagande du costume national – le prix à décerner pour le costume le plus beaux a été prévu (cette idée soulevée avant lʼarrivée au pouvoir des nationaux en 1926).[409] Ce Fond conserve les plans de travail et les répertoires de théâtres nationaux, ainsi que les plans de spectacles de troupes en tournée en Lituanie et les résumés des pièces dramatiques et dʼopéra de la période de 1935–1939[410]. Le théâtre était considéré comme un établissement suprême de lʼéducation de la nation[411]. Le théâtre national mettait en scène de pièces dramatiques, dʼopéra et de ballet. Le théâtre national était un instrument politique et diplomatique. La pièce «Baltoji rožė» (fr. Rose blanche) de diplomate anglais T. H. Preston qui a résidé à Kaunas a été mise en scène au sein du théâtre en 1936. Au mois dʼoctobre 1938 les négociations secrètes confidentielles ont été menées sur le rapprochement du théâtre national lituanien avec le théâtre dʼopéra de Berlin et la présentation de la culture lituanienne à Berlin. Il y a les listes nominatives et les répertoires des solistes des théâtres dʼopéra et de ballet[412]. Fin de 1939 le théâtre national a envisagé dʼorganiser un concert de la musique lituanienne à Vilnius après la récupération de Vilnius, mais le Département des affaires culturelles auprès du Ministère de lʼéducation invitait à renoncer à cette idée les moyens faisant défaut[413]. Lʼactivité du théâtre était surveillée par le Ministère de lʼéducation. Le Président de la République nommait et licenciait le directeur du théâtre sur la proposition du ministre de lʼéducation[414]. Les répertoires étaient approuvés et censurés par le Département des affaires culturelles auprès du Ministère de lʼéducation. Le ministre de lʼéducation fixait la durée de la saison théâtrale et approuvait les plans de tournées théâtrales. La tournée théâtrale se déroulait dans les villes et de petites villes de la Lituanie (également aux pays étrangers non lointains, par exemple en Lettonie). Les organisations de tireurs, les écoles, les officiers juifs, les organisations «jaunalietuviai» et «birutietės», ainsi que les palais de travail gratuitement regardaient les pièces. Tous les théâtres nationaux devaient assortir leurs répertoires de tournées théâtrales afin dʼéviter le doublement des pièces. Les devis des coûts de tournées sont présentés. Le Ministère de lʼéducation censurait les répertoires du théâtre national (opéra / dramatique). Il y a de courtes justifications de la nécessite de certaines œuvres. La pièce dramatique «Emilija Pliaterytė» de A. Vienuolis a été mise en scène dans le théâtre en 1939. Le théâtre mettait en scène des œuvres dramatiques des auteurs étrangers populaires à lʼépoque: E. O‘Neill, S. Mogem (Lucy Maud Montgomery?). En 1938 le Département culturel nʼa pas autorisé dʼintroduire des œuvres, telles que lʼœuvre de R. C. Sherriff «Jorneu‘s End» (œuvre représente les qualités nobles de lʼhomme, telles que lʼhéroisme, le dévouement, lʼamour pour la patrie et son proche dans le contexte de guerre. Cette œuvre a été mise en scène dans la plupart des théâtres de pays dʼEurope, le livre a été publié et le film a été tournés à la base de cette œuvre), de V. G. Salm «Ministre» (malgré que son sujet représente une vie du groupe politique du Parlement du pays imaginaire, la comédie était antipolitique. Une femme intelligente affronte les difficultés que le groupe politique des hommes nʼétait pas capable de surmonter) et de V. Werner «Personnes sur la glace», sur le répertoire du théâtre national[415]. Le Département des affaires culturelles auprès du Ministère de lʼéducation présentait des observations sur les pièces du répertoire, indiquait les points à prêter attention et à souligner et les choses à ne pas montrer. Lʼouvrage de Marcel Pagnol «Topaze» a été introduit au répertoire du théâtre national Klaipėda en 1938–1939. Le Département des affaires culturelles a proposé de souligner les traits psychologiques des phénomènes – comment Topaze se transforme du professeur en commerçant – mais a établi de certaines restrictions: «[...] il est conclure que Topaze sʼassure que la voie honnête ne conduira loin. Une telle conclusion à la fin de lʼouvrage nʼétait pas acceptable. [...] Enfin Topaze ne réussit pas, car il subit la faillite. Ce sont des fruits de la vie malhonnête. Il faut bien souligner ces conclusions»[416]. Une demande dʼenvoyer les copies des traductions des ouvrages au Département des affaires culturelles a été introduite et une autorisation dʼintroduire des œuvres de Vydūnas «Prabočių šešėliai» (fr. Ombres des ancêtres) et V. Švidrigaila «Žygimantas Augustas» sur le répertoire théâtral a été accordée. Lʼinterdiction au théâtre de Klaipėda de mettre en scène la pièce de I. Šeinius «Diplomatai» (fr. Diplomates), mais cette œuvre dramatique a été introduite au répertoire en 1939[417]. La correspondance entre le Ministère de lʼéducation et le théâtre national de Klaipėda, les lettres de Vydūnas adressées au directeur du Département culturel auprès du Ministère de lʼéducation relatives au niveau du théâtre national de Klaipėda, une lettre dʼI. Šeinius adressée au directeur du Département culturel relative à la mise en scène de B. Dauguvietis[418]. Il y a des descriptions des artistes étrangers (de Vienne, Berlin, Paris, Oslo, Londres, Etats-Unis) embauché dans le théâtre national (chef dʼorchestre, chanteurs, danseurs, acteurs). De certains données montrent quʼil y avait des essais de séparer le théâtre dramatique de celui dʼopéra. Comme un nombre des solistes jeunes ne trouvant pas dʼemploi a augmenté, il y avait la proposition dʼinstituer lʼOpéra à Klaipėda en vue de créer le foyer de culture nationale à Klaipėda. La culture nationale est impossible sans œuvres des auteurs lituaniens qui faisaient défaut. La direction du théâtre national a proposé dʼaccorder les primes aux écrivains célèbres pour les œuvres destinées aux adulte, adolescents et enfants[419].

Comme les peintures de M. K. Čiurlionis et lʼart national lituanien est devenu le représentant de la Lituanie, le Fond du Ministère des affaires étrangères (LCVA, f. 383) dispose dʼun grand nombre des données sur lʼorganisation des expositions dʼart lituaniennes à lʼétranger et sur lʼorganisation des expositions des peintres étrangers en Lituanie (par exemple, lʼexposition de lʼart des Belges, jours culturels des Français dans la 4-ième décennie du XXe siècle à Kaunas).

Le Musée militaire de Vytautas Didysis conserve une affiche de lʼexposition dʼart organisée par la section plastique L. M. K. D. peint par le peintre Petras Kalpokas. Lʼexposition a eu lieu du 1 mai au 1 juin 1923 au palais du Parlement à Kaunas[420].  Le Musée militaire à Kaunas a été visité par les peintres. Le Musée militaire conserve lʼexposition des photos de 1936[421]. Le recueil du Musée est composé dʼaffiches diverses qui montrent un haut niveau des graphistes lituaniens de lʼépoque. Les affiches de peintres professionnels (proches du style art déco) invitaient aux expositions des peintres et étaient utilisées à des fins publicitaires (par exemple, la publicité des extincteurs[422]). Il y des affiches dʼun assez bas niveau artistique qui ont été utilisées en Lituanie à lʼépoque  (par exemple, une affiche imprimée aux Etat-Unis incitant à consacrer les moyens à lʼimmortalisation du souvenir de S. Darius et S. Girėnas[423], une affiche «Malda į Aušros Vartų Švenčiausiąją Panelę»[424], les affiches électorales).

 

Politique economique nationale

A la veille de la Première Guerre mondiale la Lituanie était le pays le plus retardé entre les pays Baltes: le niveau de lʼagriculture était assez bas et celui de lʼindustrie était très bas. Durant la période de 1919–1939 le taux de la production industrielle augmentait 6–7 % par an et celui de la production agricole – 3,5–4 % par an[425]. Malgré de grands efforts déployés le potentiel industriel était toujours bas, mais tout de même le retard général économique de la Lituanie a diminué. En Lituanie le développement de lʼindustrie, du commerce et des transports était plus rapide que celui de lʼagriculture, mais lʼexport des produits agricoles augmenté le plus vite. 6 banques œuvraient en Lituanie[426].

 

Finances nationales

Outre dʼautres problèmes le premier Gouvernement a rencontré les difficultés financières. Durant la période de 1918–1919 la Lituanie ne disposait pas de budget. Le travail des fonctionnaires publiques était payé en nature (par exemple, les restes offerts par lʼarmée des Etat-Unis). Alors que les tâches confiées au Gouvernement étaient énormes, il fallait dʼinstituer lʼEtat, organiser lʼarmée, défendre des ennemis extérieurs et de lʼanarchie intérieure. Lʼune des tâches les plus importantes dʼun nouvel Etat était la régulation des finances nationales. Les premières années de lʼindépendance les emprunts étrangers suivants sauvegardaient lʼEtat: les emprunts de lʼAllemagne en 1918–1919, les produits alimentaires, les médicaments et autres produits obtenus des Etat-Unis en 1919 ce qui a aidé dʼappovisionner lʼarmée lituanienne en formation[427], ainsi que le soutien de la France et de la Grande Bretagne[428]. En 1919 les obligations de la liberté de la Lituanie ont été distribuées entre les Lituaniens de lʼorigine des Etat-Unis. Des prêts intérieurs sont devenus un grand stimulant budgétaire. Le premier prêt intérieur a été dispensé en 1919, un prêt extraordinaire du Trésor public a été dispensé en 1920 pour subvenir les besoins de vie, le prêt du Trésor public a été dispensé en 1921. Il fallait de créer un système fiscal. Le 23 janvier 1919 le Cabinet ministériel qui veillait aux finances publiques a adopté la loi fiscale imposant lʼoblgation de verser les taxes qui avaient existé avant la Première Guerre mondiale telles que taxe foncière, taxe de vente, taxe des établissements industriels, taxe immobilière appliquée aux propriétaires des biens immobiliers situés dans les villes, contribution de timbre et autres. En supplément les municipalités à leur guise pouvaient percevoir les taxes contribuant à la satisfaction des besoins des municipalités[429]. Les ressources ont été perçues en osts ou en marks, unités monétaires à lʼépoque. Le 4 février 1919 le Cabinet ministériel a adopté un ordre interdisant de payer en monnaies fiduciaires russes  (kerenkos, carskos) en Lituanie (ordre est entré en vigueur à partir du 5 mars 1919)[430]. Le 26 février 1919 le Cabinet ministériel a adopté un ordre instaurant une unité de monétaire «auksinas» (sa partie centième était appelée «skatikas») associée au deutsche mark. Il était autorisé de payer en cette monnaie à partir du 5 mars 1919[431]. Les tarifs postaux ont été fixés début 1919, la perception des droits de douane a été commencé en été  1919, le monopole de lin a été établi en vue dʼaugmenter les revenus.

Le Parlement Constitutif devait élaborer les lois fiscales, former le budget, prévoir les revenus et les dépenses. Le premier budget de la République de la Lituanie a été adopté le 14 mai 1920 par le Président de la République, mais le devis publié dans le journal officiel «Vyriausybės žinios» en 1921 a été approuvé par le Parlement Constitutif le 21 décembre 1921. A partir de ce moment la comptabilité financière nationale de la Lituanie était administrée en appliquant la procédure budgétaire (elle a remplacé le système des caisses individuelles des établissements qui a fonctionné avant)[432]. Lʼassociation de la monnaie lituanienne avec le deutsche mark a engendré lʼinflation rapide et de grands dégâts. Après lʼinstauration de la monnaie lituanienne, litas, fin 1922 les finances nationales ont commencé à se stabiliser.

Les revenus de la République de la Lituanie étaient constitués des revenus simples et extraordinaires. Ces revenus étaient complétés par les revenus bénéficiés du monopole national de lʼeau de vie instauré le 10 novembre 1923 (lʼexécution de la loi relative au monopole national de lʼeau de vie a été entamée). Les dépenses du budget de la République de la Lituanie étaient constituées des dépenses simples et extraordinaires. Les revenus simples ont été consacrés à lʼentretien des établissements suprêmes nationaux (Président et Parlement) et du pouvoir exécutif, tel que le Cabinet ministériel et tous les ministères[433].

Aperçu des sources

Le Fond de la banque lituanienne auprès des Archives centrales nationales de la Lituanie (LCVA, f. 755) conserve les contrats de la banque, parmi lesquels le contrat du Ministère des finances, du commerce et de lʼindustrie avec la société de lithographie de A. Haase relatif à lʼémission de litas signé en 1922 à Prague, les contrats de la banque lituanienne avec la société de la Grande Bretagne «Bradbury, Wilkinson and Co., Ltd.» relatif à lʼémission de billets de banque signés en 1927 et 1928[434]. Les documents conservés par ce Fond reflètent lʼactivité de la banque de la Lituanie. Il sʼagit des revenus, de la circulation, des balances, du nombre des employés, de la circulation et des balans des comptes bancaires, de la circulation des billets de banque et des monnaies de 1926–1932[435]. Le Fond du département dʼAlytus de la banque de la Lituanie (LCVA, f. 1582) conserve les circulaires et les correspondances avec les banques lituaniennes relatives à lʼéchange de lʼargent (relatives au tarif de livre et de litas) de 1922–1925, lʼannonce sur lʼinstauration de litas, lʼinstruction du ministre des finances, du commerce et de lʼindustrie relative à lʼinstauration de la monnaie propre – litas[436]. Les ordres du Président de la République de la Lituanie conformément auxquels il nommait les gouverneurs de la banque de la Lituanie, gouverneur adjoints et acceptait leur démission sont conservés par le Fond du Cabinet ministériel (f. 923)[437]. Les documents conservés par ce Fond reflètent les négociations du Gouvernement lituanien avec la Grande Bretagne sur lʼoctroi du prêt en 1925[438]. Il y a un projet dʼordre sur lʼunité monétaire lituanienne de 1922,  les statuts de la banque de la Lituanie[439]. Les procès-verbaux des réunions du Cabinet ministériel de 1922 relatifs à lʼinstauration de la monnaie propre, aux projets des lois de la monnaie[440], ainsi que les projets du budget, les lois adoptées ou modifiées par le Parlement, les états prévisionnels, les correspondances relatives au description du budget. Par exemple, en 1922 le budget lituanien était composé de revenus simples (taxes directes (imposés à lʼagriculture, aux biens immobiliers, au commerce et à lʼindustrie); taxes indirectes (sur les boissons, sur le tabac, sur les cigarettes, cartouches et le papier à cigarette coupé, sur les allumettes, droits dʼaccise sur les produits industriels, les droits de douane);  «pošlinos» (droits de timbre, frais de justice, droits de succession et autres droits); profit national (taxes postaux, télégraphiques, téléphoniques), bien national et capital (taxes forestières, revenus de biens mobiliers et immobiliers nationaux; les droits des chemins de fer à voie large et étroite; revenus des ateliers nationaux, des établissements industriels et techniques, ainsi que des dépôts; revenus des journaux, livres et publications émis par lʼEtat); revenus de la vente de biens immobiliers nationaux; couverture du Trésor public (acquittement des emprunts, taxes dʼétudes, revenus des établissements artistiques etc.).[441] Les mêmes années les dépenses budgétaires nationales étaient constituées de dépenses consacrées à lʼentretien des établissements nationaux suprêmes (Président de la République, du Parlement Constitutif); du pouvoir exécutif (Cabinet ministériel, Ministère des finances et du commerce, Ministère de la communication, Ministère des affaires étrangères, Ministère de lʼéducation, Ministère de lʼagriculture et des biens nationaux, Ministère de la justice, Ministère de la défense nationale, leurs départements et unités, Ministère des affaires juives, ministre sans portefeuille pour les affaires des Biélorusses, Contrôle national)[442]. Les documents du Fond du Ministère de lʼéducation (LCVA, f. 391) montrent le processus de la constitution du budget national et fournissent dʼinformations sur les revenus nationaux indispensables pour la couverture des dépenses publiques. Il sʼagit des règles provisoires relatives à la perception des droits de péage extraordinaires (utilisation des routes nationales), des tarifs postaux, le projet de la loi de la réquisition des cheveux, du projet des droits de lʼutilisation des voies de navigation intérieures, des taxes téléphoniques, dʼimportation et dʼexportation des fonds russes, de la loi de loyer national (les locataires des manoirs etc. devaient régler cette taxe), de la loi des impôts nationaux sur revenus et sur le patrimoine, de la loi sur la taxe militaire unique nationale en 1919 et de réquisitions diverses durant la période de 1919[443]. Le Fond du Ministère des affaires étrangères (LCVA, f. 383) conserve les télégrammes du représentant de la Lituanie à Prague relatifs à litai émis en Tchécoslovaquie et transportés en Lituanie, à leur qualité[444], taux de change et lʼentreprise imprimant de litai[445]. Ce Fond conserve dʼinformations sur  la nomination de gouverneurs de la banque de la Lituanie, la démission du ministre des affaires étrangères Vladas Jurgutis et son nomination au poste du directeur de la banque de la Lituanie.

 

Agriculture

Durant lʼaprès-guerre la Lituanie sʼest fixée pour objectif de moderniser lʼagriculture et accumuler les fonds en vue de créer lʼindustrie de transformation des produits agricoles. Au niveau de la structure économique commune la priorité a été donnée à lʼagriculture et surtout la modernisation de lʼagriculture et de lʼélevage en favorisant lʼélevage laitier et zoophage[446]. Les entreprises de transformation du lait qui fabriquaient du beurre, devenu lʼun des produits dʼexport le plus réussi à lʼépoque, ont été instituées. Le beurre lituanien parvenait aux pays européens, lʼAmérique du Sud et du Nord. Lʼindustrie de transformation de la viande était développée avec succès. Plusieurs abattoirs exporteurs ont été construtis en Lituanie qui exportaient la viande de porc vers lʼEurope de lʼOuest. Dans la 4-ième décennie du XXe siècle lʼindustrie sucrière était  promue et les usine à Marijampolė et à Panevėžys ont été construites (la construction de celle à Pavenčiai nʼa pas été terminée avant lʼoccupation) en vue de la transformation de matières premières. Les entreprises agricoles et les coopératives constituaient des unions et des organisations. Lʼusine «Pienocentras» coordonnait la transformation du lait et lʼexport du beurre et des œuf, lʼusine «Lietūkis» importait les produits indispensables pour les agriculteurs (engrais, combustible etc.), lʼusine «Maistas» contrôlait les abattoirs exportateurs et lʼexport de la viande, lʼindustrie de transformation du sucre était à disposition de lʼusine «Lietuvos cukrus». Les Palais de lʼagriculture dont lʼactivité était contrôlée par le Ministère de lʼagriculture ont été établis en 1926. Ils contribuaient à la préparation des agriculteurs, coordonnaient les écoles agricoles, unissaient les jeunes aux cercles agricoles. Le Gouvernement visait à moderniser lʼagriculture, améliorer sa productivité.

Depuis les temps anciens lʼagriculture était lʼoccupation principale des habitants de la Lituanie. Il n'est pas surprenant que la relance et le développement de lʼagriculture étaient les plus rapides durant la période de lʼaprès-guerre. Lʼattention a été prêtée à la favorisation de la culture agricole retardée. Le besoin dʼorganiser les expositions agricoles et industrielles qui pourraient présenter les performances dʼun nouveau Etat, dû au développémént rapide de lʼagriculture lituanienne et à lʼévolution de ses branches différentes a apparu. A lʼinitiative de lʼassociation agricole lituanienne, ayant recours à ses fonds et bénéficiant du soutien partiel du Gouvernement une première exposition a été organisée en 1922 à  Kaunas. Plus tard lʼorganisation de ces expositions est devenue tradition. Lors de ces expositions une nouvelle industrie lituanienne et la croissance agricole annuelle étaient présentées. Les entreprises industrielles étrangères se présentaient aussi à la fois. Les plus grandes expositions étaient organisées à Kaunas, capitale temporaire de la Lituanie. En vue de souligner lʼimportance économique des villes de province lʼexposition a été organisée en 1926 à Šiauliai et en 1927 à Klaipėda. La mission principale dʼexpositions consistait à propager lʼagriculture et lʼindustrie lituaniennes.

Afin de rétablir le plus vite possible lʼagriculturé dévastée lors de la Première Guerre mondiale lʼEtat devait procéder à la réforme agricole. Après la Première Guerre mondiale tous les pays de lʼEurope centrale et de lʼEst effectuaient les réformes agraires. Le parcellement des manoirs, autrement dit la réforme agraire au sens étroit, englobait presque 25% et la réforme au sens large, y compris la division des villages en fermes isolées, presque 56% du territoire de toute la Lituanie[447]. Cette réforme a contribué à la modernisation de lʼagriculture, branche agricole la plus importante dans le pays. Elle a donné lieu à la formation de la classe moyenne et a jeté les fondements de lʼEtat lituanien national[448]. Au mois de décembre 1918 la Commission de la réforme agraire a été constituée. Le 1 juillet 1919 le Conseil dʼEtat lituanien a décidé dʼaccordre les lots de terrain aux sans-terres et personnes disposant de peu de terres. Les lois suivantes adoptée par le Parlement Constitutif ont définitivement établi les principes de la réforme agraire: la loi relative à la mise en œuvre de la réforme agraire adoptée le 18 août 1929 et la loi relative à la réforme agraire adoptée le 15 février 1922[449]. La réforme agraire ne consistait pas uniquement en distribution de terres de manoirs, car elle englobait aussi la gestion, la gouvernance et lʼutilisation de terres. Les lois réglementaient lʼacquisition, la cession et lʼéchange de terres, le droit de loyer dʼexploitations privées, la procuration de terre aux officiers, la dépossession de forêts et de gisements dʼeau et autres[450]. Depuis que M. Krupavičius est devenu ministre de lʼagriculture en 1923, la réforme agraire était accélérée – en trois ans presque un demi-million de hectares de terre a été distribué aux sans-terres et personnes disposant de peu de terres[451]. La réforme était exécutée par le Département de la réforme agraire institué auprès du Ministère de lʼagriculture[452]. Les volontaires obtenaient de lots de terrain sans acomptes. Dʼautres devaient acquitter dʼun lot de terrain obtenu sous 36 ans. Il était interdit de vendre ou loyer  un lot de terrain obtenu pendant 10 ans. Il était prévu dʼaccorder de terres aux employés et travailleurs dʼétablissements, aux établissements dʼéducation, aux amateurs de villages, aux hôpitaux, aux asiles, aux nouvelles paroisses ou paroisses sans terres dans certaines conditions[453]. De nouveaux fermiers effectuaient la bonification, ont transformé milliers de hectares de pâturages, de buissons et forêts en terre arable, les surfaces ensemencées ont augmenté dʼun tiers, la Lituanie sʼapprovisionnait des blés comestibles et fourragers et exportait le superflu[454] .

Aperçu des sources

Le Fond du Cabinet ministériel auprès des Archives centrales nationales de la Lituanie (LCVA, f. 923) dispose dʼinformations sur lʼexécution de la réforme agraire, des plaintes relatives à la dépossession de terres, aux contestations de remboursement de terres dépossédées. Il y a dʼinformations sur la grève des fermiers de Suvalkija en 1935–1936, des données sur la transformation et la préparation de produits agricoles lituaniens à lʼexportation à lʼétranger, la description des Palais de lʼagriculture.

 

Industrie et commerce

La Première Guerre mondiale a engendré de grands changements dans le domaine industriel. Lors de la guerre une partie des usines a été évacuée et lʼautre partie entièrement démolie. La grande industrie lituanienne qui était étroitement liée aux marchés étrangers, surtout à ceux de lʼancien Empire russe, sʼest retrouvée dans la situation critique. Les entreprises dont lʼactivité était orientée vers le marché intérieur ont surmonté les difficultés plus facilement. Elles mieux résistaient à la crise de lʼaprès-guerre. Durant la période de son indépendance la Lituanie est devenu pays de la petite industrie. Bien que le nombre des entreprises augmentait, le nombres des ouvriers y travaillant diminuait[455]. Lʼindustrie lituanienne a atteint le niveau d'avant-guerre en 1924–1925[456]. En dépit de la croissance de lʼéconomie et de lʼindustrie lituaniennes, lʼindustrie était étouffée par lʼagriculture. La fabrication de produits alimentaires et de boissons, à savoir la transformation de matières premières agricoles est devenue branche principale de lʼindustrie lituanienne. En 1919 les industriels et commerçants ont commencé à sʼunir. Deux services individuels auprès du Ministère du commerce et de lʼindustrie au sein desquels les représentants dʼindustriels et de commerçants (séparément) travaillaient ont été institués. Après la fusion de deux services le Conseil dʼindustriels et de commerçants auprès du Ministère du commerce et de lʼindustrie a été institué[457]. La Chambre de Commerce et d'Industrie a été instituée en 1925. La Chambre de Commerce et d'Industrie agitait sur le territoire de la Lituanie de lʼépoque qui ne comprenait ni région de Klaipėda, ni région de Vilnius (Chambre de Commerce et d'Industrie agitait automatiquement dans la région de Klaipėda. Elle nʼétait pas subordonnée à la Chambre Kaunas, mais collaborait avec. Après lʼadjonction de la région de Vilnius à la Lituanie en 1939, la Chambre de Vilnius est devenue section de la Chambre de Commerce, d'Industrie et de Métiers lituanienne à Vilnius). En 1936 la Chambre a été appelée «Chambre de Commerce, d'Industrie et de Métiers». La Chambre de Commerce et d'Industrie comptait 21 membres qui représentaient les intérêts de 4 groupes suivants: banques et établissements bancaires, coopératives, établissements industriels et commerciaux[458]. Lʼactivité de la Chambre était contrôlée par le Ministère des finances, alors quʼen 1936 la Chambre a été nationalisée par les lois[459]. Le Président de la République de la Lituanie nommait le président de la Chambre sur la proposition du ministre des finances de la Lituanie. La Chambre visait à promouvoir et développer le commerce, lʼindustrie et les métiers, ainsi que représenter les entreprises commerciales et industrielles. La Chambre fournissait dʼinformations au Gouvernement, aux établissements nationaux et municipaux et aux entreprises sur les projets dʼactes législatifs régissant le commerce, lʼindustrie et les métiers, organisait les congrès de marchands et dʼindustriels, veillait à lʼactivité de la bourse, enregistrait les établissements commerciaux et industriels, recensait les personnes faillis, délivrait les certificats dʼorigine de produits, élaborait les normes et standards de production, instituait les écoles, les instituts de recherche, les bibliothèque, les bureaux dʼinformations, donnait des cours, organisait les expositions de production et promouvait la production nationale, disposait de dépôts commerciaux et de marchés, veillait à la préparation des spécialistes, récompensait les entrepreneurs, employés et ouvriers, veillait au financement de métiers et dʼentreprises, établissait les caisses mutuelles et Fonds dʼamateurs, organisait les excursions, publiait les livres et autres publications. La Chambre était dirigée par le président, le bureau, le conseil et la commission du contrôle. Les propriétaires dʼentreprises commerciales, industrielles et de métiers ayant la nationalité lituanienne et au moins 30 ans pouvaient être membres de la Chambre. La Chambre contribuait à lʼorganisation les expositions agricoles et industrielles. Ces expositions visaient à promouvoir le progrès de lʼagriculture et de lʼindustrie. En Lituanie ces expositions ont apparu encore avant la Première Guerre mondiale. De grandes expositions agricoles et industrielles ont été organisées en 1922, 1923, 1924, 1925, 1928, 1930 et 1935 à Kaunas,  en 1926 à Šiauliai et en 1927 à Klaipėda après que la région de Klaipėda est devenue partie de la Lituanie et le Gouvernement lituanien a dirigé une partie significative dʼexportation et dʼimportation vers le port de Klaipėda. Les dépôts modernes de production destinée à lʼexportation ont été bâtis à Klaipėda. Les entreprises nationales, telles que «Maistas» (exportatrice de la viande de porc), «Pienocentras» (exportatrice du beurre et dʼœufs), «Lietūkis» (exportateur de céréales et du lin), disposaient de leurs succursales à Klaipėda. La marine marchande lituanienne a été instituée à Klaipėda. Après lʼoccupation de la Lituanie par lʼUnion soviétique en 1940 les entreprises commerciales et industrielles ont été restructurées. Elles ont été nationalisées, leur activité était transformée de sorte quʼelles subviennent aux besoins du pouvoir occupant et la production et les marchandises agricoles et industrielles étaient réalisées non seulement sur le marché lituanien, mais sur celui de lʼUnion soviétique. Les entreprises commerciales et industrielles ont été nationalisées, leurs noms ont été changés de sorte quʼils correspondent à lʼidéologie du régime occupant, les propriétaires des entreprises étaient emprisonnés et exilés à lʼUnion soviétique en tant que «élément non fiable de la société», seulement une partie dʼeux ont réussi à se retirer à lʼOuest.

Aperçu des sources

Le Fond du Cabinet ministériel auprès des Archives centrales nationales de la Lituanie (LCVA, f. 923) conserve dʼinformations sur lʼindustrie et le commerce lituaniens et la liste des membres et des candidats à la Chambre de Commerce, d'Industrie et de Métiers[460], la lettre du Premier ministre sur la recherche, sélection et transport des matières indispensables pour lʼindustrie (des lignes à haute tension, des équipements électriques, du fer etc.) aux dépôts du Ministère du commerce et de lʼindustrie[461], les projets de la loi de la Chambre de Commerce et d'Industrie de 1926, lʼannonce de la Chambre de 1934 relative au maintien et à la gestion de notre industrie[462]. Les documents fournissent dʼinformations sur le développement de lʼindustrie sucrière, la construction des usines, des ponts et des routes[463]. Il y a des données sur le processus de la conclusion de lʼaccord commercial entre la Lituanie et lʼAllemagne en 1921[464]. Le Fond de lʼambassade lituanienne en Allemagne (LCVA, f. 671) conserve les documents en accord avec les relations commerciales entre la Lituanie et lʼAllemagne[465], la correspondance entre la Chambres de commerce de la région de Klaipėda et lʼambassade lituanienne à Berlin relative à la vente du bois[466], les informations de lʼambassade lituanienne en Allemagne sur les relations commerciales entre la Lituanie et lʼAllemagne en 1939–1940[467]. Les revues de lʼexportation sur les résultats atteints et ceux à atteindre en développant lʼexport lituanien[468]. Il sʼagit aussi dʼexport des chevaux vers le Danemark (en 1933 en passant Liepāja). La Lituanie exerçait une pression sur le représentent du Danemark en vue dʼaugmenter lʼexport et faire exporter à travers de Klaipėda. Il sʼagissait de lʼexport de la viande de porc vers lʼAutriche, lʼItalie, la Tchécoslovaquie, de lʼexport des œufs vers la Suède, de lʼexport du beurre et du bois. Le Fond du Ministère des affaires étrangères (LCVA, f. 383) conserve les accords commerciaux suivants entre la Lituanie et autres pays étrangers: lʼaccord commercial entre la Lituanie et le Danemark[469], la correspondance relative à la conclusion de lʼaccord commercial entre la Lituanie et la Finlande[470]. Le Fond de la banque de la Lituanie (LCVA, f. 755) conserve les données sur la circulation de marchandises lituaniennes et allemandes: il sʼagit du procès-verbal du contrat du 20 mai 1939 sur la circulation de marchandises lituaniennes et allemandes[471]. Les documents conservés par le Fond du Département de municipalités auprès du Ministère des affaires intérieures (LCVA, f. 379) montrent le commerce intérieur de la Lituanie qui était confié aux autorités locales. Lʼétablissement des règles commerciales relevaient de la juridiction de municipalités. Les municipalités fixaient les dates du commerce[472] et les règles en vertu desquelles il était autorisé de vendre le lait et les produits laitiers (normes d'hygiène mise en relief). Les règles concernant les cafés, cantines, brasseries, bistros[473]. Lʼétablissement de marchés[474]. Le référendum sur lʼinterdiction de la vente de tous types de boissons alcoolisées à  Mosėdis[475]. Les documents conservés par le Fond du Présidium du Soviet suprême de lʼRSS de Lituanie (LCVA, f. R-758) montrent le déroulement de lʼoccupation, à lʼépoque appelée «transfert à lʼagriculture socialiste», la nationalisation des entreprises industrielles et commerciales, le changement de leurs noms, lʼorganisation des syndicats ouvriers[476].

Les de lʼalbum «Images de la renaissance de la Lituanie» de 1919 (VDKM, Fa17699) conservé par le Musée militaire de Vytautas Didysis immortalisent lʼinstallation dʼunités de lʼarmée lituanienne dans une ancienne usine de Tilmansas. Les photos représentent les bâtiments qui plus tard ont été reconstruits et étaient utilisés pour la représentation de lʼindustrie lituanienne. Lʼalbum (VDKM, Fa-10441) de la quatrième exposition agricole et industrielle lituaniennes qui sʼest déroulée les 24–29 juin 1925 à Kaunas. Les photos représentent les pavillons de producteurs lituaniens et étrangers et de coopératives (union dʼentreprises coopératives lituanienne, usine «Lietūkis»), la foule de gens, et des objets exotiques à lʼépoque, tels que le chameau. Lʼexposition a souligné les priorités de la politique agricole lituanienne telles le développement de lʼagriculture  (surtout de lʼélevage laitier et lʼélevage de bétail), le renforcement des branches industrielles qui transformaient la production agricole ou qui fabriquaient la production applicable en agriculture. Les photos immortalisent la visite du Président de la République A. Stulginskis, du Premier ministre V. Petrulis de lʼexposition. Le Fond conserve les affiches invitant à visiter lʼexposition agricole et industrielle et exposition de zootechnie à Kaunas.

 

Fetes nationales

Dans les 3–4 décennies du XXe siècle les fêtes nationales lituaniennes principales étaient le 16 février (Déclaration de lʼindépendance de la Lituanie rétablissant la souveraineté de la Lituanie),  le 15 mai (jour de la réunion du Parlement Constitutif), le 8 septembre (jour du couronnement de Vytautas Didysis, célébré à partir de la 4-ième décennie du XXe siècle). Outre les jours mentionnés le 15 janvier (jour de lʼadjonction de la région de Klaipėda à la Grande Lituanie) et le 9 octobre (jour de Vilnius), même que non réglementés par les lois, étaient célébrés aussi solennellement. Ces fêtes devaient souligner lʼimportance de lʼintégrité territoriale (perte de la région de Vilnius et lʼincorporation de celle de Klaipėda dans le territoire de la Lituanie). LʼUnion destinée à libérer Vilnius qui a réussi à faire passer lʼidée de la libération de Vilnius dans lʼentourage quotidien a promu le 9 octobre. La commémoration du 9 octobre, à lʼépoque appelé «jour de la perte de Vilnius» était devenu tradition funèbre. Ce jour-là toute la Lituanie commémorait la perte de Vilnius par une minute de silence.

Les fêtes nationales étaient déterminées pat les lois. Une première loi relative aux fêtes a été adoptée en 1919 et était appelée «loi de la durée du jour ouvrable». Elle indiquait les dimanches et «de plus grandes fêtes traditionnelles» sans entrer dans les détails. En 1920 le Parlement Constitutif a débattu lʼintroduction des fêtes nationales et religieuses sur la même liste. Le Parlement invitait à se limiter de trois fêtes nationales et enlever le fardeau de responsabilité, liée aux fêtes religieuses, de lʼEtat, car les communautés ethniques et confessionnelles différentes célébraient les fêtes différentes. Le 6 février 1920 le Cabinet ministériel a déclaré le 16 février le jour de lʼanniversaire de lʼindépendance de la Lituanie. Tous les établissements nationaux et publics sont fermés ce jour-là[477]. Le 18 novembre 1924 le Parlement a adopté une loi relative aux jours de fêtes et du repos. Cʼétait une première loi indiquant les fêtes nationales. Vingt jours de commémoration parmi lesquels la majorité des fêtes étaient religieuses figuraient sur la liste. La liste comportait les fêtes non religieuses suivantes: «Nouvel An» le 1 janvier, [...] fête de lʼindépendance de la Lituanie le 16 février, [...] le 1 mai [...] jour de lʼadoption de la Constitution nationale [...]»[478]. Après trois mois la loi a été complétée encore par un jour de commémoration, le 15 mai[479], destiné à commémorer la réunion du Parlement Constitutif. Une nouvelle loi relative aux fêtes et au repos a été publiée le 14 mai 1930. Cette loi a raccourci la liste des jours de commémoration en laissant 15 jours fériés. Parmi les jours non religieux seulement le Nouvel An célébré le 1 janvier, la fête de lʼindépendance de la Lituanie célébrée le 16 février et la fête de la nation sous un nouveau nom célébrée le 8 septembre sont restés[480]. Dans la loi précédente cette fête était appelée «jour de la naissance de Sainte Marie», célébrée le 8 septembre[481]. Pour la première fois les fêtes nationales ont été énumérées par la Constitution lituanienne de 1938. Le neuvième article de la Constitution déclarait que: „Les fêtes nationales sont les suivantes: 1) le 16 février – commémoration du rétablissement de lʼindépendance de la Lituanie, 2) le 8 septembre – commémoration du passé glorieux de la Lituanie ancienne. Cette Constitution était la seule et la première qui a énuméré de manière concrète ces jours de commémoration. Avant la Constitution de 1920 déclarait que: «Les lois considèrent les dimanches et dʼautres fêtes reconnues par lʼEtat comme les jours de repos et de lʼélain dʼâme»[482]. Le chapitre de la Constitution de 1928 sur les cultes et croyances dit que: «la loi protège les dimanches et dʼautres fêtes reconnues par lʼEtat»[483].

Les traditions de commémoration se sont cristallisées durant les premières années de lʼindépendance. Lʼindépendance de la Lituanie a été déclarée le 16 février 1918 à Vilnius, mais les commémorations les plus importantes de ce jour se sont déroulées à Kaunas, dans la capitale temporaire à lʼépoque durant la période de 1918–1940. En 1919 à lʼoccasion de la commémoration du premier anniversaire de la déclaration de lʼindépendance de la Lituanie la rue principale de Kaunas a été appelée «allée de liberté» et lʼune des rues latérales «rue du 16 février». Peu à peu la tradition de célébrer les fêtes nationales a apparu. Les manifestations appelée «ronde de la fête» sont devenues trait le plus significatif de cette tradition. Le Gouvernement par le biais du comité organisationnel approprié assisté par lʼUnion des tireurs invitait les représentants dʼétablissements dʼéducation et dʼorganisations avec les drapeaux de visiter, conformément au programme établi et selon lʼitinéraire fixé, les résidences des autorités nationales les plus importantes suivantes: le Conseil de lʼEtat lituanien (plus tard le Parlement), le palais présidentiel où les remerciements à leurs représentants pour la proclamation de lʼindépendance étaient faits. Ils visitaient également lʼhôpital militaire et le jardin du Musée militaire et remerciaient les participants des combats pour lʼindépendance de la sauvegarde de lʼindépendance et commémoraient les soldats volontaires péris dans les combats pour lʼindépendance. Ce jour-là les habitants dressaient les drapeaux, décoraient leurs maisons de portraits de grands ducs et de couronnes. Les bâtiments nationaux les plus importants étaient décorés dʼilluminations. Dans la 4-ième décennie du XXe siècle le portrait du chef dʼEtat Antanas Smetona était placé à côté de portraits de grands ducs. Le 16 février était célébré non seulement à Kaunas, mais sur lʼensemble de la Lituanie et à lʼétranger. Le Ministère des affaires étrangères de la Lituanie par lʼintermédiaire de représentations diplomatiques lituaniennes prenait soin du programme de cette fête à lʼétranger. A cette occasion les concerts des solistes les plus célèbres de la Lituanie, les expositions dʼart, les transmissions radiophoniques en différé de Kaunas étaient organisées.

Le 15 mai – jour de la réunion du Parlement Constitutif est devenu aussi fête nationale. La loi de 1925 a attribué le statut de la fête nationale au jour du 15 mai. Dans la 3-ième décennie du XXe siècle le jour du 15 mai était célébré plus solennellement que le jour du 16 février. Le premier anniversaire de la réunion du Parlement Constitutif a été modeste, mais peu à peu lʼimportance de cette date augmentait et la tradition de la commémorer sʼest ancrée. Les mêmes années était le cinquième anniversaire de la réunion du Parlement Constitutif. Jusquʼà la fin de la 3-ième décennie du XXe siècle le 15 mai symbolisait la transformation de la Lituanie en République démocratique, mais depuis le changement des circonstances politiques (après le coup dʼEtat le 12 avril 1927 et la dissolution du Parlement élu démocratiquement) elle est devenu Etat qui avait violé la Constitution. Pourtant le régime gouvernant a procédé aux changements du statut et de la signification de cette fête. A la transition du 3 à la 4-ième décennie du XXe siècle il y avait des essais de transformer le mémoire collectif des citoyens de la Lituanie. Au niveau national la commémoration de la fête perdait son importance. En 1928 cette fête de la réunion du Parlement Constitutif a été transformée en fête de lʼarmée: «Le Président de la République soutenu par le Cabinet ministériel [...] se sont réunis à la séance solennelle le jour de lʼarmée et a une nouvelle Constitution a été proclamée le 15 mai 1928»[484]. La commémoration du 15 mai en 1928 était solennelle, le Président de la République, les représentants du Gouvernement et du Corps diplomatique y ont participé, mais en quelques années lʼenvergure de la commémoration de ce jour sʼest rétréci au niveau local: ce jour était commémoré dans les cercles étroits et dans les salles dʼorganisations opposantes. Après la publication dʼune nouvelle loi relative aux jours fériés et du repos en 1930 ce jour a été supprimé de la liste des fêtes nationales. Le 1 août  – le jour de lʼadoption de la Constitution nationale – ne figurait non plus sur cette liste. La commémoration de la réunion du Parlement Constitutif et des jours de Constitution était jugée comme un reproche au régime autoritaire de A. Smetona de la violation de la Constitution et du non-respect des engagements. Quoi quʼil en soit la société a gardé lʼhabitude de commémorer le 15 mai. La parade de lʼarmée est devenue son attribut à Kaunas, capitale temporaire, cʼest pourquoi non par hasard mi-mai de la 4-ième décennie du XXe siècle la fête du rapprochement de lʼarmée avec la société parfois coïncidant avec le 15 mai a été instaurée. Jusquʼà la perte de lʼindépendance en 1940, lʼopposition rappelait toujours le fait de la violation de la Constitution le 15 mai.

Il y avait des essais de remplacer le 15 mai profondément ancré dans le mémoire des citoyens par lʼautre fête nationale. A cette occasion le 8 septembre, jusquʼà 1930 appelé  «jour de la naissance de Sainte Marie» a été transformé. La signification supplémentaire a été attribuée à ce jour en 1930, lorsque la déclaration que «Le 8 septembre, lundi, est le 500-ième anniversaire du jour, lorsque un grand gardien de lʼindépendance de la Lituanie, duc de la Lituanie Vytautas, devait être couronné» a été faite. En 1930 le 8 septembre est devenu fête nationale et la Constitution de 1938 identifiait cette fête en tant que jour destiné à la commémoration du passé glorieux de la Lituanie ancienne. Lʼévolution de la signification de cette fête symbolisait le renforcement du régime autoritaire de A. Smetona. Non par hasard en 1934 le 60-ième anniversaire du Président Antanas Smetona a été célébré les 9–10 septembre (le Président était né le 10 août). Comme dans le cas de la commémoration du jour de Vytautas Didysis en 1930, en 1934 le comité supérieur de lʼanniversaire du Président de la République qui prenait soin de lʼorganisation des événements non seulement dans la capitale, mais dans la province aussi a été institué. A cette occasion la parade de drapeaux de lʼarmée et dʼorganisations publiques a été organisée à Kaunas. Toutes les organisations lituaniennes ont été invitées à prendre part à la parade.

Les fêtes nationales ont été supprimées, lorsque lʼUnion soviétique a occupé la Lituanie en 1940. Au lieu de ces fêtes une nouvelle liste des fêtes à célébrer a été dressée. Le Présidium du Soviet suprême de lʼRSS de Lituanie a remplacé de noms des places sur lesquelles les événements les plus importants à lʼoccasion des fêtes nationales de la Lituanie indépendante et les parades dʼarmée avaient lieu.

Aperçu des sources

Le Fond du Cabinet ministériel auprès des Archives centrales nationales de la Lituanie (LCVA, f. 923) conserve le projet de la loi sur les fêtes de 1922[485]. Les documents conservés par ce Fond montrent la correspondance de la 4-ième décennie du XXe siècle entre le Cabinet ministériel et le Ministère de la défense du pays, la correspondance avec la direction de lʼarmée relative aux personnes invitées au concert organisé au théâtre national à lʼoccasion du 16 février. Il y a les listes des officiers à inviter au théâtre national avec les radiations des noms des officiers à ne pas inviter. La liste a été dressée par la direction de lʼarmée et corrigée par la chancellerie du Premier ministre. Il y a la correspondance analogique avec le Ministère des affaires étrangères relative aux invitations au Corps diplomatique et les listes des employés du ministère invités, le programme de la commémoration du 16 février dans tout le pays[486]. Les documents conservés par ce Fond sont liés à la cérémonie de 60-ième anniversaire du Président A. Smetona: le programme de la fête adopté par le Gouvernement[487] prévoyant la célébration des messes dans lʼéglise, la fête sportive, lʼarmée, la parade des drapeaux dʼorganisations publiques, les félicitations sur les places et dans le palais présidentiel et les félicitations des écoliers. En 1933 à lʼoccasion de la célébration du 8 septembre 1e Cabinet ministériel a distribué des billets gratuits à la présentation de la pièce «Gražina» dans le théâtre national. LʼUnion des tireurs aidait dʼorganiser les fêtes, surtout de mettre en rang les manifestations solennelles. Les places étaient réservées dans le théâtre national au Corps diplomatique et consulaire local (places au premier étage jusquʼà 9-ième loge), aux représentants de la presse étrangère qui occupaient dix places au parterre[488]. Il y a des données sur lʼorganisation de la fête de la Nation en 1939 et lʼorganisation des tireurs était lʼun des organisateurs de cette fête[489]. Les documents conservés par le Fond du Ministère des affaires étrangères (LCVA, f. 383) reflètent la correspondance du Ministère des affaires étrangères avec les ambassades diplomatiques lituaniennes relative à lʼorganisation de la commémoration du 16 février à lʼétranger et aux difficultés organisationnelles rencontrées. Les lettres  présentent les programmes de la commémoration de fête, leur arrangement. Il y a dʼinformations sur lʼorganisation de commémoration du 16 février en Lituanie, sur la participation ou absence du Président dans lʼorganisation et les commémorations mêmes. Les Archives centrales nationales de la Lituanie conservent les photos immortalisant la cérémonie de commémoration du 16 février dans la région de Klaipėda. Elles ont été prises en 1923 après le soulèvement de  Klaipėda. Les documents conservés par les Archives centrales nationales de la Lituanie reflètent le processus de lʼorganisation de fête etc. Il y a une photo immortalisant un moment de la fête à lʼoccasion du 15 mai à Biržai.[490] Les documents conservés par le Présidium du Soviet suprême de la RSS de Lituanie (LCVA, f. R-758) reflètent lʼoccupation, les efforts du régime occupant de réformer lʼagriculture, lʼindustrie, le système social et le mémoire du peuple de lʼindépendance et lʼidentité nationale. Le 6 novembre 1940 les noms des places les plus importantes à Kaunas et à Vilnius ont été changés: le nom de la place de Petras Vileišis à Kaunas, sur laquelle les fêtes nationales, les fêtes de chants et les réunions dʼorganisations avaient lieu a été remplacé par celui «place de la révolution dʼoctobre» et le nom de la place «Lukiškių aikštė» à Vilnius par celiui «Tarybų Aikšte» (fr. Place soviétique)[491]. Le 11 octobre 1940 le Présidium du Soviet suprême de la RSS de Lituanie a annoncé la liste des jours fériés de la RSS de Lituanie qui ne comportait pas de fêtes nationales de la République de Lituanie[492].

Lʼalbum «Images de la renaissance de la Lituanie» de 1919 (VDKM, Fa17699) conservé par le Musée militaire de Vytautas Didysis comporte les photos immortalisant les moments de la fête nationale sur la place de hussards (plus tard place de Petras Vileišis) à Kaunas. Elles représentent les représentants du pouvoir, le représentant anglais de la mission militaire, colonel Rowan-Robinson,  la direction de lʼarmée lituanienne, la salutation du Président de lʼEtat de lʼarmée.[493] Les fêtes nationales ont été commémorées de manière solennelle dans la capitale temporaire et dans la province. Les photos représentent les foules de participants. Les représentants dʼorganisations diverses étaient majoritaires dans les fêtes. Le recueil de photos conservé par le Musée contient des photos immortalisant la commémoration du 16 février à Kaunas et dans dʼautres villes de la Lituanie dans les premières années de lʼindépendance. Les photos représentent la commémoration du 16 février en 1920 à Alytus (le régiment de lʼarmée lituanienne et la parade de lʼarmée célébrant lʼindépendancene[494]), à Kaunas aussi, dans la rue de Vilnius et sur la place de lʼhôtel. Les photos représentent les foules de gens, les manifestations, de hauts fonctionnaires nationaux (Président, membres du Cabinet ministériel), les membres du Corps diplomatique des pays étrangers réunis à Kaunas, les attachés militaires des pays étrangers, la parade de lʼarmée etc.[495]. Le recueil de ce Musée comporte la proclamation «Pour la nation» en grand format du Président A. Smetona apparue le 16 février 1928 à lʼoccasion de la commémoration de dixième anniversaire de lʼindépendance de la Lituanie  passant en revue les performances et les objectifs de la Lituanie[496]. Le Musée conserve aussi les photos immortalisant la cérémonie du 15 mai. A lʼépoque le 15 mai était appelé «Fête de la nation». A partir de 1921 la tradition de sa commémoration a commencé à se cristalliser. Le rituel de lʼhommage devant la tombe du soldat inconnu installée près du Musée militaire et la parade de lʼarmée rendant hommage aux soldats péris pour lʼindépendance de la Lituanie sont devenus partie intégrante de cette fête. Les membres du Parlement Constitutif ont été immortalisés près de cette tombe le 15 mai 1922[497]. Ce jour-là les fonctionnaires nationaux les plus importants, le Président du Parlement ou le Président de la République, recevaient la parade de lʼarmée et faisaient le tour des unités de lʼarmée rangée à Kaunas, capitale temporaire[498]. Les diplomates étrangers, les établissements dʼétudes, les organisations avec les drapeaux et les  leaders religieux prenaient part à la parade. A lʼoccasion de la fête les bustes de Simonas Daukantas et Vincas Kudirka ont été inaugurés dans le jardin du Musée militaire[499]. Le Musée conserve les photos immortalisant la célébration de 60-ième anniversaire de A. Smetona par la crèche de Kėdainiai dont les enfants étaient habillés en vêtements nationaux avec le portrait du Président A. Smetona dans les mains[500].

 


[1] Maksimaitis M., Lietuvos valstybės Konstitucijų istorija (XX a. pirmoji pusė), Vilnius, 2005, p. 19.
[2]Maksimaitis M., Lietuvos valstybės Konstitucijų istorija (XX a. pirmoji pusė), Vilnius, 2005, p. 20.
[3]Maksimaitis M., Lietuvos valstybės Konstitucijų istorija (XX a. pirmoji pusė), Vilnius, 2005, p. 38.
[4]Laucevičius, V, VDKM, Fa–16984.
[5] Lietuvos Taryba, pasirašiusi Nepriklausomybės aktą. Vilnius, 1918 m. vasario mėn., VDKM, Fa–5976.
[6]  Truska L., Steigiamasis Seimas (1920–1922), Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: Baltos lankos, 2009, p. 85–86.
[7] Lietuvos valstybės istorija.
[8] Vasiliauskas D, Nepriklausomybės karas, Lietuva 1918–1938, Kaunas; „Šviesa“, 1990, p. 46.
[9] Povilo Lukšio (1886–1919), pirmojo Lietuvos kariuomenės kareivio, žuvusio už Lietuvos nepriklausomybę, paminklas Karo muziejaus sodelyje. Skulpt. B. Pundzius. Paminklas atidengtas 1938 m. rugsėjo 8 d., VDKM, N–880.
[10] A. Juozapavičiaus (1894–1919), pirmojo Lietuvos kariuomenės karininko, žuvusio kovose už Lietuvos nepriklausomybę, paminklas Karo muziejaus sodelyje. Skulpt. B. Pundzius. Paminklas atidengtas 1938 m. rugsėjo 8 d., VDKM, N–881.
[11] Vasiliauskas D., Nepriklausomybės karas, Lietuva 1918–1938, Kaunas, „Šviesa“, 1990, p. 49.
[12] Fotodokumentai: a) 8 pėstininkų pulkas Daugpilio fronte. Viena pulko kuopa prie Dauguvos. 1919 m. b) 8 pėstininkų pulko štabas Daugpilio fronte. 1919 m. VDKM, N–909.
[13] Vasiliauskas D., Nepriklausomybės karas, Lietuva 1918–1938, Kaunas: „Šviesa“, 1990, p. 50–54.
[14] Vasiliauskas D., Nepriklausomybės karas, Lietuva 1918–1938, Kaunas: „Šviesa“, 1990, p. 56–58.
[15] Senojo Karo muziejaus Kariuomenės skyriaus su POW bylos eksponatais ekspozicija. Kaunas, 1928 m., VDKM, N–22.
[16] Lietuvos kariuomenės susitikimas su SSRS kariuomene Lentvaryje, išvijus lenkus iš Vilniaus 1920 m. liepos 15 d., VDKM, N–1087.
[17] Lietuvių ir lenkų delegacijų posėdis Suvalkuose. Dešinėje: antras B. Balutis, ketvirtas – užsienio reikalų ministras V. Čarneckis, penktas – prof. M. Biržiška. Suvalkai, 1920 m. spalio 7 d., VDKM, N–1088; Lietuvos ir Lenkijos delegatai derybose Kalvarijoje. 1920 m., VDKM, N–126.
[18] Vasiliauskas D., Nepriklausomybės karas, Lietuva 1918–1938, Kaunas: „Šviesa“, 1990, p. 58–59.
[19] Pirmoji Lietuvos kariuomenės priesaika, Kaunas, 1919 05 11, fotografas J. Timukas, VDKM, N–410.
[20] Lietuvos kariuomenės 1 haubicų baterija. Mokymas šaudyti, 1920 m., VDKM, N–727.
[21] Sužeistieji Lietuvos kariuomenės kariai karo ligoninėje Kaunas, apie 1920 m., VDKM, N–724.
[22] Karo mokyklos II laidos išleistuvės Nepriklausomybės aikštėje, prie Įgulos bažnyčio, Kaunas, 1919 m. gruodžio 16 d., VDKM, Fa–17699–345.
[23] Karo mokyklos III laidos išleistuvių iškilmės Nepriklausomybės aikštėje, prie Įgulos bažnyčios. Priekyje LR prezidentas Aleksandras Stulginskis, už jo – Krašto apsaugos ministras plk. ltn. Konstantinas Žukas (2–as iš kairės) ir kiti aukštieji karininkai, Kaunas, 1920 m. spalio 17 d., VDKM, Fa–17699–363.
[24] 3 pėst. divizijos vado mjr. Ig. Musteikio pareiškimas Armijos vadui apie 1 pėstininkų pulko II bataliono vado majoro J. Gaudešiaus savavališką kovos baro apleidimą ir pavojingą kitoms kaimynystėje esančioms dalims su batalionu pasitraukimą, niekam apie tai nepranešus, 1920 10 25, VDKM, S–18642.
[25] Raštas 5–to pėstininkų D. L. K. Kęstučio pulko vadui. Šarvuočio „Šarūnas“ koveis veiksmų aprašymas. 1920 09 18, VDKM, S–17940–120; Pranešimas Nr. 7 pulko vadui 1920–09–10 3 val. 20 min., Štabinas.Kapitonas P. Kaunas praneša, kad kovos metu sumuštas jo dalinys, su likusiais kariais pasitraukė už Štabino kaimo į šiaurę, VDKM, S–17940–78.
[26] LIETUVOS ŽEMĖLAPIS. M 1: 800 000. XX a. 2 deš. Naudotas nepriklausomybės kovose. Lapo viršuje įrašyta „4 esk.“. Žemėlapyje ranka prie miestų ir vietovių sužymėtos datos :1919–X, 1921–VII, 1922–XI, VDKM, S–7965–2.; LIETUVOS ŽEMĖLAPIS. M 1: 800 000. XX a. 2 deš. Naudotas nepriklausomybės kovose. Žemėlapio viršuje ranka įrašyta „9 p. L. K. Vytenio pulko žygiai“. Nužymėtos kovų kryptys, surašytos mūšių datos, VDKM, S–7965–1.
[27] Nepriklausomybės kovų vietovių vaizdai. 1919 m., VDKM, rinkinys N–878.
[28] Savanoriai tėvas Jonas Karutis su sūnumi, taip pat Jonu. 1919 m., VDKM, N–739; Atskirojo partizanų, kitaip vadinamo mirties bataliono, karininkai. Iš kairės pirmoje eilėje sėdi: apskrities apsaugos štabo komendantas Artūras Pušmanas, Joniškėlio partizanų bataliono štabo viršininkas Petras Montvyd–Olechnavičius, bataliono vadas, VDKM, N–746; 2 baterijos žvalgų komanda. 1919–1920 m., VDKM, N–721.
[29] 5 pėstininkų pulkas Vievio fronte kovose prieš lenkus. 1919 m., VDKM, N–722.
[30] Vytauto Didžiojo karo muziejus, kuriame įrengta Lietuvos kariuomenės kovų dėl nepriklausomybės įamžinanti ekspozicija. 1935 m., VDKM, N–145.
[31] Vytauto Didžiojo karo muziejaus Ginklų skyriaus ekspozicija 1936–1940 m., VDKM, N–99, N–100, N–101, N–102, N–103, N–104, N–185.
[32] Lietuvos pašto kelių žemėlapis, VDKM, S-11278.
[33] VDKM, S-11277.
[34] Rusų Raudonosios armijos kariai. 1919 m., VDKM, N–710.
[35] Bolševikų kariai lietuvių vykdytos Utenos karinės operacijos metu. Utenos apskritis, 1919 m. gegužės–birželio mėnuo, VDKM, N–705.
[36] 1. 28 raudonarmiečių internacionalinės divizijos štabas Šiauliuose. 1919 m. 2. Raudonosios armijos kariai. 1919 m., VDKM, N–719.
[37] Rusų Raudonosios armijos kareiviai, kovoję prieš Lietuvos kariuomenę Ukmergės, Utenos ir Panevėžio apskrityse. 1919 m., VDKM, N–708; VDKM, N–707; VDKM, N–704.
[38] Rusų Raudonosios armijos kareivių būrelis prie Gegužės 1–ajai skirto plakato, 1919 m., VDKM, N–706.
[39] Nepriklausomybės kovos. Lietuvių paimti į nelaisvę Raudonosios armijos kareiviai. 1919 m., VDKM, Fa–17699–312, Fa–17699–311, Fa–17699–310.
[40] Nepriklausomybės kovos su bolševikais. Lietuvos kariuomenės II pėstininkų brigados kariai su mažamečiu globotiniu – jauniausiu kareiviu štabe. 1–as iš dešinės Balys Giedraitis. 1919 m. rugpjūtis, VDKM, Fa–17699–40. 
[41] Nepriklausomybės kovos su bolševikais. Lietuvos kariuomenės II pėstininkų brigados kariai prie komutatoriaus štabe. Kaukonių (Kalkūnų) frontas. 1919 m. rugpjūtis, VDKM, Fa–17699–39.
[42] Nepriklausomybės kovos. Lietuvos kariuomenės karininkai vyksta frontą. 1919 m., VDKM, Fa–17699–37, Fa–17699–35, Fa–17699–34, Fa–17699–32.
[43] Paminklas kariams, žuvusiems kovose su bolševikais1919 m., Zarasų kapinėse. Bendras vaizdas. XX a. 3 deš., VDKM, Fa–16968–640, Fa–16968–639; 1 pėstininkų pulko Nežinomojo kareivio, žuvusio kovose su bolševikais 1919 m. rugpjūčio 24 d., kapas Nadūnų kaimo laukuose, Degučių kapinėse. Zarasų apskr. XX a. 3 deš., VDKM, Fa–16968–638.
[44] Šiauliai bolševikų okupacijos metais 1919 m. Lietuvių bolševikų pulkas, LCVA, P41–A14.
[45] Šiauliai bolševikų okupacijos metais 1919 m. Bolševikų manifestacija, LCVA, P40–A14; ten pat, P38–A14;
[46] Šiauliai bolševikų okupacijos metais 1919 m. Raudonarmiečių paradas aikštėje, kalba brigados vadas, LCVA, P39–A14.
[47] Šiauliai bolševikų okupacijos metais 1919 m. Bolševikų štabas, LCVA: P42–A14, P43–A14.
[48] 1. Bermontininkų karininkai. 1919 m ruduo. 2. Bermontininkų kariai. 1919 m., VDKM, N–716. 1. P. Virgoličiaus rinktinės kareivių grupė su karininku (pažymėtas kryžiuku) Šiauliuose 1919 m. rudenį. 2. P. Virgoličiaus rinktinės karys. Šiauliai, 1919 m., VDKM, N–715. 
[49] Bermontininkai prižiūri Aleksandrijos dvare dirbančias lietuves moteris. 1919 m. vasara, VDKM, N–709; Iš Lietuvos gyventojų bermontininkų rekvizuoti gyvuliai. Andrešiūnų kaimas, Šiaulių apylinkės, 1919 m., VDKM, N–1080.
[50] Bermontininkų apiplėštos ir suniokotos Šiaulių kooperatyvų sąjungos parduotuvės patalpos. 1919 m., VDKM, N–1081.
[51] 1 pėstininkų pulko kario savanorio, žuvusio kovose su bermontininkais 1919 m., kapas Radviliškio kapinėse. XX a. 3 deš., VDKM, Fa–16968–679.
[52] Nepriklausomybės kovos. Bermontininkų kariai Maks von der Dange ir Karl Vierheilig su plėšimo įrankiais. Lietuva, 1919 m., VDKM, Fa–17699–309; Nepriklausomybės kovos. Bermontininkų karys Karl Vierheilig su plėšimo įrankiais. Lietuva, 1919 m., VDKM, Fa–17699–308; Nepriklausomybės kovos. Bermontininkų karys Maks von der Dange su plėšimo įrankiais. Lietuva, 1919 m., VDKM, Fa–17699–307; Fotomontažas iš trijų nuotraukų. Bermontininkų kariai Karl Vierheilig ir Maks von der Dange su plėšimo įrankiais. Lietuva, 1919 m. (Identiškas fotomontažas publikuotas: „Karys“, 1928, nr. 20), VDKM, Fa–17699–306.
[53] D. Vasiliauskas, Nepriklausomybės karas, Lietuva 1918–1938, Kaunas: „Šviesa“, 1990, p. 54–56.
[54] Schema. Lietuvos kariuomenės veiksmai prieš bermontininkus 1919.XI. 21 – XII.16. Sudarė ats. gen. K. Ladiga, VDKM, N–1040.
[55] Reliacija (nuorašas). Išsamus žygio į Vilnių metu 1920 07 14–15 įvykusio karinio susidūrimo ir paliaubų su lenkais aprašymas, VDKM, S–17940–35.
[56] VDKM, S-14362.
[57] VDKM, S-14363.
[58] VDKM, Fa-17699-1, Fa-17699-3, Fa-17699-4, Fa-17699-6, Fa-17699-7.
[59] VDKM, Fa-17699-5.
[60] VDKM, Fa-17699-137 – Fa-17699-140. 
[61] Lietuvoje veikę lenkų ulonai, 1920 m., VDKM, N–975.
[62] Lenkijos kariuomenės ulonų žvalgai, 1920 m., VDKM, N–974, Lenkų Suvalkų pulko raitieji žvalgai su vachmistru Sadausku priešakyje. 1920 m., VDKM, N–973.
[63] Lenkijos kariuomenės 2 pėstininkų Kauno pulkas Dauguose 1920 m. gegužės mėn., VDKM, N–717; Lenkijos kariuomenės 41 pėstininkų Suvalkų pulko kariai žvalgo vietovę prie Michalovo. 1921 m. pradžia, VDKM, N–714; Įvairių Lenkijos kariuomenės dalių, veikusių prieš Lietuvos kariuomenę, karininkai ir kareiviai. 1920 m., VDKM, N–713; VDKM, N–711, VDKM, N–712.
[64] 1 husarų pulko 3 eskadronas įžengia į Merkinės miestelį. 1920 m., VDKM, N–754;
[65] Lietuvos partizanų atimti iš lenkų arkliai. 1920 m., VDKM, N–1352.
[66] Lietuvos partizanai puola lenkų sargybą. 1920 m., VDKM, N–1349.
[67] 1. Prakalba ties Seinų bažnyčia lenkų okupacijos metu. Lenkų kariai ir valdžios atstovai. 1919–1920 m. 2. Lenkijos kariuomenės žvalgai fronte. Kariai ginkluoti 1898 m. modelio Mauser karabinais (Vokietija). 1919–1920 m., VDKM, N–718.
[68] Nepriklausomybės kovos. Lietuvos kariuomenės 4 pėstininkų Lietuvos karaliaus Mindaugo pulkas prieš įžengiant į Vilnių. 1920 m., VDKM, Fa–17699–403, šio pulko štabas, VDKM, Fa–17699–402.
[69] Lietuvos kariuomenės kariai, grįžę iš lenkų nelaisvės. 1920 m., VDKM, N–1149; N–1150; N–1159; N–1160; N–1167; taip pat daug nuotraukų su lietuvių kariais grįžusiais iš lenkų nelaisvės yra VDKM rinkinyje Fa–17699.
[70] Paveikslas „Pavergtoji Vilnija“. Dail. Irena Jackevičiūtė. Senojo Karo muziejaus ekspozicija. 1921–1934 m., VDKM, N–23.
[71] Šiauliai vokiečių okupacijos metais, LCVA, P21–A14.
[72] Šiauliai vokiečių okupacijos metu apie 1918 m., LCVA: P31–A14, P65–A14.
[73] Rusijos lakūnas Vsevolodas Abramovičius (sėdi lėktuve dešinėje) lėktuvu „Rait“ skrisdamas iš Berlyno į Peterburgą trumpam nusileido Šiauliuose. Pirmas iš kairės stovi Šiaulių burmistras Julijonas Šalkauskis, LCVA, P12–A14.
[74] Šiauliai prieš Pirmąjį pasaulinį karą ir karo metu: LCVA, P28–A14, P26–A14, P24–A14, P25–A14, P22–A14, P20–A14, P19–A14, P18–A14, P16–A14, P17–A14, P14–A14, P15–A14, P11–A14.
[75] Pirmojo pasaulinio karo metu sugriauti Šiauliai, LCVA: P54–A14, P55–A14, P56–A14, P57–A14, P59–A14, P60–A14.
[76] Turgus Šiauliuose, LCVA, P64–A14.
[77]  Maksimaitis M., Lietuvos valstybės Konstitucijų istorija (XX a. pirmoji pusė), Vilnius, 2005, p. 39.
[78] Maksimaitis M., Kai kurios pirmųjų Lietuvos Konstitucijų istoriografijos problemos, Jurisprudencija, 2002, t. 30(22), p. 181.
[79] Buvusios Lietuvos Valstybės Tarybos pirmininko St. Šilingo pranešimas Valstybės Prezidentui, 1920 0518, LCVA, 923, ap. 1, b. 245, l. 31.
[80] LCVA, f. 1014, ap. 1, b. 1, 4.
[81] LCVA, f. 1014, ap. 1, b. 16, 17, 28, 29.
[82] LCVA, f. 1014, ap. 1, b. 2.
[83] LCVA, f. 1014, ap. 1, b. 3.
[84] LCVA, f. 1014, ap. 1, b. 6.
[85] LCVA, f. 1014, ap. 1, b. 5, 7.
[86] LCVA, f. 1014, ap. 1, b. 32.
[87] LCVA, f. 1014, ap. 1, b. 8, 9.
[88] LCVA, f. 1014, ap. 1, b. 11.
[89] LCVA, f. 1014, ap. 1, b. 10.
[90] LCVA, f. 1014, ap. 1, b. 14, 15, 21, 22.
[91] LCVA, f. 1014, ap. 1, b. 20.
[92] LCVA, f. 1014, ap. 1, b. 22.
[93] LCVA, f. 1014, ap. 1, b. 25.
[94] LCVA, f. 1014, ap. 1, b. 30.
[95] VDKM, Fa-62.
[96] M. Maksimaitis, Lietuvos valstybės Konstitucijų istorija (XX a. pirmoji pusė), Vilnius, 2005, p. 288.
[97] M. Maksimaitis, Kai kurios pirmųjų Lietuvos Konstitucijų istoriografijos problemos, Jurisprudencija, 2002, t. 30(22), p. 181.
[98] M. Maksimaitis, Kai kurios pirmųjų Lietuvos Konstitucijų istoriografijos problemos, Jurisprudencija, 2002, t. 30(22), p. 181.
[99] M. Maksimaitis, Kai kurios pirmųjų Lietuvos Konstitucijų istoriografijos problemos, Jurisprudencija, 2002, t. 30(22), p. 184.
[100] M. Maksimaitis, Kai kurios pirmųjų Lietuvos Konstitucijų istoriografijos problemos, Jurisprudencija, 2002, t. 30(22), p. 186.
[101] Steigiamojo Seimo Darbai: Pirmasai sąsiuvinis, I Sesijos, Pirmasai posėdis, 1920 05 15, p. 2.
[102] M. Maksimaitis, Kai kurios pirmųjų Lietuvos Konstitucijų istoriografijos problemos, Jurisprudencija, 2002, t. 30(22), p. 186.
[103] L. Truska, Steigiamasis Seimas (1920–1922), Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 80.
[104] M. Maksimaitis, Kai kurios pirmųjų Lietuvos Konstitucijų istoriografijos problemos, Jurisprudencija, 2002, t. 30(22), p. 186.
[105] M. Maksimaitis, Lietuvos valstybės Konstitucijų istorija (XX a. pirmoji pusė), Vilnius, 2005, p. 291. 
[106] M. Maksimaitis, Lietuvos valstybės Konstitucijų istorija (XX a. pirmoji pusė), Vilnius, 2005, p. 293.
[107] M. Maksimaitis, Lietuvos valstybės Konstitucijų istorija (XX a. pirmoji pusė), Vilnius, 2005, p. 295.
[108] M. Maksimaitis, Lietuvos valstybės Konstitucijų istorija (XX a. pirmoji pusė), Vilnius, 2005, p. 279.
[109] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 122.
[110] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 364.
[111] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 814.
[112] LCVA, f. 923, ap.1, b. 898, l. 21.
[113] LCVA, f. 383, ap. 7, b. 96.
[114] LCVA, f. R-758, ap. 1, b. 40, l. 13.
[115] LCVA, f. R-758, ap. 1, b. 42, l. 1.
[116] VDKM, Fa17699-2.
[117] L. Truska, Steigiamasis Seimas (1920–1922), Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 39.
[118] L. Truska, Steigiamasis Seimas (1920–1922), Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 40.
[119] L. Truska, Steigiamasis Seimas (1920–1922), Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 42.
[120] Steigiamojo Seimo rinkimų dienų paskelbimas (1920 01 12), Laikinosios Vyriausybės žinios, 1920 02 06, nr. 1 (19), p. 1.
[121] Steigiamojo Seimo susirinkimo vietos ir laiko paskelbimas, Lietuva, 1920 05 15.
[122] L. Truska, Steigiamasis Seimas (1920–1922), Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 46.
[123] Įsakymas (dėl Ypatingųjų Krašto Apsaugos Įstatų) (1920 03 01), Laikinosios Vyriausybės žinios, 1920 03 03, nr. 20, p. 5.
[124] L. Truska, Steigiamasis Seimas ir jo vieta Naujųjų laikų Lietuvos istorijoje, Didysis Lietuvos parlamentarų biografinis žodynas, t. 2, Lietuvos Steigiamojo Seimo (1920–1922 metų) narių biografinis žodynas, sud. A. Ragauskas, M. Tamošaitis, Vilnius, 2006, p. 24–25. 
[125] L. Truska, Steigiamasis Seimas (1920–1922), Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 53.
[126] A. Kasparavičius, Steigiamasis Seimas ir jo oratoriai, Lietuvos istorijos studijos, nr. 12, p. 38.
[127] L. Truska, Steigiamasis Seimas (1920–1922), Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 56.
[128] L. Truska, Steigiamasis Seimas (1920–1922), Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 54.
[129] Mažojo Seimo sudarymo įstatymas, Vyriausybės žinios, 1920 10 29, nr. 50.
[130] L. Truska, Steigiamasis Seimas (1920–1922), Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 94.
[131] Atsišaukimas: Draugai! Lietuvos Šauliai, saugokit Kuriamąjį Seimą, 1920 m., VDKM, S–15975.
[132] Skelbimas. KARIŠKIAI RENKA Į STEIGIAMĄJĮ SEIMĄ. (Liet. Kar. Įs. Nr. 283§ 1–5). 1920 m., VDKM, S–1286–1, S–1286–2.
[133] Steigiamojo seimo rinkimų plakatai Kauno gatvėse. 1920 m., VDKM, Fa–17699–247.
[134] Plk. ltn. K. Žuko atsisveikinimas su I atsargos batalionu, prieš išvykstant į Steigiamąjį seimą 1920 m. gegužės 15 d., VDKM, N–686, Fa–13581; Lietuvos kariuomenės I atsargos bataliono karininkai, išleidžiant vadą plk. ltn. Konstantiną Žuką (centre) į Steigiamąjį Seimą. 1920 m. gegužės 15 d. VDKM, Fa–13580.
[135] Manifestacija Kaune, atidarant Steigiamąjį seimą. 1920 m. gegužės 15 d., VDKM, Fa–17699–246.
[136] Lietuvos valstybės valdžios atstovai ir seimo nariai ąžuolo sodinimo iškilmėse, atidarant Steigiamąjį seimą. Centre Ministras Pirmininkas Ernestas Galvanauskas, Prezidentas Antanas Smetona. Kaunas, 1920 m. gegužės 15d., VDKM, Fa–17699–249.
[137] Pirmasis Steigiamojo seimo posėdis Kauno miesto teatre. 1920 m. gegužės 15 d. Prezidiume sėdi (iš kairės): Jonas Staugaitis, Aleksandras Stulginskis, Justinas Staugaitis. Sekretoriatas (iš kairės): Naftalis Fridmanas, Petras Radzevičius, Ladas Natkevičius. Dešinėje, už stalo sėdi Zigmas Starkus., VDKM, Fa–243.
[138] Nepriklausomybės kovos. Lietuvos kariuomenės kariai, grįžę iš lenkų nelaisvės. Iš dešinės – Lietuvos Respublikos Steigiamojo Seimo narys, žurnalistas Juozas Pronskus. 1920 m., VDKM, Fa–17699–441.
[139] Dr. Vlado Lašo vizitinė kortelė, 1920–1922 m., VDKM, S–9920–1.
[140] Portretinė; prof. Vladas Lašas, Steigiamojo ir pirmojo seimo narys, ilgametis Lietuvos universiteto Medicinos fakulteto dekanas. XX a. 4 deš., VDKM, Fa–16911; Lietuvos mokytojų profesinės sąjungos suaugusiųjų gimnazijos Kaune mokytojų kolektyvas. 1924 m. I eilėje (iš kairės): 2–as Balys Žygelis (seimo narys), 3–ias Kazys Šleževičius, 4–a Petronėlė Lastienė, 5–as Vaclovas Biržiška, 7–as Zigmas Žemaitis. II eilėje (iš kairės): 5–as Jeronimas Vyšniauskas. III eilėje (iš kairės): 1–as Antanas Purėnas, 2–as Vladas Lašas, 3–ias Antanas Tamošaitis, 4–as Matas Šalčius. Apie 1924 m., VDKM, Fa–16911.
[141] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 99; Steigiamojo Seimo narių sąrašai taip pat yra byloje: LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1296.
[142] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 77.
[143] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 100.
[144] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 220.
[145] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 142.
[146] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 184.
[147] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1286.
[148] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1420.
[149] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1426.
[150] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 245.
[151] M. Sleževičiaus, Steigiamojo Seimo nario liudijimas, 1920 09 24, LCVA, f. 1437, ap. 1, b. 786, l. 2.
[152] LCVA, f. 383, ap. 7, b. 96.
[153] LCVA, f. 391, ap. 8, b. 3.
[154] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 765.
[155] LCVA, f. 631, ap. 7, b. 312.
[156] Seimo rinkimų dienų paskelbimas, Vyriausybės žinios, 1922 08 07, nr. 101, p. 1.
[157] Seimo Stenogramos: 1-sis Seimo posėdis, 1922 11 13, p. 2.
[158] M. Tamošaitis, I Seimas (1922-1923), Didysis Lietuvos parlamentarų biografinis žodynas, t. 3, Lietuvos Respublikos Seimų I (1922-1923), II (1923-1926), III (1926-1927), IV (1936-1940) narių biografinis žodynas, Vilnius, 2007, p. 20.
[159] Seimas. Seimo sąstatas, Lietuva, 1922 11 11, p. 2. 
[160] M. Tamošaitis, I Seimas (1922-1923), Didysis Lietuvos parlamentarų biografinis žodynas, t. 3, Lietuvos Respublikos Seimų I (1922-1923), II (1923-1926), III (1926-1927), IV (1936-1940) narių biografinis žodynas, Vilnius, 2007, p. 25.
[161] M. Tamošaitis, I Seimas (1922–1923), Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 108.
[162] M. Tamošaitis, I Seimas (1922–1923), Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 112.
[163] M. Tamošaitis, I Seimas (1922–1923), Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 113.
[164] Lietuvos Respublikos I Seimo atidarymo posėdis, Kaunas, 1922 m. lapkričio 13 d., VDKM, Fa–17699–503.
[165] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 315. 
[166] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 245, l. 1.
[167] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 350.
[168] LCVA, f. 937, ap. 1, b. 4.
[169] D. Blažytė-Baužienė, II Seimas (1923 –1926) Seimo rinkimai, Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 114.
[170] D. Blažytė-Baužienė, II Seimas (1923 –1926) Seimo rinkimai, Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 116.
[171] D. Blažytė-Baužienė, II Seimas (1923 –1926) Seimo rinkimai, Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 118.
[172] D. Blažytė-Baužienė, II Seimas (1923 –1926) Seimo rinkimai, Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 119–120.
[173] Lietuvos Respublikos II Seimo atidarymo posėdis. Kaunas,1923 m. birželio 5 d., VDKM, Fa–17699–501.
[174] Lietuvos Respublikos II Seimo atidarymo posėdis. Kaunas,1923 m. birželio 5 d., VDKM, Fa–17699–502.
[175] Karo mokyklos V laida. Kaunas, 1923 m. spalio 15 d., VDKM, Fa–14523.
[176] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 315.
[177] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1425.
[178] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 466.
[179] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1123(1).
[180] Naujojo Seimo rinkimų dienos paskelbimo aktas (1926 03 08), Vyriausybės žinios, 1926 03 12, nr. 219.
[181] Seimo sušaukimo aktas, 1926 05 25, LCVA, f. 923, ap. 1, b. 46, l. 102.
[182] Seimo rinkimų įstatymo priedo pakeitimas, Vyriausybės žinios, 1926 03 12, nr. 219.
[183] M. Tamošaitis, III Seimas (1926–1927), Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 147.
[184] M. Tamošaitis, III Seimas (1926–1927), Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 147.
[185] Seimo Stenogramos: 3-sis Seimas, I sesija, 1-sis posėdis, 1926 06 02, p. 8.  
[186] M. Tamošaitis, III Seimas (1926–1927), Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 153–154.
[187] Seimo Stenogramos: 3-sis Seimas, I sesija, 15-sis posėdis, 1926 06 30, p. 6–7.
[188] Seimo Stenogramos: 3-sis Seimas, I sesija, 16-sis posėdis, 1926 07 02, p. 1.
[189] M. Tamošaitis, III Seimas (1926-1927), Didysis Lietuvos parlamentarų biografinis žodynas, t. 3, Lietuvos Respublikos Seimų I (1922-1923), II (1923-1926), III (1926-1927), IV (1936-1940) narių biografinis žodynas, Vilnius, 2007, p. 176.
[190] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 466.
[191] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 46.
[192] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1123(1).
[193] Mykolui Sleževičiui išduotas III Seimo nario liudijimas, LCVA, f. 1437, ap. 1, b. 786, l. 3–4.
[194] LCVA, f. 675, ap. 1, b. 25. - patikrinti
[195] Respublikos Prezidento aktai, Vyriausybės Žinios, 1936 05 09, nr. 533.
[196] Apygardų apskričių kandidatų į tautos atstovus sąrašai, Vyriausybės Žinios, 1936 06 03, nr. 537.
[197] Respublikos Prezidento aktas (1936 07 03), Vyriausybės Žinios, 1936 07 07, nr. 539.
[198] L. Truska, IV Seimas (1936-1940), Didysis Lietuvos parlamentarų biografinis žodynas, t. 3, Lietuvos Respublikos Seimų I (1922-1923), II (1923-1926), III (1926-1927), IV (1936-1940) narių biografinis žodynas, Vilnius, 2007, p. 591.
[199] L. Truska, IV Seimas (1936-1940), Didysis Lietuvos parlamentarų biografinis žodynas, t. 3, Lietuvos Respublikos Seimų I (1922-1923), II (1923-1926), III (1926-1927), IV (1936-1940) narių biografinis žodynas, Vilnius, 2007, p. 594.
[200] L. Truska, IV Seimas (1936-1940), Didysis Lietuvos parlamentarų biografinis žodynas, t. 3, Lietuvos Respublikos Seimų I (1922-1923), II (1923-1926), III (1926-1927), IV (1936-1940) narių biografinis žodynas, Vilnius, 2007, p. 597.
[201] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1114, 1308, 1309, 1310, 1311, 1312.
[202] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1110.
[203] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 954, 1038.
[204] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 901.
[205] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1196.
[206] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1082.
[207] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1123(2).
[208] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 898.
[209] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1106.
[210] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 1518.
[211] Vytauto Didžiojo karininkų kursų generalinio štabo skyriaus II laidos ir intendantų skyriaus I laidos išleistuvės Kauno karininkų ramovėje, 1937 06 28, VDKM, Fa–15533–93; Lietuvos šaulių rinktinių atstovų metinio suvažiavimo prezidiumas Kauno karininkų ramovėje, 1938 03 12, VDKM, Fa–15780–69.
[212] Lietuvos Valstybės Laikinosios Konstitucijos Pamatiniai Dėsniai (1919 04 04), Lietuvos valstybės teisės aktai (1918.II.16–1940.VI.15), pareng. V. Andriulis, R. Mockevičius, V. Valeckaitė, Vilnius, 1996, p. 4.
[213] Lietuvos Valstybės Laikinosios Konstitucijos Pamatiniai Dėsniai (1919 04 04), Lietuvos valstybės teisės aktai (1918.II.16–1940.VI.15), pareng. V. Andriulis, R. Mockevičius, V. Valeckaitė, Vilnius, 1996, p. 4.
[214] M. Maksimaitis, Lietuvos valstybės Konstitucijų istorija (XX a. pirmoji pusė), Vilnius, 2005, p. 100.
[215] Laikinoji Lietuvos Valstybės Konstitucija (1920 06 10), Laikinosios Vyriausybės Žinios, 1920 06 12, nr. 37.
[216] M. Maksimaitis, Lietuvos valstybės Konstitucijų istorija (XX a. pirmoji pusė), Vilnius, 2005, p. 103.
[217] LR Prezidento K. Griniaus raštas Ministrui pirmininkui prof. A. Voldemarui, 1926 12 17, LCVA, f. 923, ap. 1, b. 46, l. 73.
[218] Politinė padėtis, Lietuva 1940-1990. Okupuotos Lietuvos istorija, Vilnius, 2005, p. 28.
[219] Politinė padėtis, Lietuva 1940-1990. Okupuotos Lietuvos istorija, Vilnius, 2005, p. 29.
[220] J. Vaičenonis, Lietuvos kariuomenė Valstybės politinio gyvenimo verpetuose (1927-1940), Vilnius: Versus Aureus, 2004, p. 14.
[221] Lietuva 1940-1990. Okupuotos Lietuvos istorija, Vilnius, 2005, p. 62-63.
[222] LCVA, f. R-758, ap. 1, b. 40, l. 13.
[223] LCVA, f. 922, ap. 1, b. 57.
[224] LCVA, f. 922, ap. 1, b. 58.
[225] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 119.
[226] LCVA, f. 675, ap. 1, b. 27.
[227] 1925–1926, LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1123(2).
[228] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1123(1).
[229] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 46.
[230] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1082.
[231] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1082.
[232] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 315.
[233] LR Seimo prezidiumo raštas Ministrui pirmininkui L. Bistrui, Kaunas, 1926 06 07, LCVA, f. 923, ap. 1, b. 46, l. 99.
[234] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 466.
[235] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 704.
[236] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 705, 706.
[237] 1938 m., LCVA, f. 923, ap. 1: b. 989 – Raseinių apskrities Tautos atstovų rinkimai; b. 990 – Rokiškio; b. 991 – Seinų; b. 992 – Šakių; b. 993, 994 – Šiaulių; b. 995 – Tauragės; b. 996 – Telšių; b. 997 – Ukmergės ir Trakų; b. 998 – Utenos; b. 999 – Vilkaviškio; b. 1000 – Zarasų; b. 1001 – Panevėžio miesto; b. 1002 – Panevėžio apskrities; b. 1003 – Mažeikių apskrities; b. 1004 – Marijampolės; b. 1005 – Kretingos; b. 1006 – Kėdainių; b. 1007 – Kauno miesto; b. 1008 – Kauno apskrities; b. 1009 – Biržų; b. 1010 – Alytaus apskrities.
[238] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1005.
[239] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1001.
[240] LCVA, Mg 012037-2 (garso įrašas).
[241] LCVA, (Mg 012158) (garso įrašas).
[242] LCVA, (Mg 011883-5) (garso įrašas).
[243] LCVA, f. R-758, ap. 1, b. 40.
[244] VAKARO „RYTO“ Ekstra telegrama. „Didysis istoriškas Seimo posėdis. Respublikos prezidentas Antanas Smetona“, VDKM, S–1288.
[245] VDKM, Fa-17699-16, Fa-17699-18.
[246] VDKM, Fa-17699-149, Fa-17699-150, Fa-17699-153, Fa-17699-157, Fa-17699-160.
[247] VDKM, S-11824.
[248] VDKM, S-14757.
[249] B. Masiulis, Ministras, Lietuvių enciklopedija, t. 18, Bostonas, 1959, p. 533.
[250] V. Mašalaitis, Ministrų kabinetas, Lietuvių enciklopedija, t. 18, Bostonas, 1959, p. 535.
[251] LCVA, f. 1014, ap. 1 , b. 19.
[252] LCVA, f. 1014, ap. 1 , b.46.
[253] LCVA, f. 1014, ap. 1 , b. 47.
[254] LCVA, f. 391, ap. 8, b. 3, l. 376.
[255] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 46.
[256] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1123(1).
[257] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 813.
[258] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 758.
[259] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1123(1).
[260] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 813, l. 43.
[261] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 758.
[262] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1082.
[263] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1123(2), l. 35.
[264] LCVA, f. R-758, ap. 1, b. 40, l. 1.
[265] VDKM, Fa-17699-1, Fa-17699-3, Fa-17699-4, Fa-17699-5, Fa-17699-8, Fa-17699-10.
[266] VDKM, Fa-17699-149, Fa-17699-151, Fa-17699-152.
[267] VDKM, Fa-17699-232.
[268] VDKM, Fa-17699-244.
[269] VDKM, S-15658.
[270] Uždarytos politinės partijos ir sąjungos, Diena, 1936 02 09.
[271] Lietuvių Tautininkų Sąjunga – LTS, Didysis Lietuvos metraštis-kalendorius 1936 metams, Kaunas, 1936, p. 134.
[272] [M. Tamošaitis]
[273] Lietuvos socialistų liaudininkų demokratų partija, Visuotinė lietuvių enciklopedija, t. XIII, .Vilnius, 2008, p. 324.
[274] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1296. 
[275] LCVA, f. 554, ap. 2, b. 1. 
[276] LCVA, f. 554, ap. 1, b. 115.
[277] LCVA, f. 554, ap. 1, b. 36. , 
[278] LCVA, f. 554, ap. 1, b. 7, 10, 11, 19, 37, 40, 42, 45, 52, 55, 80, 99, 107, 112.
[279] LCVA, f. 937, ap. 1, b. 4, 21. 33, 119, 123.
[280] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 119.
[281] E. Aleksandravičius, A. Kulakauskas, Carų valdžioje. XIX amžiaus Lietuva, Vilnius: Baltos lankos, 1996, p. 290.
[282] Įstatymas apie draugijas, 1919 10 10, Laikinosios vyriausybės žinios, 1919 11 24.
[283] Draugijų įstatymas, Vyriausybės žinios, 1936 02 01.
[284] LCVA, f. 391, ap. 8, b. 3.
[285] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 813.
[286] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 797.
[287] LCVA, 923, ap. 1, b. 480.
[288] LCVA, f.923, ap. 1, b. 1194.
[289] LCVA, f. 561, ap. 18, b. 81. 
[290] LCVA, f. 561: ap. 2, b. 366, 432; ap. 12, b. 1; ap. 18, b. 83. 
[291] LCVA, f. 561, ap. 2, b. 956.
[292] LCVA, f. 561, ap. 2, b. 319, 467, 579, 1048.
[293] LCVA, f. 561, ap. 18, b. 393. 
[294] LCVA, f. 668, ap. 1, b. 795.
[295] Karininkų šeimų moterų draugijos kunigaikštienės Birutės draugijos vėliavos aversas, 1925 m., VDKM, N–98; reversas – VDKM, N–183; šios vėliavos nuotrauka ekspozicijoje: VDKM, N–186–1; N–186–2.
[296] 2 ulonų pulkas. Rautas karininkų ramovėje pulko vėliavos įteikimo proga 1928 m. spalio mėn. 1 d., VDKM, N–267.
[297] Kunigaikštienės Birutės draugijos dešimties metų gyvavimo sukakties iškilmingas posėdis Valstybės teatre Kaune, 1935 m. kovo 4 d., VDKM, N–265; Kunigaikštienės Birutės draugija. Valstybės Prezidentas A. Smetona draugijos dešimtmečio sukakties baliuje. 1935 m. kovo 4 d., VDKM, N–274.
[298] Kunigaikštienės Birutės draugijos Kėdainių skyrius globojamame vaikų darželyje pamini Tautos vado Prezidento A. Smetonos 60 metų sukaktį. 1934 m., VDKM, N–266; Kunigaikštienės Birutės draugija. Kėdainių skyriaus globojamo vaikų darželio iškilmingasis posėdis S. Dariui ir S. Girėnui pagerbti. 1934 m., VDKM, N–276; Kėdainių darželis, 1934 m., VDKM, N–270.
[299] VDKM, N-276.
[300] Kunigaikštienės Birutės draugijos Šančių skyriaus globojamas karininkų vaikų darželis; viena grupė. 1936 m. sausio 28 d., VDKM, N–273.
[301] Kunigaikštienės Birutės draugija. Kalėdų eglutė, surengta karo invalidų vaikams Kauno karininkų ramovėje. 1935 m., VDKM, N–275.
[302] Kunigaikštienės Birutės draugija 1935 m. medicinos seserų kursai Karo ligoninėje Kaune, VDKM, N–272.
[303] Kunigaikštienės Birutės draugijos Klaipėdos skyrius su vaikučiais pasitinka Valstybės Prezidentą A. Smetoną prie pulko kareivinių vartų. 1927 m., VDKM, N–271.
[304] Kunigaikštienės Birutės draugija priima „Latvių moterų draugijos“ atstoves Klaipėdos skyriuje. 1928 m., VDKM, N–268.
[305] Karininkų šeimų moterų draugijos kunigaikštienės Birutės draugijos Klaipėdos skyriaus „Pirmosios pagalbos kusų“ baigimo aktas, 1934 m. kovas, VDKM, N–269.
[306] J. Vaičenonis, Lietuvos kariuomenė Valstybės politinio gyvenimo verpetuose (1927-1940), Vilnius: Versus Aureus, 2004, p. 18.
[307] J. Vaičenonis, Lietuvos kariuomenė Valstybės politinio gyvenimo verpetuose (1927-1940), Vilnius: Versus Aureus, 2004, p. 14.
[308] J. Vaičenonis, Lietuvos kariuomenė Valstybės politinio gyvenimo verpetuose (1927-1940), Vilnius: Versus Aureus, 2004, p. 15.
[309] J. Vaičenonis, Lietuvos kariuomenė Valstybės politinio gyvenimo verpetuose (1927-1940), Vilnius: Versus Aureus, 2004, p. 18.
[310] J. Vaičenonis, Lietuvos kariuomenė Valstybės politinio gyvenimo verpetuose (1927-1940), Vilnius: Versus Aureus, 2004, p. 86-87.
[311] J. Vaičenonis, Lietuvos kariuomenė Valstybės politinio gyvenimo verpetuose (1927-1940), Vilnius: Versus Aureus, 2004, p. 20-22.
[312] LCVA, f. 384, ap. 1, b. 83, 81, 85, 95, 99, 111, 117, 122.
[313] LCVA, f. 384, ap. 1, b. 35, 46, 126.
[314] LCVA, f. 384, ap. 1, b. 52, 62.
[315] LCVA, f. 384, ap. 1, b. 69.
[316] LCVA, f. 384, ap. 1, b. 91.
[317] LCVA, f. 384, ap. 1, b. 103, 122.
[318] LCVA, f. 384, ap. 1, b. 107.
[319] LCVA, f. 384, ap. 1, b. 130, 134.
[320] LCVA, f. 384, ap. 1, b. 138.
[321] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 797, l. 147 ap.
[322] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1082.
[323] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1106.
[324] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1106, l. 48-60.
[325] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1106, l. 119.
[326] LCVA, f. 391, ap. 8, b. 3.
[327] VDKM, Fa-17699-387 - Fa-17699-390.
[328] VDKM, Fa-17699-216–Fa-17699-230.
[329] G. Žilinskas, Vietos savivaldybės Pirmojoje Lietuvos Respublikoje: Petro Leono darbai, Acta humanitarica universitatis Saulensis, 2011, nr. 12, p. 182.
[330] A. Morkūnaitė-Lazauskienė, Vietos savivaldos sistema Pirmojoje ir Antrojoje Lietuvos Respublikoje, Darbai ir dienos, 2010, nr. 53, p. 102.
[331] Savivaldybių įstatymas, Laikinosios Vyriausybės žinios, 1919 10 28, nr. 14, p. 1.
[332] A. Morkūnaitė-Lazauskienė, Vietos savivaldos sistema Pirmojoje ir Antrojoje Lietuvos Respublikoje, Darbai ir dienos, 2010, nr. 53, p. 103-104.
[333] A. Morkūnaitė-Lazauskienė, Vietos savivaldos sistema Pirmojoje ir Antrojoje Lietuvos Respublikoje, Darbai ir dienos, 2010, nr. 53, p. 102.
[334] J. Sireika, Vietos savivaldybių reformos Pirmosios Lietuvos Respublikos laikais, Istorija, 2003, nr. 57, p. 54.
[335] J. Sireika, Vietos savivaldybių reformos Pirmosios Lietuvos Respublikos laikais, Istorija, 2003, nr. 57, p. 56.
[336] A. Morkūnaitė-Lazauskienė, Vietos savivaldos sistema Pirmojoje ir Antrojoje Lietuvos Respublikoje, Darbai ir dienos, 2010, nr. 53, p. 108.
[337] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 151, 336.
[338] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 62.
[339] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 5.
[340] Kriminalinės policijos direktoriaus pranešimas Savivaldybių departamento direktoriui, Kaunas, 1931 06 09, LCVA, f. 379, ap. 1, b. 119, l. 20.
[341] Pil. Kosto Olšausko skundas Prienų nuovados Taikos teisėjui, Prienai, 1931 06 24, LCVA, f. 379, ap. 1, b. 119, l. 45-45ap.
[342] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 119.
[343] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 29.
[344] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 119.
[345] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 65.
[346] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 62.
[347] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 55, l. 29.
[348] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 55.
[349] LCVA, f. 391, ap. 8, b. 3, l. 28.
[350] J. Jakštas, Nepriklausomybės laikai, Lietuvių enciklopedija, t. 15, Bostonas, 1968, p. 339.
[351] S. Kaubrys, Lietuvos mokykla 1918-1939 m.: galios gimtis, Vilnius, 2000, p. 35-36.
[352] Pradžios mokyklų įstatymas (priimtas 1922 m. spalio 6 d.), Vyriausybės žinios, 1922 11 23, nr. 117.
[353] Pradžios mokyklų įstatymas (priimtas 1922 m. spalio 6 d.), Vyriausybės žinios, 1922 11 23, nr. 117.
[354] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 65, l. 267-269.
[355] P. Papečkys, Mūsų laimėjimai švietimo dirvoje, Lietuva 1918-1938, Kaunas, 1990, p. 274.
[356] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1123(1).
[357] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 350, l. 36.
[358] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 65.
[359] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 65, l. 90.
[360] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 65.
[361] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 65.
[362] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 65, l. 270.
[363] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 65, l. 270ap.
[364] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 65, l. 270ap.
[365] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 851, l. 78-78ap.
[366] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 765, l. 142-142ap.
[367] LCVA, f. 391, ap. 8, b. 3.
[368] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 26.
[369] LCVA, f. 391, ap. 8, b. 3.
[370] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 765.
[371] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 1460.
[372] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 813.
[373] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 758.
[374] V. Kaminskas, Aštuoniasdešimties metų kelią peržvelgus, Vytauto Didžiojo universitetas. Mokslas ir visuomenė 1922-2002, Kaunas, 2002, p. 9-13.
[375] LCVA, f. 631, ap. 12, b. 44, 45, 47, 48.
[376] LCVA, f. 631, ap. 1, b. 2.
[377] LCVA, f. 631, ap. 12, b. 37, 41.
[378] LCVA, f. 631, ap. 12, b. 53. 
[379] LCVA, f. 631, ap. 12, b. 76.
[380] LCVA, f. 631, ap. 12, b. 255.
[381] LCVA, f. 631, ap. 12, b. 281.
[382] LCVA, f. 631, ap. 12, b. 1059.
[383] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 813.
[384] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 813.
[385] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 1518.
[386] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 765.
[387] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 769, 774.
[388] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 1488.
[389] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 1490.
[390] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 26.
[391] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 765.
[392] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 1518.
[393] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 813.
[394] D. Mačiulis, Valstybės kultūros politika Lietuvoje 1927-1940 metais, Vilnius, 2005, p. 13.
[395] D. Mačiulis, Valstybės kultūros politika Lietuvoje 1927-1940 metais, Vilnius, 2005, p. 21.
[396] D. Mačiulis, Valstybės kultūros politika Lietuvoje 1927-1940 metais, Vilnius, 2005, p. 28.
[397] D. Mačiulis, Valstybės kultūros politika Lietuvoje 1927-1940 metais, Vilnius, 2005, p. 35.
[398] D. Mačiulis, Valstybės kultūros politika Lietuvoje 1927-1940 metais, Vilnius, 2005, p. 51-52.
[399] G. Barkauskaitė, Lietuvių etniniai ir autoriniai šokiai Dainų šventėse, Liaudies kultūra, 2003, nr. 4, p. 54.
[400] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1123(1), l. 138ap-139.
[401] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 813. 
[402] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 851.
[403] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1082, l. 4-9.
[404] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1123(1).
[405] LCVA, f. 923, ap. 1, ,b. 967.
[406] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 400.
[407] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 1457.
[408] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 1460.
[409] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 1460.
[410] LCVA, f. 391, ap. 12, b. 1633.
[411] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 1668.
[412] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 1654.
[413] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 1633.
[414] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 1633, 26.
[415] LCVA, f.391, ap.4, b.1633.
[416] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 1633, l. 31.
[417] LCVA, f. 391, ap. 4, b. 1633.
[418] LCVA, 391, ap. 4, b. 1668.
[419] LCVA, f.391, ap.4, b.1633.
[420] Plakatas. MENO PARODA. L. M. K. D. PLASTIKŲ SEKCIJOS RENGIAMA SEIMO RŪMUOSE KAUNE, 1923 m., VDKM, S–13206.
[421] Estų dailininkų atsilankymas Vytauto Didžiojo karo muziejuje. Iš kairės: sėdi ketvirtas V. Nagevičius; stovi trečias dailininkas tapytojas A. Žmuidzinavičius, viduryje – mjr. P. Šeštakauskas. 1936 m., VDKM, N–640, N–639.
[422] Plakatas reklaminis. UGNIES GESINTUVAI. LIETGAZ.Dail. G. Bagdonavičius. 1933 m. „Grafika“. Šiauliai. VDKM, S-7801-1.
[423] VDKM, S-9750.
[424] VDKM, S-9938.
[425] G. Vaskela, Mykolas Krupavičius, žemės reforma ir Lietuvos ūkio raida 1920–1940 m., Lietuvių katalikų mokslo akademijos metraštis, 2005, t. 27, p. 476.
[426] L. Truska, Steigiamasis Seimas (1920–1922), Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 93.
[427] D. Micuta, Lietuvos finansai 1918–1928 m., Pirmasis nepriklausomos Lietuvos dešimtmetis, Kaunas, 1990, p. 178.
[428] D. Micuta, Lietuvos finansai 1918–1928 m., Pirmasis nepriklausomos Lietuvos dešimtmetis, Kaunas, 1990, p. 196.
[429] Mokesčių įsakymas (1919 01 23), Laikinosios Vyriausybės žinios, 1919 03 05, nr. 4 (Priedėlis prie Laikinosios Vyriausybės žinių nr. 4).
[430] Dėl Rusijos popierinių piniginių išėmimo iš apyvartos, Laikinosios Vyriausybės žinios, 1919 03 05, nr. 4.
[431] Dėl piniginių vienetų „auksino“ ir :skatiko“ Lietuvoje įvedimo, Laikinosios Vyriausybės žinios, 1919 03 05, nr. 4.
[432] D. Micuta, Lietuvos finansai 1918–1928 m., Pirmasis nepriklausomos Lietuvos dešimtmetis, Kaunas, 1990, p. 179.
[433] Lietuvos Respublikos išlaidų sąmata 1923 metams, 1923 07 24, LCVA, f. 923, ap. 1, b. 350, l. 54–55ap.
[434] LCVA, f. 755, ap. 2, b. 484.
[435] LCVA, f. 755, ap. 2, 484.
[436] LCVA, f. 1582, ap. 1, b. 217.
[437] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 245.
[438] LCVA, f. 383, ap. 7, b. 572.
[439] LCVA, 923, ap. 1, b. 284(III).
[440] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 216. 
[441] Lietuvos Respublikos 1922 metų papildomoji pajamų sąmata, 1923 01 16, LCVA, f. 923, ap. 1, b. 350, l. 19.
[442] Lietuvos Respublikos 1922 metų papildomoji išlaidų sąmata, 1923 01 16, LCVA, f. 923, ap. 1, b. 350, l. 21–22ap.
[443] LCVA, f. 391, ap. 8, b. 3.
[444] LCVA, f. 383, ap. 7, b.281.
[445] LCVA, f. 383, ap. 9(III), b. 193.
[446] G. Vaskela, Mykolas Krupavičius, žemės reforma ir Lietuvos ūkio raida 1920–1940 m., Lietuvių katalikų mokslo akademijos metraštis, 2005, t. 27, p. 486.
[447] L. Truska, Steigiamasis Seimas (1920–1922), Lietuvos Seimo istorija. XX–XXI a. pradžia, Vilnius: baltos lankos, 2009, p. 87.
[449] G. Vaskela, Mykolas Krupavičius, žemės reforma ir Lietuvos ūkio raida 1920–1940 m., Lietuvių katalikų mokslo akademijos metraštis, 2005, t. 27, p. 478.
[450] S. Karasevičiūtė, Prelatas Mykolas Krupavičius ir žemės reforma Lietuvoje 1919-1926 metais, Soter, 2006, nr. 20(48), p. 111.
[451] S. Karasevičiūtė, Prelatas Mykolas Krupavičius ir žemės reforma Lietuvoje 1919-1926 metais, Soter, 2006, nr. 20(48), p. 111.
[452] S. Karasevičiūtė, Prelatas Mykolas Krupavičius ir žemės reforma Lietuvoje 1919-1926 metais, Soter, 2006, nr. 20(48), p. 111.
[453] S. Karasevičiūtė, Prelatas Mykolas Krupavičius ir žemės reforma Lietuvoje 1919-1926 metais, Soter, 2006, nr. 20(48), p. 112.
[454] A. Eidintas, A. Bumblauskas, A. Kulakauskas, M. Tamošaitis, Lietuvos istorija, Vilnius, 2013, p. 163. 
[455] A. K. Kubilius, Lietuvos ūkio perspektyvos, Kaunas, 1930, p. 224.
[456] [Meškauskas]
[457] Rūmų pereitų metų darbų apžvalga, 1926, LCVA f. 987, ap. 1, b. 343, l. 3.
[458] Finansų Ministerio įsakymas, Vyriausybės žinios, 1925 03 28.
[459] Prekybos, Pramonės ir Amatų Rūmų įstatymas, Vyriausybės žinios, 1936 07 07.
[460] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 967.
[461] 1919 11 26, LCVA, f. 923, ap. 1, b. 245, l. 45.
[462] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 813.
[463] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1123(1), 797.
[464] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 188.
[465] LCVA, f. 671, ap. 1, b. 29.
[466] Klaipėdos krašto Prekybos rūmų prezidento pranešimas apie Lenkijos ir Klaipėdos prekybos mediena galimybes, LCVA, f. 671, ap. 1, b. 32.
[467] LCVA, f. 671, ap. 1, b. 29.
[468] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 758.
[469] LCVA, f. 383, ap. 7, b. 2357.
[470] Lietuvos atstovybės Suomijoje dokumentai, 1925–1927, LCVA, f. 383, ap. 8, b. 6.
[471] LCVA, f. 755, ap. 2, b. 245.
[472] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 55.
[473] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 55, l. 13.
[474] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 66.
[475] LCVA, f. 379, ap. 1, b. 62.
[476] LCVA, f. R-758, ap. 1, b. 42.
[477] Vyriausybės įsakymas, Kaunas, 1920 02 10, LCVA, f. 923, ap. 1, b. 245, l. 41.
[478] Švenčių ir poilsio įstatymas (1924 11 18), Vyriausybės Žinios, 1925 02 02, nr. 181.
[479] Švenčių ir poilsio įstatymo pakeitimas (1925 05 05), Vyriausybės Žinios, 1925 05 09, nr. 191.
[480] Švenčių ir poilsio įstatymas, Vyriausybės Žinios, 1930 05 14.
[481] Švenčių ir poilsio įstatymas (1924 11 18), Vyriausybės Žinios, 1925 02 02, nr. 181.
[482] Lietuvos Valstybės Konstitucija (1922 08 01), Vyriausybės Žinios, 1922 08 06, nr. 100.
[483] Lietuvos Valstybės Konstitucija (1928 05 15), Vyriausybės Žinios, 1928 05 25, nr. 275.
[484] Lietuvos valstybės konstitucija (1928 05 15), Vyriausybės Žinios, 1928 05 25, nr. 275.
[485] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 284.
[486] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 813.
[487] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 813, l. 117.
[488] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 813.
[489] LCVA, f. 923, ap. 1, b. 1106.
[490] Gegužės 15-oji Biržuose, LCVA, P64–A25.
[491] LCVA, f. R-758, ap. 1, b. 42, l. 63.
[492] LCVA, f. R-758, ap. 1, b. 42, l. 23.
[493] VDKM, Fa-17699-12, Fa-17699-14. Fa-17699-15, Fa-17699-16.
[494] Lietuvos kariuomenės I pėstininkų Lietuvos Didžiojo kunigaikščio Gedimino pulkas 1920 m. vasario 16 d. Alytuje švenčia Lietuvos nepriklausomybės dieną, VDKM, Fa-17699-288–Fa-17699-291 ir kita.
[495] VDKM, Fa-17699-272–Fa-17699-282 ir kita.
[496] VDKM, S-8328.
[497] Steigiamojo seimo nariai prie paminklo ,,Žuvusiems už Lietuvos laisvę“ Karo muziejaus sodelyje. 1922 m. gegužės 15 d. Dešinėje pusėje: I eilėje (iš kairės) – Aleksandras Stulginskis, Vytautas Račkauskas, N, kun. Povilas Dogelis, N, Antanas Staugaitis, N, N. II eilėje – Kazys Grinius, N, Mykolas Marma, N, N, N. III eilėje – Eliziejus Draugelis, N, Povilas Spudas, Antanas Povylius, kun. Antanas Šmulkštys. IV eilėje – Zigmas Starkus, Jurgis Žitinevičius, Jonas Pakalka. Kairėje pusėje: I eilėje (iš kairės) – Simanas Rozenbaumas, kun. Kazimieras Šaulys, P. Grėbliūnas, J. Vailokaitis, Mykolas Krupavičius, N, dr. Jonas Staugaitis. II eilėje – N, Juozas Buzelis, Kazimieras Ambrozaitis. III eilėje – Antanas Tamošaitis, N, N, Bartautas. VDKM, Fa–64.
[498] Tautos šventė. Laikinai einantis prezidento pareigas seimo pirmininkas Justinas Staugaitis apvažiuoja paradui išrikiuotas kavalerijos dalis Husarų (vėliau P. Vileišio) aikštėje. Kaunas, 1924 m. gegužės 15 d., VDKM, Fa–13643; VDKM, Fa–17299–11; Tautos šventė. Lietuvos kariuomenės vado gen. Silvestro Žukausko raportą kariniame parade priima laikinai einantis prezidento pareigas seimo pirmininkas Justinas Staugaitis Husarų aikštė (vėliau P. Vileišio), Kaunas, 1924 m. gegužės 15 d., VDKM, Fa–17299–13.
[499] Tautos šventė. Žuvusiųjų už Lietuvos nepriklausomybę karių pagerbimas Karo muziejaus sodelyje. Iš kairės: Lietuvos prezidentas Antanas Smetona, už prezidento – ministras pirmininkas Augustinas Voldemaras, toliau – prezidentas Aleksandras Stulginskis, gen. Leonas Radus–Zenkavičius. Šventės metu buvo atidengti S. Daukanto ir V. Kudirkos biustai. Kaunas, 1927 m. gegužės 15 d., VDKM, Fa–15010.
[500] S. Smetonienė su darželinukais Kėdainiuose, Smetonos 60-čio proga, VDKM, N-270.

 

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